Kwasizabantu
Kwasizabantu est une mission évangélique, fondée en Afrique du Sud en 1970 par le révérend Erlo Stegen. Elle est présente dans plusieurs pays. En Afrique du Sud et en Suisse, le mouvement est accusé de divers abus.
Historique
La mission évangélique Kwasizabantu est fondée en 1970 en Afrique du Sud par Erlo Stegen. La mission est aussi présente en Europe notamment en France (en région parisienne, en Alsace et dans le Sud-Est), en Allemagne, en Roumanie et en Suisse[1] - [2].
En 2019, les missions Kwasizabantu aux Pays-Bas, en Belgique, en France, en Suisse et en Australie se détachent de la maison mère en Afrique du Sud. Elles lui reprochent le « contrôle abusif des dirigeants et l’opacité financière »[1].
Afrique du Sud
En 1995, le quotidien Le Monde mentionne la proximité entre la mission Kwasizabantu et un mouvement d'extrême droite sud-africain, Chrétiens pour la vérité (Christians for Truth). Ce dernier a pour objectif de neutraliser l'influence des Églises et autres mouvements anti-apartheid[3] comme le conseil des Églises d'Afrique du Sud.
En septembre 2020, le site d'actualité sud-africain News24 publie une enquète alléguant que Kwasizabantu est une secte avec différents abus de la part de ses membres, y compris des viols[1] - [4].
France
La mission Kwasizabantu est implantée en France en particulier avec l'école protestante du Cèdre dans la Drôme, mais aussi en Alsace et en région parisienne[5].
Suisse
La famille Läderach, propriétaire de la chocolaterie du même nom à Ennenda, dans le canton de Glaris en Suisse, assure un soutien à la mission Kwasizabantu. En 2019, la congrégation de Kaltbrunn dans le canton de Saint-Gall se sépare de la mission mère sud-africaine Kwasizabantu. La paroisse et l’école associées à la mission ont alors changé de dénomination[6] - [1].
En 2021, en Suisse, une enquête du média Zürichsee-Zeitung (en) révele des abus psychiques, physiques et religieux au sein de l'école Hof Oberkirch, de Kaltbrunn. Parmi les 373 anciens élèves contactés, 58 ont signalé divers abus. Ainsi sont révelées plusieurs agressions sexuelles, entre 2002 et 2010, par un enseignant sur un élève. L'enquête détermine qu'il s'agit d'abus systémiques. En juillet 2022, la direction de l'école affirme que les responsables de ces abus ont démissionné[6]. Zürichsee-Zeitung publie, en décembre 2022, des extraits du rapport. Des agressions sexuelles et physiques étaient cautionnées par des interprétations religieuses[7].
Références
- « Les évangéliques confrontés à de nombreux cas d’abus spirituels », Réforme.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Kwasizabantu », Vigi-Sectes,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Bruits de secte sud-africaine en Alsace », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Want to stop a cult? Then don't buy aQuellé bottled water », News24,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Des abus spirituels chez les évangéliques », UNDADFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « St-Gall: accusations d’abus dans une communauté évangélique », Cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « St-Gall: abus «bibliquement» justifiés dans une communauté évangélique », Cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )