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La Vieille Fille (film, 1972)

La Vieille Fille est un film franco-italien réalisé par Jean-Pierre Blanc et sorti en 1972, tourné à Cassis. Soutenu par la performance des deux acteurs principaux, qui en sont également coproducteurs, ce premier long métrage à la construction rigoureuse valut à son auteur l'Ours d'argent du meilleur réalisateur.

La Vieille Fille

RĂ©alisation Jean-Pierre Blanc
Scénario Jean-Pierre Blanc
Acteurs principaux
Sociétés de production Lira Films
Pegaso Cinematografica
Praesidens
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie
Durée 85 minutes
Sortie 1972

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Une panne de voiture contraint Gabriel, un homme un peu suffisant, à s'arrêter dans une petite station balnéaire et à loger provisoirement dans un hôtel de second ordre. Il y rencontre toute une galerie de personnages volontairement caricaturés à l'excès et notamment une femme entre deux âges, seule et timide. Leurs conversations sur la pluie et le beau temps déboucheront peut-être sur des retrouvailles amoureuses après les vacances... Muriel offrant à Gabriel, lors de son départ en train, un calepin où figure son adresse, 4 place d'Italie à Paris 13e.

Fiche technique

Distribution

Succès inattendu

À la suite des premières projections chez le producteur, les distributeurs ne souhaitent plus assurer la sortie du film. Il sort finalement en salle comme « roue de secours », à la suite de l'échec commercial et du retrait prématuré de l'affiche de Les Deux Anglaises et le Continent de François Truffaut. La Vieille Fille reçoit alors l'estime du public[1] et de la critique, le film correspondant bien à la comédie de mœurs à la française.

Commentaires

Le Français moyen en vacances y est dépeint de façon un peu caricaturale. Par exemple : les femmes attrapant des coups de soleil faute de crème solaire, les acrobaties sur la plage pour mettre son maillot de bain, les rédactions peu inspirées de courrier aux familles… La vie de l'hôtel est aussi croquée de façon mordante : patrons et clients aux mains baladeuses, employés mal embouchés, le dessert servi à un client alors que l'autre n'en est qu'à l'entrée (hareng en l'occurrence), la pomme ostensiblement croquée par la serveuse, posée à même le guéridon et n'en finissant pas de pourrir faute d'être ramassée.

Certains passages frĂ´lent le burlesque :

  • Par exemple, lorsque le pasteur informe Gabriel que son Ă©pouse souffre de colique, tandis que ce dernier dĂ©guste une mousse au chocolat, qu'il repousse aussitĂ´t.
  • Ă€ 47m03s : lors de l'excursion en mer, une passagère, souffrant du mal de mer, se retourne avec la bouche engluĂ©e par son vomi.
  • Ă€ 1h07m30s : la jeune servante, venant de se faire rabrouer par Sacha, retourne en cuisine en se grattant le derrière devant la clientèle hilare.

Annie Girardot est remarquable : son personnage subit avec stoïcisme tout au long du film questions et réflexions apparemment anodines mais usantes sur son statut de femme célibataire et sans enfant.

L'automobile tient un rĂ´le important dans l'histoire. C'est en raison d'une panne de voiture, une Cadillac, que Gabriel Marcassus reste Ă  l'hĂ´tel. Ensuite, Vicka lui propose de faire une promenade en Mini Cooper.

Une critique de la Société de consommation apparaît entre autres dans la bouche du personnage de Monod, théologien, à propos de l'automobile : « Tout le monde a voulu sa voiture, plus moyen de rouler. Les gens ont trop d'argent. Ils veulent tout et encore, ils ne sont pas contents. » (31e minute).

Annexes

Sources

Liens externes

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