La Veneno
La Veneno est le nom de scène de Cristina Ortiz RodrĂguez, une actrice, chanteuse, mannequin et vedette espagnole nĂ©e le Ă Adra et morte le Ă Madrid[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 52 ans) Madrid |
Nom officiel |
Cristina Ortiz RodrĂguez |
Pseudonyme |
La Veneno |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
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Elle a été une des premières femmes à donner une visibilité à la communauté trans en Espagne. Elle est reconnue comme l'une des icônes LGBT les plus importantes de son pays natal et d'Amérique hispanique[2] - [3], même si elle ne s'est jamais revendiquée porte-drapeau.
Elle est devenue populaire auprès des mĂ©dias grâce Ă sa participation aux Ă©missions de divertissement de deuxième partie de soirĂ©e Esta noche cruzamos el Mississippi (es) et La sonrisa del pelĂcano (es), diffusĂ©es en Espagne entre 1996 et 1997 et prĂ©sentĂ©es par le journaliste Pepe Navarro. En plus de participer Ă de nombreuses Ă©missions de tĂ©lĂ©vision, elle a Ă©galement sorti quelques chansons et s'est souvent retrouvĂ©e dans les magazines de la presse people.
Biographie
Jeunesse
Cristina Ortiz est nĂ©e le Ă Adra, dans la province d'AlmerĂa en Andalousie. Elle est l'une des six enfants de JosĂ© MarĂa Ortiz LĂłpez (CherĂn, 1932 - Adra, ) et MarĂa JesĂşs RodrĂguez Rivera (Adra, 1936)[4]. La fratrie est composĂ©e de MarĂa JosĂ©, Rafael, MarĂa TrinitĂ©, JosĂ© Antonio (nom de naissance de Cristina), Francisco et MarĂa BethlĂ©em.
Très jeune, Joselito (comme son entourage l'appelle alors) a su qu'elle était une femme. Tout au long de son enfance et de son adolescence, elle est victime d'agressions et de mauvais traitements de la part de certains membres de sa famille et de voisins, qui refusent son identité de genre[5].
Toute petite, elle fait preuve d'intérêt et de capacités pour la mode, et dessine des vêtements. À Adra, elle se consacre à l'organisation de petits défilés de mode qui gagnent en popularité dans la ville. Elle suit aussi une formation dans une école de coiffure[6].
Dès son plus jeune âge, elle se distingue par sa beautĂ© physique et avant sa transition, elle est sacrĂ©e Mister AndalucĂa en 1989 Ă l'âge de 26 ans.
En 1990, elle commence à s'habiller en femme en le cachant à sa famille et commence à travailler dans un spectacle de travestis dans une boîte de nuit. Elle y rencontre la célèbre Paca La Piraña (es), légende de la nuit, avec laquelle elle se lie d'amitié. Un an plus tard, elle décide de déménager à Madrid, où elle commence à travailler dans les cuisines d'un hôpital. Sa première apparition à la télévision a lieu en 1991. Sous le nom de José Antonio, elle participe à l'émission ¡Vivan los novios! de Telecinco et remporte un voyage en Thaïlande. C'est en 1992, à son retour de Bangkok, qu'elle amorce sa transition. À la suite de cela, elle se prostitue au Parque del Oeste et au Paseo del Pintor Rosales (es). Au début, elle prend le nom de Tanya. Plus tard, elle décide de se faire appeler Cristina en l'honneur d'une collègue travailleuse du sexe décédée. Le surnom La Veneno (littéralement "le poison") lui est donné par Paca La Piraña après un désaccord entre Cristina et l'un de ses partenaires[7].
Célébrité
En avril 1996, Cristina est dĂ©couverte dans un reportage tĂ©lĂ©visĂ© sur les travestis par la journaliste Faela Sainz, collaboratrice de Pepe Navarro (es) dans l'Ă©mission de fin de soirĂ©e Esta noche cruzamos el Mississippi (es), sur Telecinco. Sa cĂ©lĂ©britĂ© est presque immĂ©diate. Son charisme, sa beautĂ© et son audace font grimper les audiences Ă près de huit millions de tĂ©lĂ©spectateurs. Cristina devient dès lors une collaboratrice rĂ©gulière de l'Ă©mission. En 1997, elle participe Ă nouveau avec Navarro et son Ă©quipe Ă l'Ă©mission La sonrisa del pelĂcano (es) sur la chaĂ®ne Antena 3[8].
SĂ©rie hommage
En mars 2020, Atresmedia dévoile une série largement inspirée de la vie de Cristina intitulée Veneno, réalisée par Javier Calvo et Javier Ambrossi sur un scénario tiré de la biographie[9] écrite par la journaliste et écrivaine valencienne Valeria Vegas[10].
Le rôle de Cristina à différentes étapes de sa vie[11] - [12] - [13] est interprétée par Guille Márquez (enfance), Marcos Sotkovszki (adolescence), Jedet (pré-transition), Daniela Santiago (années fastes) et Isabel Torres (dernières années). En novembre 2020, HBO Max achète les droits pour les États-Unis et l'Amérique latine[14]. En avril 2021, le média Brut annonce la sortie de la série en France sur la nouvelle plateforme de vidéo à la demande BrutX. La série connaît un grand succès[15].
Notes et références
- (es) « Muere La Veneno », sur ELMUNDO, (consulté le )
- (es) Pablo León, « La Veneno: prostituta, icono trans y una muerte sospechosa », (consulté le )
- (es) « La vida de La Veneno, Ăcono transexual de España, llega en formato de serie », (consultĂ© le )
- (es) « Habla la hermana menor de La Veneno: "¿Dónde estaban esos salvadores de Cristina cuando murió?" », sur El Español, (consulté le )
- (es) « "El triunfal regreso de La Veneno a la pantalla chica", en Ulisex Magazine », (consulté le )
- (es) Alejandra Bogue, « “LA VENENO”:VIDA Y OBRA DE UNA MUJER FASCINANTE », sur Alejandra Bogue (consulté le )
- (es) « Paca La Piraña: “Cuando vi a la actriz que encarna a La Veneno, me puse a temblar, creà que era ella” », sur El Español, (consulté le )
- NingĂşn espacio seduce masivamente a la gran audiencia trasnochadora El Mundo, 11 de junio de 2007.
- « « Veneno » : biopic pour la star trans de l'Espagne - Elle », sur elle.fr,
- « « La Veneno », prostituée transsexuelle espagnole et antidote à l’intolérance », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « « La Veneno », prostituée transsexuelle espagnole et antidote à l’intolérance », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Christelle Murhula et Condé Nast Digital France, « L'incroyable destin de Cristina Ortiz ou « La Veneno », icône transgenre espagnole », sur Vanity Fair, (consulté le )
- (es) « La Veneno vuelve a televisión para hacer historia (y justicia): la importancia de la nueva serie de Atresmedia », www.elconfidencial.com, (consulté le )
- (es) « How a New Spanish TV Series is Reviving the Legacy of a '90s Trans Icon », sur Time (consulté le )
- « « Veneno » met l’Espagne en trans(e) », sur L'Obs,
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- Last.fm
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb