L'Ami du peuple (1789)
L'Ami du peuple est un journal politique français de la période révolutionnaire, créé et publié par Marat de 1789 à 1792, pour être remplacé par Le Journal de la République française.
L'Ami du peuple | |
Pays | France |
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Langue | Français |
Périodicité | Quotidien irrégulier |
Genre | Politique, Pamphlets |
Date de fondation | 1789 |
Date du dernier numéro | 23 septembre 1792 |
Ville d’édition | Paris |
Directeur de la rédaction | Jean-Paul Marat |
Il paraissait aussi sous forme de placards, signés « L'Ami du peuple », affichés sur les murs de Paris.
Histoire
Lors de sa première publication[1], le , le journal porte le nom de Le Publiciste parisien, après cinq numéros et une évolution de son contenu, il change de titre[2] et devient le L'Ami du Peuple. Ce nom va se confondre avec celui de son créateur et rédacteur.
Interruptions
Marat est cité à comparaître devant le tribunal du Châtelet pour « excitations aux violences ». Ses insultes dans le no 97 () contre M. Bouchet d'Argis, conseiller au Châtelet chargé de l'affaire, lui valent un décret de prise de corps (arrestation) signé par le maire de Paris Jean Sylvain Bailly. Trois mois durant, Marat se cache à Paris, puis s'exile à Londres, pour revenir entre le 10 et le . Pendant son absence, des exemplaires contrefaits sont publiés, en particulier par un M. Vaudin qui a publié trente numéros.
Marat commence à publier un second journal, Le Junius français, dont le premier numéro est daté du .
Le , jour de l'acceptation de la constitution par Louis XVI, Marat quitte la France pour échapper au graveur Maquet dont il a séduit la femme pendant qu'il lui donnait asile, pour s'établir à Londres. L'Ami du peuple du est daté de Clermont-de-L'Oise, celui du 23 de Breteuil, celui du 27 d'un hameau proche d'Amiens, puis il revient à Paris.
La parution s'interrompt le et reparaît après une interruption de quatre mois, grâce à l'argent et l'aide de Simone Evrard, devenue sa compagne, dont le beau-frère travaillait dans un des ateliers qui l'imprimait.
Pendant l'interruption, Marat a publié le le prospectus d'un nouveau journal, L'école du citoyen dont le premier numéro ne parut jamais.
La publication s'arrête définitivement au numéro daté du après trois années et 685 numéros.
Successeur
Il se poursuivit sous le titre Journal de la République française dont le premier numéro paraît sans date le , jour de la proclamation de la République par la convention[3]. L'ami du peuple est aussi le titre d'un journal fondé par François-Vincent Raspail en 1848.
Placards
- « Aux Armes ! C'en est fait de nous ! », le
Galerie
- Le numéro 124 dans lequel Marat explique pourquoi Louis XVI ne peut être enlevé par ses partisans : « Il est impossible que le roi nous soit enlevé, à moins que le commandant général [La Fayette] ne fût dans le complot des ennemis de la révolution. »
- Où Marat indique qu'il ne croit pas à une fuite ou enlèvement de Louis XVI sans la complicité de La Fayette.
Notes et références
- Alfred Bougeart, 1865, p. 184
- Alfred Bougeart, 1865, p. 186
- Funck-Brentano
Voir aussi
Bibliographie
- Alfred Bougeart, « Journal L'Ami du peuple », chapitre XII, dans Marat, l'ami du peuple, Volume 1, A. Lacroix, Verboeckhoven & cie, 1865 [lire en ligne]
- Agnès Steuckardt, « Les ennemis selon L’Ami du peuple, ou la catégorisation identitaire par contraste », Révolutions, dans Mots. Les langages du politique, ENS éditions, (ISSN 1960-6001) p. 7–22 [lire en ligne]
Articles connexes
Liens externes
- L'Ami du peuple en ligne dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF