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L'Énigme du don

L’Énigme du don est un essai de l’anthropologue français Maurice Godelier paru en 1996.

L’Énigme du don
Auteur Maurice Godelier
Pays Drapeau de la France France
Genre Essai
Éditeur Fayard
Date de parution 1996
Nombre de pages 316
ISBN 2-213-59693-X

L’ambivalence du don

Selon Maurice Godelier dans L’Énigme du don, le don se caractĂ©rise par son caractère « Ă©nigmatique Â» et par une ambivalence qui lui est propre. En effet, donner institue simultanĂ©ment un « double rapport » entre celui qui donne et celui qui reçoit. D’une part, un rapport de « solidarité», le donateur partageant avec le donataire, mais Ă©galement un rapport de supĂ©rioritĂ© puisque celui qui reçoit devient le dĂ©biteur, c’est-Ă -dire l’obligĂ©, de celui qui donne[1].Tant qu’il n’a pas remboursĂ© sa dette, il est sous sa dĂ©pendance, du moins symboliquement. Donner gĂ©nère ainsi une inĂ©galitĂ© des statuts entre les deux parties, voire une hiĂ©rarchie que le don contribue Ă  exprimer et Ă  lĂ©gitimer. Il y a donc deux mouvements contradictoires dans ce seul et mĂŞme acte : le don rapproche les protagonistes par le partage mais les Ă©loigne socialement par la dette virtuelle qu’il instaure. Il est acte de gĂ©nĂ©rositĂ© et acte de violence, violence qui avance masquĂ©e derrière un geste dĂ©sintĂ©ressĂ©. La pratique du don contient ainsi potentiellement de multiples stratĂ©gies pouvant servir des intĂ©rĂŞts frontalement opposĂ©s.

Retour sur l’anthropologie du don : l’héritage de Mauss et sa critique par Lévi-Strauss

La critique de Marcel Mauss

Maurice Godelier revient sur l’analyse du don développée par l’anthropologue Marcel Mauss dans son Essai sur le don, publié en 1923 et 1924 et considéré comme l’un des ouvrages fondateurs de l’anthropologie en France. Dans cet ouvrage Marcel Mauss montrait que dans la plupart des sociétés pré-modernes, le don, en apparence libre et désintéressé était en fait sous-tendu par des logiques coercitives, notamment par la triple obligation de donner, recevoir et rendre[2], la société se présentant comme un système total d’échanges généralisés, constitué par le don.

NĂ©anmoins, selon Maurice Godelier, Mauss n’est pas parvenu Ă  expliquer l’origine ni la prĂ©sence de cette « force Â» Ă©nigmatique (hau maori, mana polynĂ©sien…) du don qui appelle un contre-don, Ă  l’œuvre dans les systèmes d’échanges. Mauss avançait ainsi des motifs moraux, spirituels et religieux[3]: la chose comporte en elle-mĂŞme un « esprit Â», une « Ă˘me Â» la poussant Ă  revenir vers son propriĂ©taire d’origine. La chose Ă©changĂ©e emporte en effet avec elle quelque chose de son propriĂ©taire d’origine qui contraint celui qui reçoit Ă  la rendre[4]. Pour Maurice Godelier, c’est cette mĂ©prise qui a entraĂ®nĂ© une vive critique de la part de Claude LĂ©vi-Strauss, selon qui, Marcel Mauss s’était « laissĂ© mystifier Â» par une thĂ©orie « indigène Â»[5], alors que l’origine du don rĂ©sidait selon lui dans les structures inconscientes de l’esprit et dans sa capacitĂ© Ă  symboliser, conformĂ©ment Ă  la thĂ©orie structuraliste[6].

L’énigme du don et sa solution selon Maurice Godelier

Si Maurice Godelier se démarque de l’analyse de Mauss, il récuse également celle de Lévi-Strauss, et entreprend de démontrer que le don puise sa force dans des réalités sociales objectives. En se concentrant sur les sociétés de type agonistique (telles que celles qui pratiquent le potlatch par exemple), Mauss a, selon Maurice Godelier, laissé de côté les sociétés non-agonistiques : dans ces sociétés, les donateurs restent propriétaires de ce qu’ils donnent et dons et contre-dons ne sont pas substituables[7].

