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La Pie qui chante

La Pie qui chante Ă©tait un cabaret de Montmartre (Paris), nommĂ© ainsi par dĂ©rision en rĂ©fĂ©rence au « jacassement Â» des chanteuses en queue-de-pie. Il se situait au 159-163 rue Montmartre.

Histoire

Fondé en 1907 par les chansonniers à succès Charles Fallot (1874–1939)[1] et Paul Marinier[2], le théâtre donne des revues conçues par Rip[3] où l'on voit par exemple Saint-Granier qui y a un contrat d'exclusivité[3]. Le succès des chansons de Fallot, telle La Conférence sur la Médecine[4], ne suffit pas à couvrir les frais mais le café concert est sauvé de la faillite par le regain que la déclaration de guerre donne au comique troupier[5], regain amplifié après la mobilisation du directeur par l'affichage patriotique[5] du portrait de celui-ci en artilleur. L'établissement a toutefois besoin d'être renfloué après le départ de Marinier. De son poste de directeur des théâtres aux armées, Fallot puise dans le vivier des quatre-vingts troupes d'art dramatique qu'il a sous ses ordres[4] et La Pie qui chante lance à Paris nombre de futures vedettes, tels Gustave Libeau[2], Léon Berton[2], Jean Péheu, Marcel Dalio[6]en associant les principales à l'exploitation. Ce système assure la prospérité de l'établissement.

Musidora s'y produit en 1917. Son insuccès la conforte dans la voie du cinématographe.

La direction est reprise par Charles Fallot[4] à la démobilisation de celui-ci en 1919[4] mais l'ancien journaliste finit par passer la main pour revenir au seul métier d'auteur-interprète[1]. De 1921 à 1928, Saint Granier revient régulièrement à ce qui fut une de ses premières scènes[7].

C'est en souvenir de ce music hall qu'il fréquenta durant la Grande Guerre, que Jean Chabanon renomme en 1927 sa société marseillaise de confiseries La Pie Qui Chante[8].

Après la Seconde Guerre mondiale, Florelle s'y produit et un grand nombre de ses chansonniers devinrent célèbres. Il ferme dans les années 1950.

Références

  1. Ch. Brunschwig, L.-J. Calvet & J.-C. Klein, Cent ans de chanson française, 1880-1980, p. 154, Seuil, 1996.
  2. Le Figaro, p. 3, rubrique « Spectacles & concerts - Ce soir », Paris, 16 mai 1917.
  3. J. Delini & J. Bridge, Nos vedettes, p. 293, Joë Bridge, Paris, sans date (1922?)
  4. J. Delini & J. Bridge, Nos vedettes, p. 117, Joë Bridge, Paris, sans date (1922?)
  5. Coll. Institut d'histoire des conflits contemporains, Guerres mondiales et conflits contemporains n°197-200, p. 35, Puf, 2001.
  6. M. Dalio, Mes années folles, p. 45, J.-C. Lattès, 1976.
  7. K. Le Bail, Saint Granier 2/2 in: Les Greniers de la mémoire, France Musique, Paris, 8 avril 2007 11:00.
  8. J. Watin-Augouard, Quand les animaux nomment in: Revue des marques n° 73, p. 44, Paris, janvier 2011.
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