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Kiosque du parc des Bourins

Le kiosque du parc des Bourins est un kiosque à musique situé dans le parc éponyme, un des parcs de Vichy, le long de l'Allier. Construit en 1900 [1] au parc des Sources, il est démonté et installé au parc des Bourins en 1928. Tombé à l'abandon et fortement endommagé, il est inscrit aux Monuments historiques le [2] et restauré dans les années 2000.

Kiosque du parc des Bourins
Le kiosque en 2019.
Présentation
Type
Architecte
Gustave Simon
Construction
1900
Propriétaire
Propriété de l'État
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Coordonnées
46° 07′ 04″ N, 3° 25′ 47″ E
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Localisation sur la carte de France
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Histoire

En 1861, l'empereur Napoléon III, qui était venu à Vichy suivre une première cure, décide la création de parcs (les "nouveaux parcs") à l'emplacement des rives marécageuses de l'Allier (les actuels parc Kennedy et parc Napoléon III) et dont la construction ne s'achèvera qu'en 1880. Auparavant Vichy ne possédait qu'un seul grand parc, le parc des Sources situé dans le cœur thermal de la ville.

En 1910, ces nouveaux parcs sont prolongés au sud, toujours le long de l'Allier, par le parc des Bourins dont la conception est confiée à l'architecte Émile Rondepierre[2], qu'il crée comme un parc à l'anglaise.

Dans le parc des Sources existaient deux kiosques Ă  musique, un dans le jardin de la musique du Casino et un autre dans le jardin de la Restauration[3].

Celui-ci, de facture plus simple, est construit juste après le Second Empire, en 1874[3]. Durant la saison thermale, l'usage est alors qu'il y ait un concert donné à partir de 8h00 dans le kiosque du jardin du Casino et un second vers 15h00 au kiosque de la Restauration[3]. En 1900, ce kiosque est démoli pour être remplacé par un nouveau, plus élaboré, conçu par l'architecte Gustave Simon (1865-1946)[4]. Son originalité tient alors à ses nombreux détails ornementaux comme les chapiteaux à crochets, panneaux de treillage en fer forgé de l'entreprise Bocquet et les bouches d'eau simulées du garde-corps, rappelant la proximité des sources[2].

En 1928, à la suite de gros travaux de transformation du parc des Sources avec de nouvelles plantations[3], la Compagnie fermière de Vichy le fait démonter et remonter au parc des Bourins, à son emplacement actuel, à l'endroit qu'avait prévu dès 1910 l'horticulteur et paysagiste François Treyve[4].

Mais, éloigné du quartier thermal, le désormais kiosque du parc des Bourins ne réussira jamais à attirer les foules mondaines connues au parc des Sources[3] où entretemps un autre kiosque très similaire a été construit.

En 1986, alors qu'il est en mauvais état et menacé de destruction[4], le kiosque du parc des Bourins est inscrit aux Monuments historiques[4] - [3]

En 2005, l'Association pour la défense et la sauvegarde du patrimoine architectural du bassin de Vichy lance sa rénovation[4], qui se fait sous la forme d'un chantier pédagogique impliquant neuf établissements d'enseignement professionnel de la région Auvergne[4] et des compagnons du devoir d'entreprises de couverture du département de l'Allier[4]. Le kiosque est démonté[3] et le chantier durera 9 ans[4] avec le soutien financier de la région, du département, de la ville[4], de Cobaty Vichy[4] et de la fédération du bâtiment de l'Allier[4].

Architecture

Le kiosque est composé d'une estrade en bois, couverte et surélevée, de forme octogonale, permettant d'accueillir des orchestres d'instruments à vent[2], le plancher servant de caisse de résonance[2]. Cette estrade repose sur un soubassement maçonné. Le toit est porté par huit fines colonnes s'élevant à chaque angle. Un garde-corps métallique ajouré les relie entre elles[2]. Ce garde-corps est travaillé, composé d'un treillage de lames rivetées régulièrement percées par des rosaces polylobées à l'intérieur desquelles sont placées des moulures en fonte représentant des conques crachant de l'eau[2]. Le haut de chaque colonne s'achève par un chapiteau à crochets qui supporte une console[2] sur laquelle reposent les linteaux qui soutiennent la toiture dont la partie externe, en forme de dôme aplati, est recouverte de plaques de zinc nervurées[2]. Le plafond est en parquet, compartimenté octogonalement par des moulures saillantes[2].

Très similaire au kiosque de la source de l'Hôpital, il se différencie par la présence d'un seul escalier[4] menant à l'estrade et par les coquilles de son garde-corps à la place des notes de musique[4].

Galerie photo

  • Dessin du kiosque par son architecte Gustave Simon (octobre 1909)
    Dessin du kiosque par son architecte Gustave Simon ()
  • Vue gĂ©nĂ©rale cĂ´tĂ© escalier.
    Vue générale côté escalier.
  • DĂ©tail du garde-corps avec les moulures en fer forgĂ© rappelant la proximitĂ© des sources de Vichy.
    Détail du garde-corps avec les moulures en fer forgé rappelant la proximité des sources de Vichy.
  • DĂ©tail du chapiteau et d'une console d'une colonne
    DĂ©tail du chapiteau et d'une console d'une colonne
  • Vue du parc et de l'Allier depuis le kiosque.
    Vue du parc et de l'Allier depuis le kiosque.
  • Le kiosque sous la neige en mars 2005, quelques mois avant sa rĂ©novation.
    Le kiosque sous la neige en , quelques mois avant sa rénovation.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Doute sur l'année de construction : la base Mérimée du ministère de la Culture date sa construction à l'année 1900, d'autres ouvrages parlent de 1910. Le plan du kiosque dessiné par son architecte Gustave Simon est daté d'octobre 1909.
  2. Notice no PA00093345, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Delphine Renault-Jouseau, Vichy : invitation Ă  la promenade, Lyon, Lieux Dits, , 160 p. (ISBN 978-2-914528-96-2, BNF 42349302), p. 95.
  4. Panneau municipal d'informations placé devant le kiosque (octobre 2016).
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