Maurice Godelier complète ainsi le legs de Mauss par ses observations chez les Baruyas de Nouvelle-GuinĂ©e. Il explicite le cas d’échanges non-agonistiques, notamment la pratique du « ginamaré», mariage par Ă©change direct de deux femmes entre deux hommes issus de deux lignages distincts[7]: le contre-don d’une sĹ“ur n’annule pas la dette que chacun des hommes a contractĂ© vis-Ă -vis de l’autre en recevant de lui une Ă©pouse. Au terme des Ă©changes rĂ©ciproques entre les deux hommes et les deux lignages se trouvent dans une situation sociale Ă©quivalente sans qu’il y ait ni crĂ©diteur ni dĂ©biteur. Le cumul de ces deux inĂ©galitĂ©s introduit une puissante dynamique de dons et contre-dons entre les deux lignages durant une gĂ©nĂ©ration du fait de l’inaliĂ©nabilitĂ© les biens Ă©changĂ©s (les femmes) dont la propriĂ©tĂ© est partagĂ©e par les deux lignages. Le contre-don n’a pas annulĂ© la dette car la chose donnĂ©e n’a pas vraiment Ă©tĂ© aliĂ©nĂ©e, mais simplement transfĂ©rĂ©e : elle n’a pas cessĂ© d’appartenir Ă  son lignage d’origine. Il y a, en quelque sorte, eu transfert du droit d’usage mais pas du droit de propriĂ©tĂ©. Ă€ l’inverse d’un Ă©change marchand, les deux parties ne se retrouvent pas libres et indĂ©pendantes mais liĂ©es l’une Ă  l’autre par un système de droits et d’obligations rĂ©ciproques. La prĂ©sence du propriĂ©taire initial est encore tangible dans le bien Ă©changĂ© et c’est cette prĂ©sence qui constitue une force.

Quand Mauss expliquait ce caractère inaliĂ©nable du bien Ă©changĂ© par des croyances ou des idĂ©ologies, Maurice Godelier considère que ce n’est pas la contrainte principale[8]. Il faut qu’elle contienne en plus quelque chose qui semble Ă  tous les membres de la sociĂ©tĂ© indispensable Ă  leur existence, qui doive circuler entre eux pour qu’ils puissent continuer d’exister. Pour Godelier, la « force Â» du don s’explique avant tout par des raisons d’ordre sociologiques, inhĂ©rentes Ă  la structure mĂŞme des rapports sociaux : la pratique du don est nĂ©cessaire Ă  la production-reproduction des rapports sociaux, qu’ils soient objectifs, subjectifs ou intersubjectifs. Le don participe « simultanĂ©ment Â» du rapport d’échange (acte de donner) et de son contenu (objet donnĂ©): il est la fois outil et symbole, il peut « re-prĂ©senter, signifier et totaliser Â» l’ensemble des rapports sociaux[9].

Comme les dons proviennent de personnes (desquelles ils sont dĂ©tachĂ©s pour ĂŞtre attachĂ©s Ă  d’autres personnes, desquelles ils seront de nouveau dĂ©tachĂ©s, dans un processus rĂ©pĂ©tĂ© Ă  l’infini), ils incarnent tout autant les personnes que leurs rapports, a fortiori dans les sociĂ©tĂ©s comprenant un nombre rĂ©duit d’individus, oĂą les rapports sont fortement personnalisĂ©s. Il se produit alors, selon Maurice Godelier, une inversion sujet-objet dans l’inconscient collectif : l’objet donnĂ© est dĂ©sormais personnalisĂ© et dotĂ© d’une volontĂ© propre (l’« Ă˘me Â» que mettait en exergue Mauss, qui n’est plus la cause mais la consĂ©quence du don), et les personnes se doivent Ă  prĂ©sent d’échanger de manière ritualisĂ©e et systĂ©matique pour obĂ©ir Ă  l’objet. Pour Maurice Godelier, c’est dans cette structure des rapports sociaux, pĂ©rennisĂ©e par le don, que rĂ©side la clĂ© de la dynamique de dons/contre-dons, et non dans l’explication religieuse qui est pour lui secondaire.

