Kofun de Kitora
Le kofun de Kitora (en japonais ăăă©ć€ćął) est un tumulus situĂ© dans le village d'Asuka, dans la prĂ©fecture de Nara, au Japon. On estime que cette tombe fut Ă©difiĂ©e entre le VIIe siĂšcle et le dĂ©but du VIIIe siĂšcle. Elle ne fut dĂ©couverte qu'en 1983.
Type | |
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Partie de |
Asuka Historical National Government Park (en) |
Commémore | |
PĂ©riode | |
Style |
Circular kofun (d) |
Patrimonialité |
Trésor national (peinture murale) Site historique spécial (d) |
Sites web |
Adresse |
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Coordonnées |
34° 27âČ 04âł N, 135° 48âČ 18âł E |
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Exploration
AprÚs la découverte du tumulus, la fouille de la tombe est longtemps reportée car, en droit japonais, elle aurait constitué un viol de sépulture. Seul un examen endoscopique en 1983 avait révélé une fresque du Guerrier noir, une des quatre divinités des points cardinaux, sur la paroi nord. Ce n'est qu'aprÚs le tremblement de terre de Kobé en 1995 que les autorités, craignant que le kofun n'ait été endommagé, autorisent un examen plus approfondi : un appareil photo miniature, introduit par un trou laissé par un pilleur de tombe, permet de découvrir un Dragon vert sur la paroi est et un Tigre blanc sur la paroi ouest. Le Phénix rouge qui devrait normalement figurer sur la paroi sud reste temporairement hors d'atteinte mais les photographies révÚlent la grande fresque du plafond[1].
Description
Petite chambre en pierre, l'intérieur du kofun de Kitora fait environ 1 m de largeur pour 2,6 m de longueur et 1,3 m de hauteur, espace suffisant pour déposer une personne. Les quatre murs sont orientés selon les points cardinaux et sont ornés, successivement, de Genbu, la tortue noire sur le mur nord, Seiryû, le dragon vert de l'Est, Suzaku, l'oiseau vermillon du Sud et Byakko, le tigre blanc de l'Ouest.
Sur le plafond du tertre figure Ă©galement une carte de constellations qui est toujours au centre de recherches et de dĂ©bats par les chercheurs dans le domaine de l'archĂ©oastronomie. De plus, les figures zodiacales aux corps humains et aux tĂȘtes d'animaux peintes sur les murs pourraient ĂȘtre les plus vieilles fresques zodiacales d'Asie orientale.
Selon François Berthier, cette carte vient d'un modĂšle corĂ©en du Koguryo : l'artiste, japonais ou corĂ©en, a voulu reprĂ©senter les constellations de l'astronomie chinoise autour de la Petite Ourse (Ziweiyuan) considĂ©rĂ©e comme le palais de l'Empereur du Ciel mais son Ćuvre comprend plusieurs erreurs astronomiques, certaines constellations Ă©tant dĂ©formĂ©es en motifs dĂ©coratifs[1].
Des fragments d'un cercueil en bois laquĂ©, dĂ©truit lorsque la tombe fut profanĂ©e, forment une couche de 5 cm d'Ă©paisseur, mĂȘlĂ©s aux ossements humains et aux biens funĂ©raires. Une installation en bronze dorĂ© et des dĂ©corations d'Ă©pĂ©es furent dĂ©couvertes, toutes superbement exĂ©cutĂ©es avec des motifs incrustĂ©s. En se basant sur l'analyse des fragments d'os et des objets trouvĂ©s dans la tombe, on pense que le dĂ©funt Ă©tait un homme d'Ăąge mĂ»r, ou avancĂ©, d'un milieu aristocratique.
Les peintures de ce kofun ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es et mises Ă l'abri, comme pour celles du kofun de Takamatsuzuka qui datent de cette mĂȘme Ă©poque, afin de tenter de limiter leur dĂ©tĂ©rioration dĂ©finitive[2].
Conservation
Les peintures ont souffert des atteintes du temps. Elles sont considérées comme importantes sur la liste des trésors nationaux du Japon et la liste du patrimoine mondial ; leur préservation figure au rang des priorités.
Le tertre entier a été couvert. Une série d'antichambres jouxtant la chambre centrale ont été construites pour l'isoler des changements de température et d'humidité, et la préserver des contaminations par micro-organismes et spores de moisissures aériennes.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Kitora Tomb » (voir la liste des auteurs).
- Berthier 1998, p. 119-120.
- [ ](en) « Asuka: 1,300 year-old murals to be preserved in offsite facility (07/05/2014) », sur The Heritage Trust (consulté en ).
Bibliographie
- (en) « Asuka: 1,300 year-old murals to be preserved in offsite facility (07/05/2014) », sur The Heritage Trust (consulté en )
- François Berthier, « La tombe Kitora. Un planisphĂšre cĂ©leste dans le Japon antique », Arts asiatiques,â , p. 119-120 (DOI 10.3406/arasi.1998.1427 tome=53, lire en ligne, consultĂ© le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Noriko Hayakawa, « Le sauvetage des fresques du tumulus de Kitora : un travail de haute précision », sur www.nippon.com, (consulté le ).