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La Grande Chaloupe

Le site de La Grande Chaloupe est situé entre les communes de Saint-Denis (La Réunion), le chef-lieu de l'île et La Possession. Le village est séparé en deux par la ravine de la Grande Chaloupe qui matérialise la limite communale. Le site de la Grande Chaloupe permet un voyage du XVIIIe au XXIe siècle réunionnais. Il rend compte d’un héritage propre aux différentes phases de ces périodes :

  • L’occupation anglaise du dĂ©but du XIXe siècle donne son nom Ă  un chemin du XVIIIe siècle, construit par des esclaves.
  • L’engagisme se matĂ©rialise dans les lazarets construits entre 1860 et 1865.
  • Le chemin de fer de La RĂ©union construit fin XIXe est prĂ©sent Ă  travers les bâtiments de la gare, les locomotives et le tunnel.
  • Le tan lontan[1] et la « modernitĂ© » sont prĂ©sents Ă  travers le village.
La Grande Chaloupe vue depuis le Chemin des Anglais en .
On distingue :
- Le lazaret no 1
- La Route du Littoral
- Les travaux de la Nouvelle route du Littoral.

Ensemble, ces éléments font de la Grande Chaloupe un territoire de lecture et de compréhension de la construction de l'identité créole et de sa diversité culturelle.

Historique de l'occupation de la ravine

La Grande Chaloupe abrite schématiquement trois groupes d’habitations caractéristiques de l’habitat traditionnel réunionnais réparti sur les communes de Saint-Denis et de La Possession. L’installation des habitants dans le quartier (1950-1960) s’insère dans le contexte de la départementalisation et du passage à la modernité (rupture progressive de l’île avec le mode de vie du XIXe siècle). De très fortes mutations bouleversent alors La Réunion : aménagement des routes, construction de nouveaux types d’habitats (le quartier du Chaudron au début des années 1960), d’écoles, premiers travaux de la route en Corniche (1950-1964).

La ravine avant 1848

Pour comprendre le schéma d'occupation de la ravine il faut remonter au XIXe siècle. La ravine est divisée en plusieurs parcelles qui recoupent une réalité géographique à La Réunion que l'on nomme : îlet (ou îlette). Il existe en effet des îlets formés par l'accumulation des pierres de la ravine et l'érosion des flancs de la falaise (qui forment alors un plateau) que l'homme valorisera sous forme de parcelles agricoles. Sur ces îlets, on note la présence de sources d'eau douce dont certaines sont rachetées à partir de 1873 par la colonie. Ces ventes, réalisées au bénéfice d'Oscar de Jouvancourt de Channes[2] concernent d'ailleurs des sources de la Grande Chaloupe mais aussi de la Ravine à Jacques. L'objectif est de permettre l'alimentation en eau des lazarets.

La revalorisation par le colonat

Cet espace du village est subdivisé en plusieurs propriétés dont certaines seront acquises par la colonie (dans le cadre de la construction des lazarets)[3] et d'autres resteront dans le domaine privé[4]. L'installation de la population trouve son origine dans une première occupation de valorisation sur la base du colonat. Le colonat est un mode de faire-valoir en vigueur à La Réunion, fondé sur une entente orale entre propriétaire et colon (terme local désignant le petit exploitant agricole) sur la base de deux tiers de la production pour le second et un tiers pour le premier[5].

Ces parcelles seront valorisées entre les années trente et cinquante et vendues à partir des années soixante à certains colons. La parcelle évolue alors vers un îlot d'habitation rassemblant sur la même parcelle la famille installée et les enfants fondant un foyer. Les zones d'agricultures de subsistance se développent alors sur les pentes et en périphérie de la parcelle d'origine. Les actes notariés signalent encore dans les années soixante la présence de sources permettant d'avoir de l'eau d'irrigation pour les cultures mais qui sont aussi utilisées comme sources alimentaires.