Une réflexion sur le sacré

L’origine sociale du sacré

Pour Maurice Godelier, il faut distinguer les choses sacrĂ©es et les choses prĂ©cieuses : les choses sacrĂ©es, qui bĂ©nĂ©ficient d’un supplĂ©ment d’âme par rapport aux objets prĂ©cieux que l’on donne, ne sont ni donnĂ©es ni Ă©changĂ©es. Elles tendent Ă  ĂŞtre conservĂ©es dans les familles comme des trĂ©sors[10].

Selon Maurice Godelier, le sacrĂ© est « un certain type de rapport des hommes Ă  l’origine des choses Â» [11]. Le sacrĂ© rĂ©sulte d’un processus : les hommes rĂ©els, ordinaires, se dĂ©doublent et disparaissent, remplacĂ©s par un « double imaginaire d’eux-mĂŞmes Â» (dieux, ancĂŞtres, hĂ©ros…), qui explique et lĂ©gitime l’origine du monde et des choses, en constituant des mythes fondateurs. Pour Godelier, ce processus se doit d’être inconscient : le sacrĂ© dĂ©robe quelque chose d’essentiel aux rapports sociaux, et rend le social opaque Ă  lui-mĂŞme. Il faut cette « opacitĂ© » inhĂ©rente au sacrĂ© pour que la sociĂ©tĂ© perdure. Maurice Godelier illustre cet aspect avec les rituels d’initiations masculins pratiquĂ©s par les Baruyas (« kwaitmaniĂ© Â») : ce type de cĂ©rĂ©monie opère une mystification, une sacralisation des coutumes, qui sont redonnĂ©es idĂ©alisĂ©es aux hommes rĂ©els comme un hĂ©ritage des hommes et des femmes imaginaires (Pour les Baruyas, ce sont le Soleil et les autres puissances de l’univers qui les leur ont confiĂ©.). Ces coutumes reprĂ©sentent un « Bien commun » qui est nĂ©cessaire Ă  l’existence de la sociĂ©tĂ©. Le sacrĂ© a pour origine un phĂ©nomène d’occultation des rapports sociaux qui disparaĂ®t des reprĂ©sentations conscientes des individus. Le sacrĂ© rĂ©sulte ainsi d’une mĂ©tamorphose et d’un refoulement du social[12].

Échanges des hommes avec leurs “doubles imaginaires”

Les objets sacrĂ©s permettent, selon Maurice Godelier, une disjonction entre les hommes rĂ©els et leurs « doubles imaginaires Â». L’objet sacrĂ©, transmis de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations depuis des temps immĂ©moriaux introduit cette distance : l’homme rĂ©el ne peut plus s’y reconnaĂ®tre, n’en Ă©tant pas l’artisan. Cette opĂ©ration est selon lui permise par les mythes. « Les hommes n’ont rien inventĂ©. On leur a tout donnĂ©. Ă€ charge pour eux de conserver ce qu’ils ont reçu Â»[13].

Face Ă  la dette originaire envers les « hommes imaginaires Â», il n’y a pas de contre-don possible. Les puissances Ă  l’origine ont en effet crĂ©e les hommes sans que ceux-ci ne l’aient demandĂ©, elles ont donnĂ© Ă  l’homme la vie, la mort, le monde, ce qu’il ne peut leur redonner, a fortiori parce que « les puissances imaginaires Â» donnent mĂŞme quand elles acceptent : elles ont « la bontĂ© Â», la « grâce Â» de recevoir. Elles ne sont ni obligĂ©s d’accepter, ni de rendre. Alors que pour Mauss, l’origine de la pratique du sacrifice rĂ©sidait dans son essence profonde dans un « contrat Â»[14] entre les hommes et les dieux, pour Godelier, un sacrifice n’est jamais totalement un marchĂ© ou un placement Ă  terme. Une vie donnĂ©e est seulement susceptible de susciter une obligation Ă  rendre plus grande.

