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LĂ©gion d'Antibes

La Légion d'Antibes ou Légion franco-romaine ou Légion Romaine est une unité de militaires français au service du Saint-Siège, au XIXe siècle.

Une création politique

Napoléon III ne souhaitait pas pour des raisons de politique interne (parti catholique) et internationale la disparition des États pontificaux, réduits au seul Latium après la bataille de Castelfidardo le et que protégeait un corps français dont le retrait était prévu en 1867. Aussi diverses circulaires du Maréchal Randon, ministre la Guerre, autorisèrent au début de 1866 les militaires en fin de contrat à s'enrôler dans une sorte de légion au service du pape en conservant certains avantages statutaires.

Le recrutement, issu en majoritĂ© de Belgique, d'Alsace et de la rĂ©gion parisienne est donc diffĂ©rent de celui des zouaves pontificaux et, pour les officiers, Ă©tait d'esprit plutĂ´t catholique modĂ©rĂ© et militaire, ils conservaient leur droit Ă  avancement durant leur engagement temporaire. Le lĂ©gitimisme traditionnel n'Ă©tait pas un moteur notable d'engagement dans la LĂ©gion. Le corps, dix compagnies dont une de dĂ©pĂ´t, ne dĂ©passa pas le millier de fantassins pour un effectif thĂ©orique de 1 250 hommes et le recrutement parait avoir Ă©tĂ© difficile.

Le lieu de rassemblement était fixé à Antibes d'où le nom donné à ce nouveau corps.

La constitution

Le premier colonel est Charles d'Argy qui fut choisi par NapolĂ©on III et le MarĂ©chal Randon. En 1866, la lĂ©gion, rĂ©unie Ă  Antibes et forte de 1 200 hommes, embarqua pour l’Italie le . Le la lĂ©gion dĂ©fila devant Pie IX. ComposĂ©e uniquement de volontaires, elle portait un uniforme du type en usage dans l’infanterie de ligne française, avec la coiffure et les insignes des chasseurs et des boutons portant la tiare pontificale et les clĂ©s de saint Pierre. Elle Ă©tait armĂ©e du très rĂ©cent fusil Chassepot. L'unitĂ© fut casernĂ©e Ă  Viterbe et Ă  Rome.

Opérations italiennes

La LĂ©gion romaine lutta d'abord contre les brigands et les bandits qui, en fait, Ă©taient souvent des patriotes italiens. Avec les zouaves pontificaux elle Ă©crasa les troupes de Garibaldi Ă  la bataille de Mentana le .

L'effondrement de la France face à la Prusse en 1870 permit à la monarchie piémontaise d'occuper Rome et la Légion fut rembarquée pour la France[1].

Guerre franco-prussienne

Elle est débarquée à Toulon le et forme le 47e régiment de marche, aussitôt envoyé contre les Prussiens pour participer au déblocage de Belfort par le général Bourbaki mais la tentative échoue. Le régiment s’illustra en particulier à la Bataille de Villersexel. Plus tard, en , durant les troubles de la Commune, le ministre de la Guerre enverra le 47e RM à Marseille combattre les insurgés de cette ville, auxquels s’étaient jointes des chemises rouges de Garibaldi.

L'unité est ensuite dissoute.

Membres

Bibliographie

  • AbbĂ© Staub, Historique de la LĂ©gion franco-romaine, ex-lĂ©gion d'Antibes, devenue 47e rĂ©giment de marche. Rome 1866-1870 ; France 1870-1871, Abbeville, Paillart, S. d., (ASIN B0000DUR7B)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Vincent Petit, « Contre les zouaves pontificaux ? Le difficile recrutement de la lĂ©gion d’Antibes (1866-1870) » dans Bruno DUMONS et Jean-Philippe WARREN (dir.), Les zouaves pontificaux en France, en Belgique et au QuĂ©bec. Mise en rĂ©cit d’une expĂ©rience historique transnationale (XIX-XXe siècles), Berne, Peter Lang, 2015, p. 39-56.

Notes et références

  1. Serge Jodra, « Antibes. », sur cosmovisions.com, (consulté le ).
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