Aujourd'hui : un village entre tradition et modernité

L'évolution sociologique actuelle est marquée par un référentiel chronologique fort, conséquences de la départementalisation. Ce référentiel est désigné localement sous le terme de "Tan lontan" et désigne la période qui va des années 1940 à 1970 qui marque la rupture progressive de La Réunion avec le mode de vie du XIXe siècle, et l'entrée dans ce que les sociologues appellent la "Modernité".

Le village, installé dans un écosystème riche, à proximité de l’océan permet de conserver un mode de vie «traditionnel» où le quotidien est complété par une agriculture de subsistance, par la chasse ou la pêche tout en permettant de bénéficier de la plus grande partie des avantages de La Réunion du XXIe siècle : voiture, téléphone portable, etc. L’aménagement de la zone d’habitat est intimement lié à ce mode de vie, combinant tradition et modernité.

On retrouve dans le village des éléments du patrimoine religieux de l’espace réunionnais :

  • Plusieurs «ti bondié» (oratoire), très nombreux sur le site, on en retrouve aussi dans les "kours" des maisons (espace ouvert devant et autour de la maison, abritant un jardin ou une surface cultivĂ©e[6]).
  • Deux "Tamp" ou "zapel" (temple ou chapelle, sous entendu de culte Hindou), l'un est localisĂ© près du Chemin des Anglais, cĂ´tĂ© Possession, l'autre se situe directement dans le village, cĂ´tĂ© Saint-Denis.
  • Un "rond de servis malgas" ou "boucan", termes qui dĂ©signe un espace cultuel dĂ©diĂ© Ă  la mĂ©moire de l'ancĂŞtre africain ou malgache. La pratique du "servis" est intimement liĂ© Ă  l'espace de la maison. Il est amenĂ© Ă  La RĂ©union par les migrations tamoules et malgaches de l’engagisme et rencontre localement les pratiques issues de l’Afrique. Il prĂ©sente plusieurs formes (servis malbar, servis malgas, servis zesclav, etc) selon les sphères religieuses auxquelles il est rattachĂ©. Dans ces diffĂ©rentes variations, bon nombre ont en commun le culte des ancĂŞtres. La pratique du servis est intimement liĂ©e Ă  un cadre familial, Ă  un sol ou un lieu de mĂ©moire et donne une dimension Ă  très forte valeur sacrĂ©e Ă  l’espace oĂą il se pratique.
  • Petit oratoire (ti bondiĂ©) Notre Dame de Fatima Ă  la Grande Chaloupe.
    Petit oratoire (ti bondié) Notre Dame de Fatima à la Grande Chaloupe.
  • Portion de la voie ferrĂ©e de l'ancien CFR (chemin de fer de La RĂ©union).
    Portion de la voie ferrée de l'ancien CFR (chemin de fer de La Réunion).
  • Offrande dans le cimetière du lazaret 1.
    Offrande dans le cimetière du lazaret 1.
  • IntĂ©rieur du dortoir du lazaret 2 (Saint-Denis), dans son Ă©crin vĂ©gĂ©tal.
    Intérieur du dortoir du lazaret 2 (Saint-Denis), dans son écrin végétal.

Un lieu de mémoire

L'engagisme

Tout le peuplement de La Réunion s’articule autour de trois périodes :

