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La Ballade de Narayama (film, 1958)

La Ballade de Narayama (楢山節考, Narayama bushikō) est un film japonais réalisé par Keisuke Kinoshita et sorti en 1958. Un remake, désormais célèbre, dû à Shōhei Imamura, a obtenu la Palme d'or au Festival de Cannes 1983.

La Ballade de Narayama

Titre original 楢山節考
Narayama bushikō
Réalisation Keisuke Kinoshita
Scénario Keisuke Kinoshita
Shichirō Fukazawa (roman)
Acteurs principaux

Kinuyo Tanaka
Teiji Takahashi

Sociétés de production Shōchiku
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Drame
Durée 98 minutes
Sortie 1958

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Un village de haute montagne, au Japon : selon une coutume ancestrale, et, à cause du manque de nourriture, les hommes et les femmes de plus de 70 ans doivent être transportés sur le dos, par un des leurs, et abandonnés au mont Narayama. La vieille Orin, en âge d'y être conduite, encourage son fils, Tatsuhei, à accomplir cette tâche. La mère est déterminée mais le fils agit contre sa propre volonté.

Fiche technique

  • Titre du film : La Ballade de Narayama[1]
  • Titre original : 楢山節考 (Narayama bushikō)
  • Réalisation et scénario : Keisuke Kinoshita, d'après un roman de Shichirō Fukazawa[2]
  • Photographie : Hiroyuki Kusuda
  • Musique : Kineya Rokuzaemon XIV (ja) et Matsunosuke Nozawa
  • Montage : Yoshi Sugihara
  • Direction artistique : Chiyō Umeda
  • Décors : Kisaku Itō
  • Producteurs : Masaharu Kokaji, Ryūzō Otani
  • Société de production : Shōchiku
  • Pays de production : Drapeau du Japon Japon
  • Langue originale : japonais
  • Format : couleur (Fujicolor) - 2,35:1 - 35 mm - son mono
  • Genre : Drame
  • Durée : 98 minutes (métrage : onze bobines - 2 677 m[3])
  • Dates de sortie :

Distribution artistique

Commentaire

Contrairement au film ultérieur de Shōhei Imamura, beaucoup plus réaliste, l'adaptation de Keisuke Kinoshita est plutôt traditionnelle. Le décor est stylisé à la manière du kabuki et les personnages déclament leur texte, suivant le joruri, récitatif mélodramatique avec accompagnement de shamisen. Les effets théâtraux sont donc délibérés et conduisent à une « distanciation des émotions extrêmes » (Donald Richie), y compris dans la scène où la vieille mère, Orin (Kinuyo Tanaka), pour amoindrir ses capacités alimentaires, brise ses bonnes dents sur une meule en pierre. En revanche, le parti pris de dramaturgie picturale rend, selon Donald Richie, la critique sociale velléitaire[2]. « La Ballade de Narayama de Kinoshita nous fait admirer le traditionnel respect avec lequel les jeunes étaient censés considérer leurs aînés au Japon »[2].

Une vision se situant aux antipodes de celle de Shōhei Imamura que Kinoshita accusa de pornographie[6].

Accueil critique

Selon François Truffaut : « La Légende de Narayama (...) est un film typiquement japonais difficilement exploitable en Europe et cependant d'une très grande beauté ; plastiquement moins réussi que les Mizoguchi que nous avons pu voir à la Cinémathèque ou dans les festivals, La Légende de Narayama s'inscrit pourtant dans la même tradition (...). Dieu ! Quel beau film ! »[7]

Selon Max Tessier : « Kinuyo Tanaka, l'interprète favorite de Mizoguchi, est bouleversante dans le rôle d'Orin, aux frontières du réel et de la légende. Mais l'intérêt du film, au-delà du récit lui-même, réside dans la prouesse technique d'un studio qui n'excluait pas les recherches formelles au sein d'un système assez conservateur »[5].

Distinctions

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Récompenses

Sélection

La Ballade de Narayama est présenté en compétition pour le Lion d'or lors de la Mostra de Venise 1958

Notes et références

  1. La Ballade de Narayama (1958) - MCJP.
  2. Donald Richie (trad. de l'anglais), Le Cinéma japonais, Monaco, Éditions du Rocher, , 402 p. (ISBN 2-268-05237-0), p. 176-177.
  3. (ja) La Ballade de Narayama sur la Japanese Movie Database.
  4. « La Ballade de Narayama », sur Centre national du cinéma et de l'image animée (consulté le ).
  5. Max Tessier, « Deux films inédits illustrent l'esthétique des studios japonais des années 50 », sur lemonde.fr, (consulté le )
  6. Shōhei Imamura sur le site de Ciné-ressources (compilation des archives et des recherches des cinémathèques de France), consulté le 01 juin 2014.
  7. François Truffaut, revue Arts n° 687, 10-16 septembre 1958.
  8. (ja) « 32e prix Kinema Junpō - (1958年) », sur kinenote.com (consulté le ).
  9. (ja) « 毎日映画コンクール 第13回(1958年) »13e cérémonie des prix du film Mainichi - (1958) »], sur mainichi.jp (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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