Krikor Balakian
Krikor Balakian ou Grigoris Balakian (en arménien : Գրիգորիս Պալագեան), né le [1] - [Note 1] à Tokat et mort le à Marseille, est un évêque de l'église apostolique arménienne. Il est également un témoin et un survivant du génocide arménien.
Rédacteur en chef Ayk (d) | |
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- | |
Évêque de l'Église apostolique arménienne (d) Marseille |
Naissance | |
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Décès |
(à 57 ans) Marseille |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Գրիգորիս Պալագեան |
Nationalité | |
Formation |
École Sanassarian (en) |
Activités | |
Parentèle |
Peter Balakian (arrière-petit-neveu) Nona Balakian (en) (petite-nièce) Anna Balakian (en) (petite-nièce) |
A travaillé pour |
Ayk (d) (- Église apostolique arménienne |
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Biographie
Il poursuit d'abord ses études à Erzurum avant de passer deux années en Allemagne où il poursuit des études théologiques[1]. Il s'engage alors dans la vie religieuse et devient vartabed en 1908[1] : il adopte « Krikor Balakian » comme nom religieux.
Le , il fait partie des intellectuels arrêtés lors de la rafle de Constantinople[2]. Il est des 190 intellectuels déportés vers Çankırı (tout comme Komitas) ; seuls seize d'entre eux survivront. Après Çankırı, il est déporté vers Deir ez-Zor. Il parvient à s'échapper et à rejoindre un chantier de construction de chemin de fer dans la région de Bagdad. Là, des ingénieurs allemands l'aident à fuir sous la fausse identité de « Herr Bernstein ».
En 1921 à Berlin, il est avec Johannes Lepsius, l'un des témoins qui témoignent en faveur de Soghomon Tehlirian lors de son procès consécutif à l'assassinat de Talaat Pacha.
Par la suite, il devient Prélat des arméniens de Grande-Bretagne[2] à Manchester puis à Londres ; il est enfin évêque des arméniens de Marseille[2] où il s'investit notamment dans la construction de la cathédrale des Saints-Traducteurs de Marseille[3] de 1928 à 1931. Il avait par ailleurs consacré l'église Sainte-Marie de Nice en [4] - [1].
Famille
- Il est le grand-oncle de l'écrivain Peter Balakian.
Œuvre
- (hy) Նկարագրութիւն Անիի ավերակներուն [« Descriptions des ruines d'Ani »], Constantinople,
- Le Golgotha arménien, mémoires du père Balakian : de Berlin à Deir-es-Zor, vol. 1, La Ferté-sous-Jouarre, Le Cercle d'Écrits Caucasiens, (ISBN 978-2-913564-08-4, OCLC 163168810)
- Édition anglaise : (en) Grigoris Balakian (trad. Peter Balakian et Aris Sevag), Armenian Golgotha : a memoir of the Armenian genocide, 1915-1918, New York, Vintage Books, , 509 p. (ISBN 978-1-4000-9677-0 et 1-4000-9677-4, lire en ligne)
Hommage
- Il y a un buste à son effigie à la cathédrale des Saints-Traducteurs de Marseille[5].
Notes et références
Notes
- Les sources divergent quant à son année de naissance : 1875, 1877 ou 1878.
Références
- Stephan Boghossian, La communauté arménienne de Marseille : quatre siècles de son histoire, Éditions L'Harmattan, coll. « Graveurs de Mémoire », , 332 p. (ISBN 978-2-296-23462-8, lire en ligne), p. 81-89.
- « Balakian, Krikoris (1875-1934) », sur bnf.fr, Bibliothèque nationale de France : « […] fit partie du groupe des notables emprisonnés le 24 avril 1915 à Constantinople. - Prélat des Arméniens de Grande-Bretagne puis évêque des Arméniens de Marseille ».
- « Cathédrale, Église apostolique arménienne Saint-Sahak et Saint-Mesrob », sur acam-france.org.
- « Église apostolique arménienne Sainte-Marie », sur acam-france.org.
- « Statue de Krikoris Balakian », sur monnuage.fr.