L'Espurgatoire Seint Patriz
L'Espurgatoire Seint Patriz, ou La Légende du purgatoire de saint Patrick est un poème de Marie de France, composé à la fin du XIIe siècle. Il s'agit d'une adaptation en anglo-normand d'un texte latin, le Tractatus de purgatorio sancti Patricii du moine Henry de Saltrey (aujourd'hui Sawtry).
Auteur | |
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Date de publication |
XIIe siècle |
Résumé
L'auteur y narre le pèlerinage d'un chevalier irlandais, Owein, qui se rend au purgatoire de saint Patrice (une île du comté de Donegal) pour expier ses péchés[1]. Il descend au purgatoire, est visité par plusieurs démons qui lui montrent des scènes de torture pour tenter de le faire renier sa foi. Il repousse ces tentations en prononçant le nom de Jésus-Christ. Après une nuit entière au purgatoire, il retourne dans une église, où il commence son voyage de retour, purifié de ses fautes[2].
Analyse
Cette œuvre est une des premières représentations littéraires du purgatoire. Elle aborde les notions de péché et de châtiment et leurs places dans la représentation du monde du Moyen Âge[3]. Elle mêle le sacré et le profane, non pas en opposition mais en dialogue.
Postérité
Au début du XIXe siècle, Robert Southey s'est servi de L'Espurgatoire Seint Patriz pour écrire une ballade, St Patrick's Purgatory[4].
Notes et références
- Catherine Maignant. Marie de France. L'Espurgatoire Seint Patriz, traduction de Yolande de Pontfarcy. In: Études irlandaises, n°21-1, 1996. pp. 235-236. Lire en ligne
- Myriam White. « La nuit » dans L’Espurgatoire seint Patriz de Marie de France. Questes 2004, n°6, pp. 26-30. Lire en ligne
- Myriam White. Péché et conscience de soi dans L’Espurgatoire seint Patriz de Marie de France. Cahiers de recherches médiévales 2005, n°12, pp. 177-189. Lire en ligne
- Jean Raimond. Southey's Ballads Revisited. Études anglaises 2010 ; 63 (1) : 49-60. Lire en ligne
Liens externes
- Marie de France sur Archives de littérature du Moyen Âge.
- Espurgatoire seint Patriz: an old French poem of the twelth century, édition de Thomas Atkinson Jenkins de 1894, avec un commentaire en anglais. La transcription commence à la page 53.
- Première page du manuscrit, Gallica. Le manuscrit 25407 de la Bibliothèque nationale de France est le seul connu de l'Espurgatoire.