Replacer l’homme dans “sa” société : le rôle des sciences sociales

Pour Maurice Godelier, le rĂ´le des sciences sociales consiste Ă  dĂ©-mythifier l’origine de l’homme : « Le travail consiste prĂ©cisĂ©ment Ă  replacer l’homme, oĂą il est, Ă  l’origine de lui-mĂŞme, et partant de lĂ , Ă  comparer et expliquer la diversitĂ© des formes de sociĂ©tĂ© et des cultures et les particularitĂ©s de leur histoire. Â»[15], le problème selon Godelier, c’est que cette dĂ©marche s’oppose frontalement Ă  tous les discours et systèmes de reprĂ©sentations qui reposent sur la dysfonction de l’homme et de son « double imaginaire Â» : les sciences sociales exercent une fonction critique en montrant que l’homme est non seulement un ĂŞtre qui vit en sociĂ©tĂ© mais qui produit Ă©galement la sociĂ©tĂ© dans laquelle il vit, ainsi que les croyances qui sont les siennes. Cette fonction critique peut rencontrer des rĂ©sistances de la part des systèmes de croyances prĂ©Ă©tablis.

Pour Maurice Godelier, connaître ses origines permettra à l’humanité « de se choisir autre »[15]. Désigner les illusions (croyances, mythes…) comme telles permet en effet de les dissiper. En outre, une coopération entre les sciences sociales et la psychanalyse est selon lui nécessaire pour mieux cerner le fonctionnement conscient et inconscient du psychisme humain et l’importance des illusions dans ce domaine.

Le don dans les sociétés modernes

Dans L’Énigme du don, Maurice Godelier entreprend Ă©galement d’étendre certaines de ses conclusions Ă  la sociĂ©tĂ© actuelle. Il note ainsi le retour de la charitĂ© dans les sociĂ©tĂ©s occidentales de la fin du XXe siècle, charitĂ© qui s’est laĂŻcisĂ©e et mĂ©diatisĂ©e. Il remarque la pression grandissante qui s’exerce sur les individus, considĂ©rĂ©s comme des donateurs potentiels[16]. Godelier observe une nouvelle institutionnalisation du don qui recommence Ă  dĂ©border de la sphère privĂ©e (dons entre proches, caractĂ©risĂ©s par une absence de « calcul Â») avec la multiplication des Ĺ“uvres caritatives, rĂ©sultat direct des dĂ©faillances du marchĂ© et de l’État-Providence[17]. Le don caritatif d’aujourd’hui est un acte individuel et personnel, qui lie des sujets abstraits. Contrairement Ă  l’analyse de Mauss, ce don n'est plus nĂ©cessaire pour produire et reproduire les structures de base de la sociĂ©tĂ©. Il semble diffĂ©rer du don d’objets nĂ©cessaires et du potlatch, dans la mesure oĂą les « dĂ©biteurs Â» ne pourront pas rendre. NĂ©anmoins, Godelier met en exergue un phĂ©nomène d’escalade dans le don caritatif moderne qui rappelle le don coercitif de Mauss : « La charitĂ© s'est laĂŻcisĂ©e, et Ă  partir du moment oĂą elle s'est servie des mĂ©dias, s'est transformĂ©e en partie en un jeu tĂ©lĂ©visĂ©, phĂ©nomène qui imprime Ă  la collecte des dons quelques-uns des caractères du potlatch. Du potlatch en effet, on retrouve l’appel Ă  donner toujours plus, une ville plus qu'une autre, une entreprise plus qu'une autre, le dĂ©sir que le total des dons dĂ©passe chaque annĂ©e celui atteint l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Comme dans le potlatch, on proclame Ă©galement les noms des personnes, des villes, des entreprises qui se sont montrĂ©es les plus gĂ©nĂ©reuses. Â»[18]. Godelier insiste enfin sur le caractère personnel et volontaire qui demeure central dans le don, du cĂ´tĂ© du donateur comme du donataire, mĂŞme Ă  l’heure des grandes entreprises caritatives, qui mobilisent des milliers, voire des millions d’individus. MalgrĂ© un don de plus en plus abstrait oĂą il n’y a plus d’interconnaissance entre les parties et oĂą les intermĂ©diaires se sont multipliĂ©s, cela demeure un geste personnalisĂ©[19]. Ainsi, selon l’auteur, le don caritatif de nos sociĂ©tĂ©s contemporaines possède des caractĂ©ristiques qui lui sont propres, tout en conservant l’ambivalence sous-jacente au don en gĂ©nĂ©ral.