  • la colonisation, associĂ©e Ă  la Compagnie des Indes qui couvre la fin du XVIIe siècle et une partie du XVIIIe,
  • la pĂ©riode esclavagiste qui couvre le XVIIIe siècle jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1848 ;
  • l’engagisme Ă  La RĂ©union prend le relais de l’esclavage et fonctionnera jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1930. Il est mis en place par la colonie pour recruter des travailleurs (Ă©trangers Ă  la colonie dans un premier temps), qui viennent dans l’île pour une durĂ©e de 5 ans. Ces populations appelĂ©es localement « engagĂ©s », viennent d'abord d’Inde (alors anglaise) avec deux groupes religieux : des Tamouls et des Indo-musulmans. Ces engagĂ©s ont un salaire et le droit de pratiquer leur religion. En 1882, l’Angleterre dĂ©nonce les conditions de sĂ©jour faites Ă  ses ressortissants et rompt sa politique de migration. La France se tournera alors vers d’autres pays : Madagascar, les Comores, l’Afrique (principalement le Mozambique), l’Australie, la Chine, Java. Bien que leur nombre ait considĂ©rablement diminuĂ© au dĂ©but du XXe siècle, des engagĂ©s arriveront encore jusqu’au milieu des annĂ©es 1930.

Un lieu de quarantaine sanitaire

Cette approche de l'histoire du site est à situer dans la perspective de la politique sanitaire de l'île. Ainsi, le site voisin de la Ravine à Jacques sert, jusqu'à la construction du lazaret 1 de la Grande Chaloupe, de lieu de quarantaine sanitaire et "accueille" notamment les esclaves débarquant dans l'île.

En 1860, la colonie décide de l'aménagement d'un espace de quarantaine sanitaire plus vaste, pour faire face à la montée en charge des arrivées d'engagés. Le choix est alors fait de construire un ensemble de bâtiments dans la ravine de la Grande Chaloupe. Le plan du site est composé dans sa structure première de deux dortoirs, une longère, un bateau-lavoir, un cimetière, des latrines et de murs d’enceinte.

À partir de 1863, un second lazaret (dit lazaret 2) est aménagé pour compléter la capacité d'accueil du site. Le lazaret 1 est agrandi fin XIXe siècle (entre 1898 et 1900) par une infirmerie et une étuve.

Le bâtiment des latrines a aujourd'hui disparu. Un des dortoirs est affecté à la D.D.E. et constitue une base opérationnelle pour les travaux de la route du littoral. Le bateau-lavoir actuel est une reconstruction imitant l’ancienne structure (une structure similaire existe au lazaret 2).

À partir du milieu du XIXe le site de la ravine à Jacques sert de léproserie et accueille les lépreux de l'île[7]. Les deux ravines fonctionneront comme "sas" sanitaire jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale.

À l'île Maurice, on retrouve un site ayant les mêmes fonctions : L'Aapravasi Ghat. Ce site a été classé patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 2006.

Un espace de commémoration

Le (fête de l’indépendance de l’Inde) et le (la fin des accords franco-britannique sur l’engagisme) sont fêtés sur le site. Si le est une date avérée historiquement parlant, le (1882) est présenté comme la date de la fin de l’engagisme indien, et rassemble une partie de la communauté tamoule. Outre la dimension de mémoire, cette date témoigne de la volonté d’inscrire dans le calendrier officiel à côté du ou du une date à la symbolique forte faisant référence à l’engagisme. La date choisie marque la fin des accords franco-britanniques sur l’engagisme indien mais ne constitue pas une rupture de la migration indienne vers La Réunion. Loin de s’arrêter en 1882, elle continue jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Des recherches récentes

L'engagisme a été exploré dans des études relativement récentes. L’une des caractéristiques de ces dernières est qu’elles ont été, pour la plupart, réalisées par les descendants même des populations issues de l’engagisme. :

