La Marseillaise des Blancs
La Marseillaise des Blancs[2], est une chanson française créée en 1793 et conçue comme une réponse à La Marseillaise, hymne des révolutionnaires. Ce chant fut découvert dans le portefeuille de Jacob Madé dit « Sans Poil », un chef de paroisse qui fut tué le [1]. Tout comme les partisans de la République, les Vendéens (ou Bas-Poitevins[3]) eurent leur propre version de La Marseillaise.
Paroles
    Texte original [1]
I
Allons,  armées  catholiques. 
Le  jou  de  gloëre  est  arrivé  :  
Contre  nous  de  la  République 
L'étendard  sanglant  est  levé.  {bis)
Ontondez-ve  dons  quiés  compagnes 
Les  cris  impurs  daux  scélérats  
Gle  venant  jusque  dans  vos  bras , 
Prondre  vos  feilles  et  vos  femmes. 
Aux  armes ,  Poitevins  I  formez  vos  bataillons , 
Marchez,  marchez,  le  sang  daux  bllus
Rogira  vos  seillons  ! 
II
 Quoë  ! daux  gueux  infâmes  d'hérétiques 
 Ferlant  la  loé  dons  nos  fouers
 Quoë !  daux  muscadins  de  boutiques 
 Nous  écraseriant  sos  leux  peds  (bis) 
 Et  le  Rodrigue   abominable, 
 Infame suppôt dau démon 
 S'installerait on la méson
 De notre Jesus adorable
 Aux armes etc.
III
Trombllez, pervers et vous timides
 La bourrée dans dus partis
Trombllez! vos intrigues perfides
Allant onfin se mettre Ă  prix ! (bis)
 Tot  est levé pre ve combattre
 De Saint-Jean d'-Mont à Beaupréau
 D'Angers Ă  la ville d'Airvault
 Nos gas ne volent que se battre
 Aux armes etc.
IV
 Chrétiens, vrais fails de l'Eglise
 Séparez de vos ennemis
 La faiblesse Ă  la pou soumise
 Que voirez on pays conquis ; (bis)
 Mais quiés citoyens songuinaires
 Mais les adherons de Camus
 Quiés prêtres jureurs et intrus,
 Causes de totes nos misères...
 Aux armes etc.
V
 O sainte vierge Marie,
 Condis,soutins nos bras vengeĂĽrs,
Contre ine séquelle ennemie
 Combats avec tes zélaturs ! 
 A nos étendards la victoëre 
 Est premise de quiant moument, 
 Et le régicide expirant
 Voira ten triompe et net' gloëre
 Aux armes etc.
En français moderne
I
Allons armées catholiques
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la République
L'étendard sanglant est levé (bis)
Entendez-vous dans ces campagnes,
Les cris impurs des scélérats ?
Ils viennent jusque dans nos bras
Prendre vos filles et vos femmes
Refrain :
Aux armes Poitevins !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons,
Le sang des Bleus
Rougira nos sillons !
II
Quoi des infâmes hérétiques
Feraient la loi dans nos foyers ?
Quoi des muscadins de boutiques
Nous écraseraient sous leurs pieds ? (bis)
Et le rodrigue[4] abominable
Infâme suppôt du démon
S'installerait en la maison
De notre Jésus adorable
(Refrain)
III
Tremblez pervers et vous timides,
La bourrée des deux partis.
Tremblez, vos intrigues perfides
Vont enfin recevoir leur prix. (bis)
Tout est levé pour vous combattre
De Saint Jean d'Monts à Beaupréau,
D'Angers Ă  la ville d'Airvault,
Nos gars ne veulent que se battre.
(Refrain)
IV
Chrétiens, vrais fils de l'Église,
Séparez de vos ennemis
La faiblesse Ă  la peur soumise
Que verrez en pays conquis. (bis)
Mais ces citoyens sanguinaires
Mais les adhérents de Camus
Ces prĂŞtres jureurs et intrus
Cause de toutes nos misères.
(Refrain)
V
Ă” sainte Vierge Marie
Conduis, soutiens, nos bras vengeurs !
Contre une sequelle ennemie
Combats avec tes zélateurs ! (bis)
À vos étendards la victoire
Est promise assurément.
Que le régicide expirant
Voie ton triomphe et notre gloire !
(Refrain)
Voir aussi
Sources
Notes et références
- <ref>Jérôme Bujeaud Chants et chansons populaires des provinces de l'ouest : Poitou, Saintonge, Aunis et Angoumois avec les airs originaux, recueillis et annotés L. Clouzot, 1866.
- appelée aussi La Marseillaise des Vendéens ou Le Chant des Blancs [1]
- Avant la création des départements, le territoire de l'actuel département de la Vendée faisait partie de la province du Poitou, et en constituait la partie de plus faible altitude, d'où l'appellation de Bas-Poitou. C'est pour cela que les paroles originales de la Marseillaise des Blancs comportent une apostrophe aux Poitevins et non aux Vendéens, bien que ce chant était surtout populaire dans la Vendée militaire.
- Allusion à François-Ambroise Rodrigue, évêque constitutionnel de Fontenay-le-Comte.