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La Vie dure

La Vie dure est une huile sur toile de Nicolas de Staël réalisée en octobre 1946[1]. Elle correspond aux années sombres du peintre.

La Vie dure
Artiste
Date
Type
Huile sur toile
Dimensions (H × L)
142 × 161 cm
No d’inventaire
AM 1980-46
Localisation

Contexte

Dans une atmosphère de soupçon généralisé, après la libération de Paris, les FFI envahissent l'atelier de Staël et de Jeannine, le , sur dénonciation. Une concierge prétend avoir vu le couple tirer sur des résistants. Les deux années qui vont suivre sont la période la plus dure de leur vie[2]. 'La Vie dure, une des toiles majeures de Staël, symbolise l'image de ces amants maigres qui mêlent leurs os tels qu'Antek les a dépeints ensuite dans un poème[2]

Le , Jeannine entre à la maternité Baudelocque pour subir un avortement thérapeutique. Son cœur ne résiste pas à l'opération. Elle meurt le . Staël écrit à madame Guillou, la mère de Jeannine, que lui aussi serait maintenant « bien content de mourir [3]. »

Description

Cependant la peinture de Staël commence à être remarquée pour ses formes linéaires, semblables à des bâtonnets, ses grilles serrées, ses structures étroites, ses couleurs sombres. "La Vie dure" résume parfaitement le style des œuvres de cette époque là[4]. La toile, achevée le est emblématique d'un série d'œuvres de même facture. Particulièrement grande, elle rentrair mal dans l'atelier du peintre dont Jeannine disait, dans une lettre à Olga de Staël : « Il peint des toiles plus grandes que lui (…) et il prend tant de place que j'ai cessé de travailler n'ayant pas trop de toutes mes forces pour le soutenir dans une lutte passionnante et souvent dure[5]. En effet, à cause de l'étroitesse du lieu, Staël est obligé d'ouvrir sa porte pour prendre du recul[4]. »

La toile est exposée par le père laval à l'Abbaye du Saulchoir, un couvent dominicain, en même temps que des peintures de André Lanskoy. Avec cette toile ainsi qu'avec les suivantes : De la danse, Ressentiment, Hommage à Piranese, Staël est encore considéré comme un abstrait bien que sa recherche commence à s'écarter de ce style à partir de 1948[6]

Bibliographie

  • Jean-Paul Ameline, Alfred Pacquement et Bénédicte Ajac, Nicolas de Staël : catalogue de l'exposition du 12 mars au 18 juin 2003, Paris, Centre Pompidou, , 251 p. (ISBN 2-84426-158-2)
  • Laurent Greilsamer, Le Prince foudroyé : la vie de Nicolas de Staël, Paris, Fayard, 1998 et 2001, 335 p. (ISBN 978-2-213-59552-8 et 2-213-59552-6)
  • Françoise de Staël, Nicolas de Staël : catalogue raisonné de l'œuvre peint, Neuchâtel, Ides et Calendes, , 1267 p. (ISBN 2-8258-0054-6).
    Françoise de Staël, née Françoise Chapouton, est la veuve de Nicolas de Staël, elle est morte le 29 mars 2012. Elle a rédigé ce catalogue raisonné d'abord avec André Chastel, puis avec Anne de Staël, fille de Nicolas, et Germain Viatte

Notes et références

Liens externes

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