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L'HĂ©ritier

L'Héritier (L'erede) est un film franco-italien réalisé par Philippe Labro, sorti en 1973. En décrivant les difficultés d'un homme contraint d'assumer son héritage, il raconte les interactions entre les pouvoirs politiques, industriels et médiatiques dans la France des années 1970.

L'HĂ©ritier

RĂ©alisation Philippe Labro
Scénario Philippe Labro
Jacques Lanzmann
Musique Michel Colombier
Acteurs principaux
Sociétés de production Président Films
Euro International Films
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Film policier
DurĂ©e 112 minutes
Sortie 1973

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Hugo Cordell, grand patron de la presse et de l'industrie, trouve la mort dans l'explosion de son avion privé, entre Genève et Paris. Son seul héritier, son fils Barthélémy (Jean-Paul Belmondo), revient immédiatement de New York à Paris. Il doit à la fois assister aux obsèques de ses parents et assumer son rôle d'héritier en reprenant la tête des affaires familiales. La réputation de Bart est ambiguë : jet-setteur incompétent ou homme d'affaires capable de prendre la succession de son père ?

À Paris, les dirigeants de Globe, l'hebdomadaire français du groupe Cordell, attendent avec anxiété l'arrivée de Bart qui a émis le désir de prendre connaissance du dernier numéro avant son impression. Dans l'avion qui le ramène des États-Unis, Bart flirte avec la séduisante Lauren, qui glisse dans sa poche un ticket de bagage. À l'aéroport, Bart est accueilli par l'équipe directoriale du Globe et des reporters de la télévision. Le ticket de bagage trouvé par un douanier correspond à une mallette remplie de drogue : on a voulu faire passer Bart pour un toxicomane. Il comprend alors que son arrivée à la tête de l'empire Cordell n'est pas du goût de tout le monde et que la mort de ses parents pourrait ne pas être accidentelle. Aidé de son fidèle ami, David (Charles Denner), il décide de mener son enquête.

Fiche technique

Distribution

Fin alternative

Il existe une fin alternative de L'Héritier dans laquelle le personnage de Jean-Paul Belmondo se fait tirer dessus mais survit à ses blessures, alors que dans la fin originale – celle sortie en salles –, le personnage de Belmondo meurt des suites de ses blessures par balles.

En 2001, Philippe Labro, réalisateur du film, est interviewé à propose de l'existence de cette fin alternative[1] :

« Je ne la connaissais pas mais, si elle existe bien, cette fin alternative est une honte. C’est moi qui ai signĂ© ce film, de A jusqu’à Z, mĂŞme jusque dans les dĂ©tails du dĂ©cor, truffĂ© d’objets Ă  moi, et je peux vous dire que JAMAIS je n’ai voulu faire une autre fin. Quelqu’un a dĂ» rĂ©cupĂ©rer, je ne sais pas comment, des rushes et retrouver une chute oĂą Jean-Paul rouvrait les yeux. ForcĂ©ment qu’il les a rouverts avant que l’on ne coupe la camĂ©ra ! Je n’ai jamais eu aucun doute sur le fait que Bart Cordell devait mourir Ă  l’issue de mon film. En revanche, le producteur m’a souvent dit qu’on allait perdre 100 000 entrĂ©es avec une fin pareille et qu’il ne fallait pas que Cordell meure car les fans de Jean-Paul ne le supporteraient pas. Moi, je restais arc-boutĂ© sur mon idĂ©e et sur la phrase de Fitzgerald qui est prononcĂ©e par un journaliste dans le film : « Montrez-moi un hĂ©ros et je vous montrerai une tragĂ©die. » C’était ça la note d’intention du film, je voulais montrer la mort tragique d’un hĂ©ros en pleine gloire, en calquant son assassinat sur celui de Lee Harvey Oswald par Jack Ruby. Il n’était donc pas question de laisser vivre le personnage, mĂŞme si, quelque temps après le succès du film, on est venu me proposer une suite, en arguant que le personnage avait pu survivre Ă  son assassinat et que le film commençait Ă  l’hĂ´pital, juste après la tentative d’assassinat. Bref, modifier la fin de mon film, quelque part, c’est du travail de faussaire. La personne qui a fait ça n’avait pas le droit de toucher Ă  mon film. »

— Philippe Labro, réalisateur du film.

En , le rĂ©alisateur revient en vidĂ©o pour le site 1Kult sur cette fin alternative, anecdotique, selon lui. « Cela ne me gĂŞne pas tellement Â», dit-il[2].

Autour du Film

Dans L'Alpagueur, second film de Labro avec Belmondo, on voit une agence de la « Banque Cordell ».

Bart Cordell conduit deux Jaguar XJ6. Ces véhicules sportifs et luxueux tranchent avec les DS noires des autres personnages et illustrent le caractère moderne et dynamique du personnage. Les deux voitures sont équipées du téléphone (on voit Jean-Paul Belmondo tenir un combiné dans un plan). La grande antenne à deux brins apposée sur la vitre latérale arrière est celle d'un poste de télévision.

Accueil

Box-office

  • France : 2 030 500 entrĂ©es
  • Paris : 576 632 entrĂ©es

Notes et références

Liens externes

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