Kon Tum
Kontum ou Kon Tum est la capitale de la Province de Kon Tum au Viá»t Nam. Elle est situĂ©e Ă l'intĂ©rieur des terres, dans les Hauts Plateaux du Centre, prĂšs des frontiĂšres du Laos et du Cambodge. Sa population en 2009 Ă©tait de 137 662 habitants.
Histoire
La ville a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre de plusieurs opĂ©rations au cours de la guerre du ViĂȘt Nam, et notamment de la Bataille de Kontum entre mai et .
Kontum compte plusieurs vestiges de la pĂ©riode coloniale française, ainsi que quelques villages tribaux (Bahnar) directement accessibles dans la banlieue proche de la ville reconstruite par les Vietnamiens. Parmi les monuments phares de la ville, on compte une petite Ă©glise catholique en bois sur pilotis construite en 1913 (devenue cathĂ©drale ensuite), et un grand sĂ©minaire qui accueille un petit musĂ©e gratuit sur les tribus des MoĂŻs de la pĂ©riphĂ©rie. La prĂ©sence missionnaire française Ă Kontum remonte Ă 1851, avec les Missions Ă©trangĂšres de Paris. Paul Seitz en fut le dernier Ă©vĂȘque français (de 1952 Ă 1975).
La ville est le siĂšge du diocĂšse du mĂȘme nom.
Ăconomie
L'Ă©conomie de Kontum repose essentiellement sur la vente de cafĂ© (Robusta) et de manioc. Elle dispose dâune Ă©conomie assez faible, mais assez variĂ©e comportant notamment le riz (surtout cultivĂ© par les Bahnars sur terrain inondĂ©/les autres ethnies cultivent sur brĂ»lis), le maĂŻs, la patate douce, le sĂ©same, les haricots, la banane, l'orange, la mandarine, l'ananas, l'Ă©levage bovin et porcin (qui est bien dĂ©veloppĂ©), l'hĂ©vĂ©a, le tabac, le coton, la canne Ă sucre, le chanvre, le thĂ©ier, le bois de fer (bois de la forĂȘt), le teck (bois de la forĂȘt), le bassia (bois de la forĂȘt), le santal (bois de la forĂȘt), le shorĂ©a (bois de la forĂȘt), le dipterocarpus (bois de la forĂȘt), l'Ă©bĂšne (bois de la forĂȘt), le ginseng (herbes mĂ©dicinales de « valeurs »), l'angĂ©lique (herbes mĂ©dicinales de « valeurs »), la cardamome (herbes mĂ©dicinales de « valeurs »), le titane, le fer, le chrome, le zinc, l'or, le cuivre et la bauxite.
Le cafĂ© Vietnamien est majoritairement vendu aux Philippines, en l'IndonĂ©sie, Malaisie, Cuba, ainsi que sur d'autres marchĂ©s Ă©mergents tels que le SĂ©nĂ©gal, le Bangladesh et la CĂŽte d'Ivoire. Le Viá»t Nam a Ă©galement des Ă©changes commerciales avec ses pays voisins tel que le Cambodge et le Laos.
Sur ce point, Kon Tum occupe une position clĂ© dans les Ă©changes avec le Cambodge et le Laos. Sa position sur lâun des principaux croisements avec le Laos et le Cambodge. De plus, ces trois pays se sont mis en accord pour faire du commerce (sĂ»rement Ă cause du fort contact entre ces trois pays qui faisaient alors partie de lâIndochine française).
Le café de Kon Tum
Le cafĂ© de Kon Tum, le robusta, ne rapporte hĂ©las pas beaucoup, se vendant Ă environ 20 000 dong le kilo (cours actuel: 1⏠= 27 000 vnd), chaque cafĂ©ier produisant environ 10 kg de cafĂ©. Cependant, le cafĂ© extrait de graines digĂ©rĂ©es par une belette peut se vendre prĂšs de 140 000 dong le verre de cafĂ© (avec glaçons et eau). Le cafĂ© Robusta, ayant beaucoup moins de goĂ»t (pour la plupart des gens) et prisĂ© que le cafĂ© arabica, se voit souvent relĂ©guĂ© dans la crĂ©ation en poudre ou « expresso ». Le Robusta Ă cependant lâavantage dâĂȘtre plus rĂ©sistant (au maladies, aux parasites...). (note : certains scientifiques pensent pouvoir crĂ©er un hybride Robusta/Arabica).
En 2002, le Viá»t Nam, lâIndonĂ©sie et lâInde ont tentĂ© de faire un blocus sur la livraison pour augmenter le prix du cafĂ© Robusta, mais leur plan a Ă©tĂ© un Ă©chec total et depuis, le prix du cafĂ© Robusta a baissĂ©.