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Tour de France Femmes

compétition de cyclisme française
Tour de France Femmes
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du Tour de France Femmes.
Généralités
Sport cyclisme sur route
Création 2022
Organisateur(s) ASO
Éditions 1
Catégorie UCI World Tour féminin
Type / Format grand tour
Périodicité annuelle (juillet)
Lieu(x) Drapeau de la France France
Statut des participants Professionnelles
Directeur Marion Rousse
Site web officiel www.letourfemmes.fr
Crystal Clear app kworldclock.png
Pour la compétition à venir voir :
Tour de France Femmes 2022

Le Tour de France Femmes (ou Tour de France Femmes avec Zwift pour des raisons de sponsoring) est une course cycliste sur route par étapes, disputée chaque année en France par les femmes à partir de 2022 [1]. Elle fait notamment suite au Tour de France féminin disputé entre 1984 et 1989 et fait également suite à deux autres épreuves indépendantes : La Grande Boucle féminine internationale, disputée entre 1992 et 2009, et la Route de France féminine, disputée entre 2006 et 2016. Le Tour de France Femmes est l'un des deux grands tours féminins avec le Tour d'Italie féminin.

Histoire

Le Tour de France féminin

Une première édition du Tour de France féminin est organisée en 1955 par Jean Leulliot. L'épreuve est composée de cinq étapes et 41 femmes sont au départ[2],[3]. Elle reste sans suite.

Dans les années 1980, la Société du Tour de France organisatrice du Tour de France masculin, décide d'instaurer la version féminine du Tour de France. De 1984 à 1989, le Tour de France féminin est ainsi couru en lever de rideau de l'épreuve masculine. En 1989, Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour de France, décide d’arrêter la course des femmes dans sa formule de l'époque (disputée les mêmes jours que l'épreuve masculine et sur un parcours commun), indiquant qu'elle est trop « contraignante sur le plan économique »[4]. En 1990, cette épreuve change alors de nom et de format : elle devient le Tour de la CEE féminin mais, désormais trop éloignée du feu des projecteurs du Tour de France, s'arrête en 1993[2],[3].

La parenthèse de La Grande Boucle internationale féminine et de la Route de France féminine

Dans le même temps, en 1992, une nouvelle épreuve, courue au mois d'août, est mise sur pied par un concurrent, l'organisateur indépendant Pierre Boué. Elle est initialement appelée Tour cycliste féminin, l'utilisation de la marque « Tour de France » étant impossible car légalement détenue par la Société du Tour de France (ASO). Finalement ASO fait valoir ses droits également sur le terme simple « tour », ce qui contraint Pierre Boué de changer le nom son épreuve en 1998 : ce dernier décide alors de l'intituler Grande Boucle féminine internationale[4],[5],[3]. C'est pour les mêmes raisons que la cycliste en tête du classement général porte le "maillot or" et non pas le "maillot jaune", qui reste lui associé au Tour de France[4].
L'affaire Festina en 1998 rend la recherche de partenaires plus difficile. Faute de moyens financiers, la Grande Boucle féminine internationale est alors l'objet de critiques de la part d'une partie du peloton féminin : on lui reproche le choix d'hôtels de moindre qualité avec absence d'air conditionné, les longs transferts entre étapes, de longs départs neutralisés et le non-paiement des primes de course[6]. L'édition 2003 a ainsi été notamment marquée par la canicule. La deuxième étape a été suivie d'un transfert de Corse vers la France métropolitaine particulièrement tardif, les équipes ne parvenant à leurs hôtels que tard dans la nuit. L'étape a donc été écourtée de trente kilomètres par le jury. L'étape suivante, initialement présentée comme l'étape reine, est réduite à seulement trente-cinq kilomètres. Les parcours auraient également présenté des dénivelés sous-estimés[6]. Par ailleurs, ASO continue de mettre des bâtons dans les roues de l'organisateur concurrent qui ne parvient plus à surmonter les difficultés financières : en 2004, la course n'est pas disputée.
La Grande Boucle féminine internationale est cependant de retour en 2005, mais avec une version raccourcie et un statut plus modeste, à l'échelon national. La compétition n'est alors plus classée par l'Union cycliste internationale (UCI) et cette dernière lui cherche même un « remplaçant » : l'UCI lance en effet un appel d'offres pour l'organisation d'une grande course par étapes en France[7]. L'année suivante, le départ du Tour d'Italie féminin, une course concurrente de poids, est donné pendant la Grande Boucle, empêchant ainsi les coureuses de participer aux deux épreuves[3]. La Grande Boucle féminine est remportée de 2005 à 2009 par une membre de l'équipe Univega qui change de noms plusieurs fois. Bien que planifiée par l'organisateur Pierre Boué, l'édition 2010 de la Grande Boucle n'est pas inscrite par l'UCI au calendrier officiel, conduisant à son annulation. Une des causes de cette non-inscription est un rapport d'un des membres du jury de l'UCI sur l'édition 2009[8]. Cette annulation entraine la disparition de la Grande Boucle féminine.
L'UCI valide entre temps le projet d'Hervé Gérardin, un ancien d'Amaury Sport Organisation parti fonder sa propre structure Organisation Routes et Cycles : la course est nommée Route de France féminine et est classée en haut de la hiérarchie par l'UCI[7]. Disputée dès 2006, elle peine pourtant à se développer et ne parvient pas à profiter de l'arrêt de la Grande Boucle féminine internationale. En effet, la course est sous médiatisée et rencontre à son tour des difficultés d'organisation. Non disputée en 2011, elle est annulée en 2017 et à nouveau en 2018. Ces deux annulations successives sont fatales, l'organisateur renonce à poursuivre l'aventure et la Route de France féminine est abandonnée après dix éditions[4].

