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La Pierre de lune (roman de Wilkie Collins)

La Pierre de lune (The Moonstone) est un roman de Wilkie Collins (1824-1889). Cette histoire fut d'abord publiée en feuilleton (32 épisodes hebdomadaires parus du au dans le magazine All the Year Round dirigé par Charles Dickens, puis repris en volume chez Tinsley Brothers.

La Pierre de lune
Image illustrative de l’article La Pierre de lune (roman de Wilkie Collins)
Édition originale de 1868

Auteur Wilkie Collins
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Roman policier
Version originale
Langue Anglais
Titre The Moonstone
Éditeur Tinsley Brothers
Date de parution 1868
Version française
Traducteur Mme la Comtesse Gédéon de Clermont-Tonnerre
Éditeur Hachette
Date de parution 1872

Présentation

La Pierre de lune est considĂ©rĂ© comme le premier roman de dĂ©tective moderne en langue anglaise, mĂȘme s'il a succĂ©dĂ© aux deux Ɠuvres d'Edgar Allan Poe : Double assassinat dans la rue Morgue (1841) et La Lettre volĂ©e (1845), qui Ă©taient des nouvelles et non des romans[1] - [2]

Plusieurs éléments, qui deviendront des classiques du roman policier, sont déjà bien installés : rebondissements nombreux, fausses pistes, multiplicité des suspects possibles, indices insignifiants, et jusqu'au sergent Cuff au physique longiligne, d'une intelligence exceptionnelle... mais qui pourtant se trompera lourdement.

Résumé

Texte en ligne sur Gallica

La Pierre de lune est un trĂšs gros diamant jaune, incrustĂ© dans une statue hindoue reprĂ©sentant la lune. Il est volĂ© par le colonel Herncastle durant la prise de Srirangapatna en 1799. À sa mort, Herncastle offre le diamant Ă  sa niĂšce, Miss Rachel Verinder. Selon son testament, il lui est remis le jour de son anniversaire. Mais Ă  peine en prend-elle possession, que le diamant lui est volĂ© la nuit-mĂȘme, pendant son sommeil, dans un tiroir de sa chambre.

Presque tous les protagonistes de l'histoire peuvent ĂȘtre soupçonnĂ©s, Ă  commencer par Miss Rachel elle-mĂȘme, mais aussi sa mĂšre, Milady Verinder, ses deux cousins et soupirants : Franklin Blake, jeune homme dynamique et aventurier, Godfrey Ablewhite, jeune orateur aux activitĂ©s charitables, Rosanna Spearman, femme de chambre au passĂ© trouble, la dĂ©vote Miss Clack, M. Murthwaite un mystĂ©rieux explorateur de l'Inde, l'honorable homme de loi Matthew Bruff, le nerveux Dr Candy et son antipathique assistant Ezra Jennings, mais par-dessus tout, les trois mystĂ©rieux hindous qui rĂŽdent dans Londres et la campagne anglaise, autour du diamant. Seul le vieux valet Gabriel Betteredge semble au-dessus de tout soupçon ainsi que le sergent Cuff, le fameux dĂ©tective.

Le mystÚre de la disparition du diamant sera bien entendu résolu aprÚs plusieurs rebondissements spectaculaires.

Commentaires

  • L'histoire est narrĂ©e par les rĂ©cits successifs de douze tĂ©moins directs, composant une multitude de points de vue subjectifs sur l'affaire. Les plus savoureux sont ceux du dĂ©vouĂ© Betteredge, admirateur sans borne de Robinson CrusoĂ©, et de Miss Clack, insupportable dĂ©vote, jalouse, intĂ©ressĂ©e et refoulĂ©e.
  • L'histoire dĂ©nonce de nombreux vices cachĂ©s de la sociĂ©tĂ© victorienne : sexualitĂ© refoulĂ©e et cachĂ©e (Miss Rachel, Miss Clack, Godfrey Ablewhite), mĂ©pris des domestiques (Rosanna Spearman), opiomanie (Ezra Jennings), xĂ©nophobie (Betteredge, Ezra Jennings), hypocrisie sociale (Miss Clack, Godfrey Ablewhite)...

Popularité et honneurs

Lorsque La Pierre de lune paraßt sous forme de série dans un hebdomadaire de Dickens, sa popularité est telle que, tout au long de l'année, des foules se rassemblent à l'extérieur des bureaux du magazine, pour s'arracher les derniÚres impressions[3].

La Pierre de lune occupe la 8e place au classement des cent meilleurs romans policiers de tous les temps Ă©tabli par la Crime Writers' Association en 1990.

La Pierre de lune occupe Ă©galement la 7e place au classement des cent meilleurs livres policiers de tous les temps Ă©tabli par l'association des Mystery Writers of America en 1995.

Notes et références

  1. (en) David, Deirdre The Cambridge companion to the Victorian novel p179. Cambridge University Press, 2001.
  2. Hall, Sharon K (1979). Twentieth century literary criticism. p.531. University of Michigan
  3. (en) ‘Wilkie Collins,’ by Peter Ackroyd, nytimes.com, 30 octobre 2015

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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