  • Michèle Marimoutou publie en 1989 Les EngagĂ©s du sucre. C’est l’ouvrage qui rĂ©alise le mieux l’étude descriptive du phĂ©nomène. Chaque Ă©tape du pĂ©riple des engagĂ©s est dĂ©crite : dĂ©part et voyage, attente en rade et dĂ©barquement, internement et vie quotidienne dans les lazarets (lieu de quarantaine sanitaire) puis finalement distribution des engagĂ©s. Chronologiquement, l’étude couvre une pĂ©riode de 20 ans Ă  partir des dĂ©crets d’application des conventions franco-anglaises de 1860-1861 et s’intĂ©resse essentiellement Ă  l’Inde.
  • L’étude de Sudel Fuma, Histoire d’un peuple, La RĂ©union, 1848-1902 est plus globale et plus Ă©tendue chronologiquement que celle de Michèle Marimoutou. En effet, si la population indienne est la plus importante quantitativement, dans sa migration vers La RĂ©union, beaucoup plus largement ont transitĂ© par ce lieu tous les engagĂ©s, quelle que soit leur origine ethnique. L’étude reste floue pour la fin du XIXe siècle mais entame l’après-engagisme indien.
  • En 1995, l’étude de Koulsoum Moussa nous montre l’immigration des Indo-musulmans du Sud-est du Gujerat, et leur installation dans l’île dans le dernier quart du XIXe siècle.
  • En 1996, Edith Wong-Hee-Kam traite de l’immigration chinoise. L’implantation chinoise ne prend corps que dans la seconde moitiĂ© du XIXe siècle. La première vague de Chinois Ă©tait composĂ©e d’engagĂ©s agricoles. La deuxième vague est constituĂ©e par des passagers libres. Cette immigration libre a permis l’installation de la majoritĂ© des populations chinoises actuelles.
  • L’ouvrage de Virginie Chaillou De l’Inde Ă  La RĂ©union : Histoire d’une transition, l’épreuve du Lazaret (1860-1882), complète la recherche sur l’engagisme en y apportant de nouveaux Ă©lĂ©ments sur la vie quotidienne aux lazarets. Elle prĂ©sente la mĂŞme dĂ©marche que Michèle Marimoutou c’est-Ă -dire des donnĂ©es permettant d’amĂ©liorer la connaissance du site des lazarets en reprenant le système dans son ensemble c’est-Ă -dire depuis le lieu d’origine de l’engagĂ©, son contact avec les agents d’émigration jusqu’à son arrivĂ©e dans l’île. Une dimension nouvelle est ajoutĂ©e grâce Ă  une recherche plus fouillĂ©e sur l’étape du transit par les lazarets. L’auteur propose un certain nombre de documents liĂ©s au fonctionnement des lazarets.
  • Plus rĂ©cemment Jean-RĂ©gis Ramsammy Ă©tudie La galaxie des noms Malbars. L’auteur recense les noms tamouls, analyse leur origine indienne et en dĂ©crit le sens. Ce qui permet notamment d’éclairer les diffĂ©rents groupes ou castes dont est issue la population tamoule de La RĂ©union.
  • En 2005, l'Agence pour la CohĂ©sion Sociale et l'ÉgalitĂ© des Chances (ACSE) lance un programme de recherche national sur la thĂ©matique Histoire et mĂ©moires des immigrations en rĂ©gions. Localement l'ESOI (Études Ethnosociologiques de l’OcĂ©an Indien) porte cette Ă©tude qui dĂ©bouche aujourd'hui en sur la production d'une synthèse Immigrations rĂ©unionnaises : des populations en provenance et en devenir. Cette recherche, la plus rĂ©cente sur le sujet, placĂ©e sous la responsabilitĂ© scientifique d'Emmanuel Souffrin, ethnologue, associe Ă©galement les regards croisĂ©s, d'une anthropologue Jacqueline Andoche, de deux consultants mĂŞlant les approches Histoire, Patrimoine et MusĂ©e : Laurent Hoarau et Jean François Rebeyrotte. Cette recherche permet aussi de produire une synthèse historique des flux migratoires issus de l'engagisme et tente une approche globale de ces flux sur un peu moins d'un siècle (1846 – 1938). Elle permet non seulement d'apprĂ©hender la catĂ©gorisation Ă  travers l'Ă©tude des statistiques, mais aussi les reprĂ©sentations au fur et Ă  mesure des migrations, Ă  partir des sources iconographiques dans la perspective d'une analyse de l'Ă©volution des reprĂ©sentations du migrant ou de l'immigrant. Une approche des lieux de mĂ©moire (lazaret, cimetière, calbanon) de la migration permet enfin de souligner la problĂ©matique de frottements culturels et d'interculturalitĂ© dans l'espace public[8].