Le retour du Tour de France

Après le succès rencontré par La course by Le Tour de France, épreuve féminine d'un jour organisée entre 2014 et 2021 en lever de rideau d'une étape du Tour de France, le plus souvent celle des Champs-Élysées, Amaury Sport Organisation décide enfin de relancer le Tour de France féminin et choisit de le nommer « Tour de France Femmes »[9]. La première édition est prévue en 2022 et démarrera de Paris sur les Champs-Élysées le jour de l'arrivée du Tour de France masculin 2022[1]. La directrice du Tour féminin est l'ancienne championne cycliste Marion Rousse[10],[11].

Palmarès

Tour de France féminin puis Tour de la CEE féminin

Tour de France féminin puis
Tour de la CEE féminin
Généralités
Sport cyclisme sur route
Création 1984
Disparition 1993
Éditions 10
Type / Format course à étapes
Lieu(x) Drapeau de la France France

Palmarès
Plus titré(s) Drapeau de la France Jeannie Longo (3)

Tour cycliste féminin puis Grande Boucle féminine

Tour cycliste féminin puis
Grande Boucle féminine internationale
Généralités
Sport cyclisme sur route
Création 1992
Disparition 2009
Éditions 17
Type / Format course à étapes
Lieu(x) Drapeau de la France France

Palmarès
Plus titré(s) Drapeau de l'Italie Fabiana Luperini (3)
Drapeau de l'Espagne Joane Somarriba (3)

Route de France féminine

Article détaillé : Route de France féminine.

Tour de France Femmes

Année Vainqueur Deuxième Troisième
Tour de France Femmes
2022

Sources

Notes et références

  1. « Le Tour de France lance Le Tour de France Femmes avec Zwift - Tour Femmes2021 », sur www.letourfemmes.fr (consulté le )
  2. Michel Dalloni, Le Vélo, La Boétie, 256 p. (lire en ligne) .
  3. (en) « The Breakaway, by Nicole Cooke (Part 1) », sur podium cafe (consulté le )
  4. https://www.lesinrocks.com/2019/07/24/actualite/actualite/pourquoi-ny-a-t-il-pas-de-tour-de-france-feminin/
  5. Page sur la Grande Boucle féminine, sur memoire-du-cyclisme.eu.
  6. (en) Meredith Miller, « La Grande Boucle was a grand disaster », sur cycling tips, (consulté le ).
  7. « Cyclisme/La Route de France féminine : Saint-Quentin va donner le top départ de cette course référence », sur L'Aisne nouvelle (consulté le )
  8. Alfred North, Tour le cyclisme féminin performances 2009, , p. 163-164 .
  9. Quentin Descamps et Gaëtan Goron, « Tour de France femmes 2022 : le cyclisme féminin, un marché à parts », sur Libération,
  10. « Cyclisme : Marion Rousse devient la directrice du Tour de France Femmes », sur Franceinfo,
  11. « Marion Rousse nommée directrice du Tour de France féminin », sur L'Équipe,

Bibliographie

  • Pierre Boué, La grande boucle féminine internationale, T.f.o. Eds, , 196 p. (ISBN 2-9517879-0-1)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes