Kunihiko Moriguchi
Kunihiko Morguchi (森口邦彦), né en 1941, est un artiste japonais pratiquant la peinture et le yûzen et reconnu trésor national vivant.
Naissance | |
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Nom de naissance |
森口 邦彦 |
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Père |
Moriguchi KakĂ´ (en) |
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Distinction |
Biographie
Fils de Moriguchi Kakô, lui-même trésor national vivant, il étudie la peinture japonaise, le nihonga, aux Beaux-Arts de Kyoto en 1959 puis rejoint à 22 ans l'école nationale des arts décoratifs de Paris après avoir appris le français à l'institut franco-japonais du Kansai[1] - [2] - [3] - [4].
Lors de son voyage en bateau en 1963 pour rejoindre l'Europe, il rencontre une équipe du Petit Palais qui transporte des antiquités japonaises pour les exposer à Paris[3]. Il aide l'équipe à traduire les cartels du japonais et participe au montage de l'exposition, rencontrant ainsi le peintre Balthus[3]. Celui-ci l’invite à travailler à la Villa Médicis, où il est directeur[3]. A Paris, Il fréquente aussi le critique Gaëtan Picon[1].
Il retourne ensuite travailler au Japon en 1966, après trois ans passés en France à travailler comme graphiste, afin d'approfondir et reprendre le travail de son père[1] - [2] - [3].
Il est conseiller de la Villa Kujoyama depuis 1992[3].
Il rencontre Emmanuel Macron lors du voyage officiel au Japon de celui-ci en [1] - [4].
Ĺ’uvres
Kimonos et autres réalisations
Il commence par reproduire le style de son père, ce qui se révèle un échec pour lui, car il ne se sent pas à la hauteur[3]. Celui-ci lui montre alors les œuvres de Kason Nakagawa, son propre maître, en l'encourageant d'être aussi différent de lui que lui-même l'était de son maîtrer[3]. Il se fait alors connaître à l'âge de 28 ans par un kimono composé d'hexagones relié par des zigzag[5].
Ses kimonos sont exposés au Victoria and Albert Museum de Londres, au Metropolitan Museum of Art de New York, et au LACMA de Los Angeles[2].
Il collabore avec les grands magasins Mitsukoshi et la manufacture de Sèvres afin d'appliquer son style à des objets du quotidien[2].
Style
Il s'intéresse d'abord à la peinture japonaise par un rejet du pop art américain de Jackson Pollock et Robert Rauschenberg, populaire au Japon au moment de ses études[3]. Il est en revanche séduit par la peinture française des XVIIIe, XIXe et XXe siècles, qu'il découvre lors d'une exposition à Kyoto[3].
Il s'éloigne des motifs traditionnels de faune et de flore du kimono tout en continuant à puiser son inspiration dans la nature[5]. Son style original se caractérise par des motifs géométriques ayant un effet moucheté en raison de la manière dont il applique la pâte de riz[5]. Il est aussi l'inventeur d'un effet d'optique créé par l'augmentation de l'épaisseur du trait[5].
Il cherche à ce que ses kimonos véhiculent une sensualité féminine, mais sans réduire la femme à un rôle subalterne où elle serait réduite à un rôle d'objet décoratif silencieux : au contraire, il conçoit ses vêtements comme des outils de libération et d'épanouissement, dans lequel celle qui le porte doit avant tout se sentir bien[3].
Expositions
- Musée d’art moderne de Kyoto, mai-[1]
- Kunihiko Moriguchi – Vers un ordre caché , Maison de la culture du Japon à Paris, du au [5]
Références
- « À Kyoto, rencontre avec un trésor national vivant, l’artiste japonais Kunihiko Moriguchi », sur elysee.fr (consulté le )
- Maison de la Culture du Japon à Paris, « Kunihiko Moriguchi », sur Maison de la Culture du Japon à Paris (consulté le )
- « Quand Kunihiko Moriguchi, grand peintre de kimonos, nous ouvre les portes de son atelier à Kyoto », sur Les Inrocks (consulté le )
- « Chez Kunihiko Moriguchi, dialogue pigmenté pour Macron », sur Libération.fr, (consulté le )
- Maison de la Culture du Japon à Paris, « Dossier sur Kunihiko Moriguchi », sur Maison de la Culture du Japon à Paris (consulté le )
Bibliographie
- Maison de la culture du Japon (Paris)., Mathon-Kurihara, Kazue (19..-)., Achermann, Philippe (19..-). et Moriguchi, Kunihiko (1941-....)., Kunihiko Moriguchi : vers un ordre caché : [exposition, Paris, Maison de la culture du Japon, 16 novembre - 17 décembre 2016], Montreuil, Gourcuff Gradenigo, 111 p. (ISBN 978-2-35340-255-7 et 2353402550, OCLC 968213228, lire en ligne)