Un chantier – école sur le site : une première étape de valorisation

Infirmerie (bâtiment de la fin du XIXe siècle) avant et après restauration
Calade, près de la varangue du médecin des Lazarets avant et en cours de restauration.

Les populations de la Grande Chaloupe ont été impliquées depuis décembre 2004 dans le processus de restauration du lazaret 1 de la Grande Chaloupe. Cette opération demandée par le Conseil Général de La Réunion en 2003 est financée par un partenariat très large. Participent à l’opération : le Conseil Général, le Conservatoire du littoral, la DRAC, l’ADI, la commune de la Possession, la DDE et l’Europe. Le chantier a concerné dans sa première phase les murs d’enceinte du cimetière et de l’infirmerie, partiellement effondrés ou complètement détruits. La conduite du chantier a été confiée à l’association C.H.A.M (Chantiers Histoire et Architecture Médiévales) par le Département.

Le volet Emploi / Insertion / Formation du projet est porté de 2004 à 2008 par l’association Cap Insertion de La Possession. Depuis , Bac Réunion succède à Cap Insertion et porte le volet emploi/insertion du chantier. Le chantier est un chantier-école qui a employé, par leur biais, de à une soixantaine de personnes dont environ 2/3 sont résidentes à la Grande Chaloupe[9]. Cela dans un objectif d’insertion mais aussi dans une démarche d’appropriation d’un patrimoine de proximité.

Après l’infirmerie et l’enceinte du cimetière, la longère et le dortoir concentrent la 2e tranche des travaux de restauration qui s'est achevée en 2011.

Notes et références

  1. Terme crĂ©ole, littĂ©ralement « temps longtemps », rĂ©fĂ©rentiel chronologique renvoyant au passĂ©.
  2. Archives Départementales de La Réunion, 15 avril 1873 : Vente Oscar de Jouvancourt de Channes à la colonie de deux sources alimentaires situées à la ravine à Jacques et sur la pente de la rive droite de la Grande-Chaloupe.
  3. Archives Départementales de La Réunion, 2Q51, "Expropriation pour cause d'utilité publique des terrains situés à la Grande-Chaloupe destinés à l'établissement d'un Lazaret".
  4. Acte notarié de vente de la propriété Miralikan à Mr Payet en 1962.
  5. Définition basée sur le Dictionnaire Kréol / Français d'Alain Armand, page 165.
  6. Voir aussi Dictionnaire Kréol Rénioné / Français d'Alain Armand page 178.
  7. Archives Départementales de La Réunion, X 116, dossier léproserie : "Établissement d'une léproserie en 1852 à la Ravine à Jacques dans l'ancien Lazaret".
  8. voir aussi la revue "Culture et Recherche", no 114-115 : De la diversité culturelle au dialogue interculturel, page 32-33.
  9. JIR et Quotidien du 20/07/05.

Annexes

Bibliographie

Nous recommandons de croiser différentes sources secondaires, dont celles données ci-dessous et celles évoquées dans la partie "Des recherches récentes et un terrain qui reste à explorer", pour étayer une information.

Approcher l'histoire de La RĂ©union

  • AndrĂ© Scherer, La RĂ©union, Paris, Presse Universitaire de France, Que sais-je? no 1846, 1994, 127 pages, (ISBN 2-13-045986-2).
  • Daniel Vaxelaire, Le grand livre de l'Histoire de la RĂ©union, 2 volumes (des origines Ă  1848, 349 pages ; de 1848 Ă  l'an 2000), aux Ă©ditions Orphie, 1999, (ISBN 2-87763-229-6 et 2-87763-102-8).

