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La Chasse aux canards

La Chasse aux canards (De Metsiers), publié en 1950, est le premier roman de l'écrivain belge néerlandophone Hugo Claus. Il aurait été décidé en 1948, sur un pari, puis rédigé en un mois en 1950, selon une perspective narrative multiple (comme pour Faulkner, et le Nouveau Roman), sur des thèmes d'inceste et de consanguinité.

La Chasse aux canards
Auteur Hugo Claus
Pays Belgique
Genre Roman
Version originale
Langue NĂ©erlandais
Titre De Metsiers
Éditeur De Bezige Bij
Lieu de parution Amsterdam
Date de parution 1950
Version française
Traducteur Elly Overziers et Jean Raine
Éditeur Fasquelle, Grasset
Lieu de parution Paris
Date de parution 1953
Type de média papier
Nombre de pages 140
ISBN 978-2-246-17032-7

Résumé

L'action se déroule en pays belge néerlandophone, en Flandres : Maoerbeke, Vermaeke, Zedelghem, Vervinck... Dans une ferme isolée du village (sans nom), vivent les Metsiers, réprouvés, méprisés, calomniés, chassés, hérétiques, païens... Ils travaillent : froment, pommes de terre, fruits, vaches, cochons, poules. La ferme est du modèle courant d'alors : toit de paille, couche de chaux, poulailler, étable, pièce commune, boue, chien... Tout se déroule dans les années 1945-1949, avec un camp militaire américain un peu plus loin.

Ana, la jeune fille de la ferme est enceinte, sans doute de Frank. Elle se fait traiter en ville, accompagnée de son (demi-)frère Yan, un peu demeuré, et qui décide de rester se faire câliner chez Miette. Et Ana rencontre Jim, un soldat américain néerlandophone, avec lequel elle va au cabanon puis au château du baron Vervinck. Le lendemain matin, Jim raccompagne Ana à la ferme, et prétend que l'armée réquisitionne un logement pour deux soldats.

Tout s'arrange, puis, tout se complique : incendie de ferme, tir au revolver contre l'Ă©tablissement de plaisir, chasse aux canards...

Personnages

  • la famille Metsiers
    • le Père, le maĂ®tre de la ferme, dĂ©cĂ©dĂ©, après avoir reçu en avertissement un tir de plombs dans les jambes
    • la Mère, Marie, autour de qui tous les hommes tourn(ai)ent, la patronne de la ferme
    • la fille, 21 ans, Ana, blonde, enceinte, avortĂ©e, amoureuse, Mademoiselle, putain, mon ange, grosse dinde, a autrefois travaillĂ© Ă  la filature de la ville, amoureuse de Yan et de Jim
    • le fils, 19 ans, Yan, Yannie, Le Lapin, bâtard, blond, le futur maĂ®tre de la ferme, accusĂ© d'avoir incendiĂ© granges et meules de foin, amoureux d'Ana
    • le chien, Tanno
    • Peter Verkind, domestique depuis au moins 25 ans, 50 ans sans doute, Peter des Metsiers, autrefois Ă©talon pour Liesje Baert, le responsable de fait
    • le vieux Jules Goosens, 60 ans, rĂ©cent converti, radoteur avec son livre, sa faulx, et ses supposĂ©s amis (Le RĂ©vĂ©rend, Vander), faux-jeton, sale gueule de fanatique, bras tordu, et ses invitations Ă  assister Ă  la rĂ©union religieuse
    • Fine, sĹ“ur de Peter, qui a travaillĂ© un temps Ă  la ferme, avant de disparaĂ®tre
  • le village et/ou la ville
    • le vieux Smelders, et sa femme
    • le jeune Smelders, Frank, le gros, fiancĂ© d'Ana
    • le vieux Barre, garde-chasse
    • Miette la Française, belle femme dans son dĂ©bit de boisson Ă  rideaux rouges, avec arrière-salle
    • le docteur Verelst
    • Mme Sassen, l'avorteuse Ă  150 francs la consultation
    • et quelques autres, dont le vicaire Ghekierl, mort Ă©trangement
  • les Ă©trangers
    • Jim Braddock, soldat amĂ©ricain, d'origine nĂ©erlandaise, nĂ©erlandophone, interprète du camp militaire, mariĂ© (lĂ -bas), amoureux d'Ana, « trop secret et trop gentil Ă  la fois »
    • le sergent Carter, le soldat Eddie Morgan

Accueil

Les lecteurs francophones aussi apprécient ce roman familial, sur les « Metsiers, une famille effectivement bancale dans une ferme isolée des Flandres »[1].

« M. Claus a usé d'un procédé qui lui a valu d'être flatteusement comparé aux auteurs américains ; il aurait pu s'en passer. Il expose l'action dans une suite de monologues, chaque personnage ne la comprenant, à mesure qu'elle avance, que d'après ce qu'il sait. Dans un long volume ce serait insupportable ; sur cent cinquante pages, l'angoisse en devient forte »[2].

RĂ©compenses et distinctions

  • Prix Leo J. Kryn (nl) 1950
  • Prix Ark van het Vrije Woord (nl) 1952

Annexes

Articles connexes

Références

  1. « La chasse aux canards - de Hugo Claus (Grasset) », sur ça sent le book, (consulté le ).
  2. ROBERT COIPLET, « La chasse aux canards, de M. Hugo Claus. Danaé, de M. Christian Mégret. », Le Monde,‎ (lire en ligne).
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