Notes

  1. (Godelier 2002, p. 21)
  2. (Mauss 2007, p. 247)
  3. (Mauss 2007, p. 263)
  4. (Godelier 2002, p. 77)
  5. (LĂ©vi-Strauss 1949, p. 38)
  6. (Godelier 2002, p. 14)
  7. (Godelier 2002, p. 59)
  8. Selon Maurice Godelier, «Ce que fait la religion n’est pas d’imposer le caractère inaliénable mais d'imposer un caractère sacré et l’interdiction de les aliéner.»(Godelier 2002, p. 65)
  9. (Godelier 2002, p. 145)
  10. (Godelier 2002, p. 95)
  11. (Godelier 2002, p. 239)
  12. (Godelier 2002, p. 248)
  13. Maurice Godelier rejoint sur ce point Claude LĂ©vi-Strauss (Godelier 2002, p. 249)
  14. (Mauss 2007, p. 169)
  15. (Godelier 2002, p. 275)
  16. Selon Maurice Godelier, « Cette demande s'est modernisĂ©e. Qu'elle soit laĂŻque ou confessionnelle, elle est devenue « mĂ©diatique Â» et « bureaucratique Â». Elle utilise les mĂ©dias pour « sensibiliser Â» l'opinion, Ă©mouvoir, toucher, faire appel Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de chacun, Ă  la solidaritĂ© qui devrait rĂ©gner dans une humanitĂ© abstraite, situĂ©e au-delĂ  des diffĂ©rences de culture, de classe ou de caste, de langue, d'identitĂ©. Appel Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© pour lutter plus fort et triompher plus vite du sida, du cancer. (…) Bref, ce n'est plus seulement la souffrance des proches, c'est toute la souffrance du monde qui sollicite nos dons, notre gĂ©nĂ©rositĂ© Â»(Godelier 2002, p. 11)
  17. (Godelier 2002, p. 12)
  18. (Godelier 2002, p. 23)
  19. « car sur le plateau de tĂ©lĂ©vision, il y a toujours des individus qui reprĂ©sentent tous ceux qui vont bĂ©nĂ©ficier des dons, des enfants malades d'une maladie gĂ©nĂ©tique, des victimes du sida, que l'on interviewe et qui suscitent la compassion et le dĂ©sir d'aider, de donner. Et Ă  cĂ´tĂ© d'eux sont prĂ©sents les reprĂ©sentants des institutions qui font appel Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de la population et ces personnes s'engagent Ă  agir au nom des multiples donateurs comme leurs substituts en quelque sorte. Â»(Godelier 2002, p. 11)

Annexes

Bibliographie

  • Maurice Godelier, L’Énigme du don, Flammarion, (1re Ă©d. 1996)
  • Marcel Mauss, Essai sur le don, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « quadrige », (1re Ă©d. 1924-1925)
  • Claude LĂ©vi-Strauss, « Introduction Ă  l’œuvre de Mauss », Sociologie et Anthropologie, Paris, Presses Universitaires de France,‎

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