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La Princesse endormie

La Princesse endormie (ă„ă°ă‚‰ć§«ă€ăŸăŸă‚ă­ă‚€ă‚Šć§«, Ibara-hime mata wa Nemuri-hime), ou SĂ­pkovĂĄ Ruzenka aneb Spici krasavice en tchĂšque, est un court mĂ©trage d’animation de 22 minutes rĂ©alisĂ© par Kihachirƍ Kawamoto en 1990 ; il s’agit d’une coproduction tchĂ©co-japonaise.

La Princesse endormie
ă„ă°ă‚‰ć§«ă€ăŸăŸă‚ă­ă‚€ă‚Šć§«
(Ibara-hime mata wa Nemuri-hime)
Genres Conte, drame
Film d'animation
RĂ©alisateur
Scénariste
Compositeur
Svatopluk Havelka
Durée 22 min
Sortie

Synopsis

Le film dĂ©bute de la mĂȘme façon que La Belle au bois dormant de Charles Perrault et des frĂšres Grimm : Ă  la naissance d’une princesse, un homme prophĂ©tise qu’elle se piquera le doigt Ă  seize ans et en mourra, mais une bonne fĂ©e altĂšre le sort pour qu’elle ne tombe qu’endormie. À quinze ans, devenue adolescente, elle trouve par hasard le journal intime de sa mĂšre et y dĂ©couvre qu’elle a dĂ©laissĂ© son amour de jeunesse pour se marier avec le roi. C’est ce mĂȘme homme qui a jetĂ© la « malĂ©diction » Ă  la naissance de la princesse. Émue, elle se met en quĂȘte du vieil amoureux et le retrouve dans une forĂȘt. Le film prend alors une tournure tragique et s’éloigne du conte : la princesse, piquĂ©e d’amour, de dĂ©sir ou d’insatisfaction, offre Ă  l’homme sa virginitĂ©, mais ce dernier l’abandonne aussitĂŽt. Cet amour blessĂ© brise la « princesse endormie », la laissant dans une sorte de torpeur Ă  la place du sommeil Ă©ternel original[1]. La fin, ironique, montre son mariage sans amour avec un prince.

Fiche technique

Fiche construite d’aprùs l’IMDb[2] :

Commentaire

Le scĂ©nario est Ă  l’origine Ă©crit par Kyƍko Kishida, actrice qui double d’ailleurs le rĂŽle principal, puis l’idĂ©e est reprise et rĂ©alisĂ©e par Kihachirƍ Kawamoto, mondialement connu pour son art de l’animation de marionnettes inspirĂ© du thĂ©Ăątre traditionnel japonais[3]. Fait inhabituel, le film est rĂ©alisĂ© en TchĂ©coslovaquie par le studio du rĂ©alisateur Jiƙí Trnka, l’un des derniers Ă  produire de l’animation en stop motion, technique que Kawamoto utilise encore rĂ©guliĂšrement Ă  la diffĂ©rence de ses contemporrains[3]. Kawamoto avait d’ailleurs Ă©tudiĂ© dans les annĂ©es 1960 l’art des marionnettes auprĂšs de Jiƙí Trnka. Ainsi, outre le stop motion, l’auteur a recours aux marionnettes et offre une grande variĂ©tĂ© de dĂ©tails japonais et, surtout, europĂ©ens (avec, dans ce dernier cas, une esthĂ©tique moyenĂągeuse un peu fĂ©erique)[4]. Le rythme, finalement, est plutĂŽt lent et Ă©thĂ©rĂ©.

La rĂ©Ă©criture tragique du conte classique offre une intrigue plus rĂ©aliste et tourmentĂ©e, sous-tendue tout au long du film par un propos « freudien » sur les agissements des personnages[5], comme la princesse qui accomplit l’amour inachevĂ© de sa mĂšre et sa propre insatisfaction dans l’acte sexuel, ou la rĂ©alisation mĂ©taphorique de la malĂ©diction. Il y a Ă©galement dans le film un propos fĂ©ministe, ou, selon D. Chou, « l’introspection charnelle d’une adolescente insatisfaite »[1], car l’amour inassouvi reste l’idĂ©e centrale d’aprĂšs l’auteur[6]. Le style de Kawamoto apparaĂźt ici plus introspectif et mature.

RĂ©ception

Ibara-hime Mata wa Nemuri-hime est le quatriĂšme film d’animation de Kawamoto Kihachiro Ă  ĂȘtre rĂ©compensĂ© par le prix Noburƍ ƌfuji au Japon[4]. Il a Ă©tĂ© projetĂ© dans plusieurs festivals lors de rĂ©trospectives sur l’Ɠuvre de Kawamoto, comme le Festival international du film de Karlovy Vary[3].

Notes et références

  1. Danielle Chou, « Kihachiro Kawamoto : Poupees rĂȘveuses et secrets d’alcove », sur filmdeculte.com
  2. (en) La Princesse endormie sur l’Internet Movie Database
  3. (en) Jasper Sharp, « Forgotten Roots of Japanimation: masters of puppets », Film International, vol. 5, no 1,‎ , p. 58-71 (ISSN 1651-6826)
  4. Catherine Munroe Hotes, « Briar Rose or The Sleeping Beauty (ă„ă°ă‚‰ć§«ăŸăŸăŻă­ă‚€ă‚Šć§«, 1990) »,‎
  5. (en) Helen McCarthy et Jonathan Clements, The Anime Encyclopedia: A Guide to Japanese Animation Since 1917, Titan Books Ltd, (ISBN 1845765001), p. 335
  6. Nathalie B., « Kawamoto Kihachiro, Puppet master », Animeland,

Liens externes

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