Keren
Keren (en tigrigna : ከረን) est la deuxième plus grande ville d'Érythrée, peuplée de 146 500 habitants. Située à cent kilomètres au nord d'Asmara, elle est le chef lieu de la région d'Anseba et du district de Keren.
Keren (ti) ከረን | ||
Mosquée à Keren | ||
Administration | ||
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Pays | Érythrée | |
Région | Anseba | |
District | Keren | |
Démographie | ||
Population | 146 500 hab. | |
Géographie | ||
Coordonnées | 15° 46′ 40″ nord, 38° 27′ 29″ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Érythrée
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Histoire
En 1871, les troupes égyptiennes, installées à Massaoua, occupent Keren sous la direction du Suisse Werner Munzinger[1]. Elles y restent jusqu'à l'arrivée des Italiens en .
Au début de la colonisation italienne (1885-1903), Keren était le chef lieu d'un commissariat régional. On y trouvait un tribunal régional d'appel. En 1903, Keren devient un chef lieu de région et reste un siège judiciaire[2].
Ce centre commercial important fut le théâtre d'une importante bataille entre les troupes italiennes et britanniques. Keren est prise par les Britanniques le durant la bataille de Keren.
Au cours de la guerre d'indépendance de l'Érythrée, Keren est occupée une première fois par le Front populaire de libération de l'Érythrée en 1978. Elle est ensuite contrôlée par les Éthiopiens jusqu'en 1991.
Économie
La cité se développa autour de la ligne du chemin de fer érythréen, qui l'atteint en 1912 avant d'être prolongée jusqu'à Agordat en 1920. Elle est aujourd'hui démantelée au-delà d'Asmara[3].
Patrimoine
Parmi les attractions de la ville, on trouve
- le Tigu (un fort égyptien du XIXe siècle),
- la chapelle St Maryam Dearit, située dans un baobab,
- l'ancienne station de chemin de fer des années trente,
- les cimetières des armées italienne et britannique,
- les marchés locaux.
- le monastère de Debra Sina, établi au XVIe siècle à proximité de Keren, est connu pour ses habitations troglodytes.
Articles connexes
Liens externes
- Panorama[4]
Notes et références
- Bahru Zewde, A History of Modern Ethiopia - 1855-1974, London, Eastern African Studies, (2e éd. 1999), 1991, 244 p.
- Isabella Rosoni, La colonia Eritrea. La prima amministrazione coloniale italiana (1880-1912), Macerata, Edizioni Università di Macerata, 2006, 318 p.
- Angelini (Carlo), «Le ferrovie eritrea», in in Silliani (Tomaso), éd., L’Africa orientale italiana e il conflitto italo-etiopico, Roma, La Rassegna italiana, (2e ed.), 1936.
- https://er.ambafrance.org/Keren,379