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LĂ©on Maillard

Victor LĂ©on Maillard, nĂ© le Ă  Paris 5e oĂč il est mort le [1], est un Ă©crivain et critique d'art français, cofondateur de La Plume.

LĂ©on Maillard
Léon Maillard (au centre), avec Louis Baudier de Royaumont, inaugurant le musée Balzac à Passy, 16 mai 1908 (Agence Rol).
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Victor LĂ©on Maillard
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Biographie

NĂ© dans le 5e arrondissement de Paris d'une mĂšre passementiĂšre et d'un pĂšre mĂ©canicien[2], LĂ©on Maillard ĂągĂ© de 17 ans, entre au journal Le Rappel et occupe dans les annĂ©es suivantes un poste de fonctionnaire Ă  l’HĂŽtel de Ville[3]. Dans les annĂ©es 1880, il frĂ©quente un groupe littĂ©raire, les Hirsutes[4]. En mai 1883, il Ă©pouse la modiste belge Nathalie Vertommen, avec pour tĂ©moin LĂ©opold Goirand, directeur de La Gazette du Palais qui emploie LĂ©on comme chroniqueur[5]. AprĂšs avoir fait ses armes Ă  la Gazette dans laquelle il fait entrer LĂ©on Deschamps, il conçoit avec ce dernier une nouvelle revue, dont le manifeste s'intitule « Pour l’art ! », et lance La Plume en 1889, dĂ©missionnant de son emploi de fonctionnaire[6]. NommĂ© gĂ©rant, Maillard est inculpĂ© en 1890 pour outrage aux bonnes mƓurs, la revue ayant publiĂ© un poĂšme anonyme jugĂ© obscĂšne : il se retire du bureau administratif et devient le principal conseiller de Deschamps et son critique d'art[7].

Dans les années 1890, le succÚs public de La Plume est remarquable. En 1892, Maillard fonde les « soirs de La Plume », une réunion ou « salon » se tenant tous les samedis soirs, privée, et rassemblant artistes, écrivains et personnalités en vue. Il en explique le concept dans une rubrique dédiée au sein de la revue[8] :

« Le Salon de La Plume n’a ni monument propice, ni gardiens, ni cymaises. Le jury et les mĂ©dailles y sont inconnus. Il existera en lui-mĂȘme par une sĂ©rie d’études critiques sur les jeunes, Ă©tudes critiques fortifiĂ©es de la reproduction d’une ou de plusieurs des Ɠuvres mises en cause. Étant permanent, il n’aura pas de date de clĂŽture et il n’aura pas de vernissage. »

En janvier 1894, dans les nouveaux locaux de La Plume, au 31 rue Bonaparte, Maillard persuade Deschamps d'organiser le Salon des Cent, oĂč seront montĂ©es plusieurs dizaines d'expositions d'artistes[9].

En janvier 1897, Maillard fonde sa propre revue hebdomadaire illustrée, Le Parisien de Paris, dédiée aux arts décoratifs de la capitale, et livre 93 numéros avant de disparaßtre en février 1899[10]. Durant cette période, il produit des monographies sur des artistes contemporains comme André des Gachons, Henri Boutet, Auguste Marie Boulard, et Auguste Rodin.

AprĂšs la mort de Deschamps en 1899, Maillard s'Ă©loigne de La Plume, liquide Le Parisien de Paris, puis collabore Ă  de nombreux pĂ©riodiques comme La Lanterne, L’ÉvĂ©nement, Le Figaro, Le Pays, L’Ère nouvelle, Les Arts dĂ©coratifs, la Gazette des beaux-arts, Paris-Soir.

Maillard se lance ensuite dans l'organisation de nombreuses conférences : autour de la mémoire de Balzac, avec pour projet la maison de l'écrivain, du vieux Paris et de sa préservation au sein de l'association des Amis de Paris[11], de l'enseignement de l'art pour tous[12], de la gratuité des musées[13]...

Marcellin Desboutin exécuta en 1894 son portrait gravé[14].

Ouvrages publiés

Notes et références

  1. Acte de décÚs (avec date et lieu de naissance) à Paris 5e, n° 1962, vue 27/30.
  2. Acte de Naissance de LĂ©on-Victor Maillard, 29 octobre 1860 (Archives de Paris, no 2 938, V4E 482, 5e arr.)
  3. David Feldman, La Revue symboliste La Plume, 1889 Ă  1899, thĂšse, Paris, Sorbonne, 1954, p. 21.
  4. Léon Maillard, « Les Hydropathes, Les Hirsutes et les Soirées de La Plume », Le Soir, 7 septembre 1928, p. 1.
  5. Acte de mariage de LĂ©on-Victor Maillard et de Guillemine Marie Louise Nathalie Vertommen, 31 mai 1883 (Archives de Paris, no 416, V4E 5637, 1er arr.).
  6. GrĂ©goire Tonnet, Nicholas Zmelty, Jean-Michel Nectoux, La Plume (1889-1899), une revue « pour l’art », Paris, INHA, 2007, p. 8.
  7. « Notre procÚs », La Plume, 41, 1er janvier 1891, p. 1
  8. Léon Maillard, « Le Salon de La Plume», La Plume, 79, 1er août 1892, p. 346.
  9. Léon Maillard, « Le Salon des Cent », La Plume, 116, 15 février 1894, p. 59.
  10. Revue assez rare, absente du catalogue de la BNF — cf. Le Parisien de Paris. Journal hebdomadaire illustrĂ©, notice sur Livre-rare-book.com.
  11. Léon Maillard, « Nos derniÚres auberges », Paris-soir, 1er septembre 1924, p. 2 ; Léon Maillard, « La Butte aux Cailles se modernise », Paris-soir, 31 mars 1924, p. 2.
  12. Claire Barbillon, « L’Art pour tous, une “mission de propagande Ă©thique” », in: Dominique ViĂ©ville (dir.), Histoire de l’art et musĂ©es. Actes du colloque, École du Louvre, direction des MusĂ©es de France, 27-28 novembre 2001, Paris, École du Louvre, 2005, p. 89-111.
  13. Robert Tourly, « In Memoriam. Léon Maillard », Le Soir, 29 décembre 1929.
  14. « Portrait de Léon Maillard en noir », base Isidore / INHA.
  15. Il s'agit bien d'Auguste Boulard pĂšre (1825-1897) — cf. sur Gallica, p. 5, avec mention erronĂ©e de la date de naissance.

Annexes

Bibliographie

  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article Philipp Leu, « Notes sur LĂ©on Maillard, un critique “Pour l’art” », in: Marie Gispert et Catherine MĂ©neux (dir.), Critique(s) d’art : nouveaux corpus, nouvelles mĂ©thodes, Paris, site de l’HiCSA, mars 2019, p. 112-119 — [PDF] lire en ligne.

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