L'opera seria
L'opera seria est un opéra en trois actes composé par Florian Leopold Gassmann sur un livret de Ranieri de’ Calzabigi et Metastasio en . L'argument, inspiré du Théâtre à la mode de Benedetto Marcello[1], parodie le monde de l'opéra de la seconde moitié du XVIIIe siècle et les facilités de composition et d'écriture adoptées par les compositeurs et librettistes.
Nbre d'actes | 3 actes |
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Musique | Florian Leopold Gassmann |
Livret | Ranieri de’ Calzabigi et Metastasio |
Langue originale |
italien |
Création |
Vienne Empire d'Autriche Burgtheater |
Personnages
- Faillito
- Delirio
- Sospiro
- Ritornello
- Stonatrilla
- Smorfiosa
- Porporina
- Passagallo
- Bragherona
- Befana
- Caverna
Argument
Une compagnie prépare, pour le soir même, la représentation d'un opera seria. Malgré l'urgence, les artisans du spectacle - des chanteurs au directeur du théâtre - se perdent en conflits pour satisfaire leur cupidité, leur arrogance, leurs prétentions et leurs caprices.
Distribution de la création
Rôle | Typologie vocale | Création : Vienne, |
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Fallito, directeur du théâtre | basse | |
Delirio, librettiste | baryton | |
Sospiro, compositeur | ténor | |
Ritornello, castrat | ténor | |
Stonatrilla, prima donna | soprano | |
Smorfiosa, première chanteuse | soprano | |
Porporina, jeune chanteuse | soprano | |
Passagallo, maître de ballet | baryton | |
Bragherona | ténor | |
Befana | contre-ténor | |
Caverna | contre-ténor |
Le nom des personnages a un sens en italien : ainsi Fallito, le nom du directeur du théâtre signifie « faillite », Delirio « délire », Sospiro « soupir », Ritornello « ritournelle », Smorfiosa « mijaurée » et Stonatrilla « trille discordant ».
Principales représentations
- Burgtheater, Vienne, 1769.
- théâtre des Champs-Élysées, Paris, 2003.
- Théâtre royal de la Monnaie, Bruxelles, 2016[2] - [3] - [4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9] - [10].
Autour de l’œuvre
Le thème de l'auto-critique, la dénonciation des clichés et le choix de la mise en abyme sont rares à l'opéra. On peut citer La Calisto (1651) de Francesco Cavalli, Le Directeur de théâtre (1786) de Mozart, Primo la musico e poi le parole (1786) d'Antonio Salieri, Platée (1745) de Jean-Philippe Rameau ou Capriccio (1942) de Richard Strauss. Dans Don Giovanni, Leporello chante un passage des Noces de Figaro tout en indiquant que l'air est désormais rebattu.
Notes et références
- Édition de 1890, lire en ligne sur Gallica.
- Jean-Charles Hoffelé, « L’Opera seria de Gassmann à Bruxelles : seria en abyme », Concert Classic, 29 janvier 2016.
- Martine D. Mergeay, L'Opera seria ou la virtuosité du rire », La Libre, 11-17 février 2016.
- Stéphane Renard, « Allons rire à l'opéra », L'Écho, 11 février 2016.
- Thibaut Radomme, « L'opéra, série Z », ruedutheatre.eu, 16 février 2016.
- (de) Dieter David Scholz, « Gewaltiges Fiasko samt Prügelei », deutschlandradiokultur, 10 février 2016.
- Nicolas Blanmont, « Quand l'opéra se moque de l'opéra », La Libre, 9 février 2016.
- Camille De Rijck, « Le Moment musical », Musiq3, 9 février 2016.
- « L'Opéra Seria au Crique Royal : une action en plein milieu du public », brusselnieuws.be, 8 février 2016.
- Nicole Debarre, journal de 13h, La Première, 10 février 2016.
Bibliographie
- L'opera seria [livret], théâtre des Champs-Elysées, Paris, 2003
- L'opera seria [partition], coll. Italian opera, 1640-1770, Garland Pub., New York, 1982. Copie anastatique du manuscrit n° 17775, conservé à la Österreichische Nationalbibliothek (consulter en ligne)
Liens externes
- L'opera seria sur le site du Théâtre royal de la Monnaie.