Parcours pour découvrir et comprendre le patrimoine réunionnais

Les publications de la DRAC de la collection « Itinéraires du Patrimoine » sont conçues comme un outil de tourisme culturel, et permettent aux visiteurs de se repérer géographiquement et historiquement par rapport au contexte dans lequel se présente le monument aujourd’hui. Plusieurs numéros sont déjà parus et couvrent quelques éléments majeurs du patrimoine réunionnais.

  • Usines sucrières, no 108, texte d’Eric Zeimert, 1997, 18 pages, (ISBN 2-907064-26-6).
  • Les Cases de Hell-Bourg, no 132, texte de David Gagneur, StĂ©fanie Hoareau, Bruno Malinverno, 1997, 19 pages, (ISBN 2-911267-15-X).
  • Jean Bossu, architectures 1950-1979, no 230, texte de Alain Borie, 2000, 48 pages, (ISBN 2-912-739-04-7).
  • HĂ´tel de ville de Saint-Denis, no 300, texte de Bernard Leveneur, 2004, 48 pages, (ISBN 2-907064-79-7).

Une approche plus détaillée est possible à travers deux ouvrages : l’un placé sous la houlette du Pays d’art et d’histoire consacré aux villes de Saint-Pierre et de Saint-Louis, l’autre est consacré à Saint-Denis. L’architecture religieuse, urbaine, rurale, de villégiature ou encore industrielle sont les entrées choisies pour présenter les notices. Bernard Leveneur est l’auteur de ces dernières.

  • Monuments historiques : Saint-Louis / Saint-Pierre, villes du Pays d’art et d’histoire, 2006, 32 pages, (ISBN 2-916533-03-6).
  • Monuments historiques : Saint-Denis de La RĂ©union, 2006, 32 pages, (ISBN 2-907064-91-6).

Les ouvrages suivants s’appuient sur un recensement exhaustif à la fois quantitatif et géographique des édifices traditionnels, domestiques, commerciaux ou industriels. Ils ont été publiés en étroite collaboration avec des structures opérantes dans le domaine du patrimoine comme la DRAC, le CAUE ou par des spécialistes (historien de l’art, chercheur, etc.). Ils s’appuient tous sur une approche privilégiant la vulgarisation mais avec des clés de compréhension liées à l’histoire de l’architecture.

  • Collectif, Le Patrimoine des communes de La RĂ©union, 509 p., Flohic Éditions, 2001. (ISBN 2-84234-085-X).
  • CAUE / DRAC, Cases crĂ©oles des 24 communes de La RĂ©union, Paris, Éditions Plume / Flammarion, (ISBN 2-912739-06-3).
  • CAUE, 350 ans d'architecture Ă  l'Ă®le de la RĂ©union. Saint-AndrĂ©, GRAPHICA, 2005, 208 pages, (ISBN 2-912739-09-8).
  • Olivier Fontaine, MĂ©moires OcĂ©anes : patrimoines maritimes de l'Ă®le de La RĂ©union, Ă©ditĂ© par la ConfrĂ©rie des gens de la mer, 2005, 48 pages, textes d’Olivier Fontaine, sous la direction de Sylvie RĂ©ol, (ISBN 2-907064-86-X).
  • Bernard Leveneur, Petites Histoires de l'architecture RĂ©unionnaise (de la compagnie des Indes aux annĂ©es 1960), Ă©dition 4 Ă©pices, 2007, (ISBN 978-2-9527204-1-0).

Filmographie

  • Les petites histoires de la Grande Chaloupe, 52 min, Aligal Production, diffusion France Ă´, 2011. Documentaire de Laurie-Anne Courson qui croise le quotidien de trois femmes pendant une annĂ©e.
  • Domoun Grande Chaloupe, film rĂ©alisĂ© par l'association Aporos en 2010, en marge du projet Tram-Train dont le tracĂ© menaçait le village.

Articles connexes

Liens externes

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