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Kenkoku kinen no hi

Le Kenkoku kinen no hi (ć»șć›œèš˜ćż”ăźæ—„) cĂ©lĂšbre le jour de fondation mythique de l'État japonais.

Un mikoshi dans une rue de Tokyo, lors de Kenkoku kinen no hi.

Il a lieu tous les ans le . C’est un jour fĂ©riĂ©, reportĂ© au lendemain si ce jour tombe un dimanche, conformĂ©ment Ă  la loi.

Histoire

Cette fĂȘte commĂ©more la fondation de la nation japonaise chez le Kashihara-gĆ« et de la lignĂ©e impĂ©riale par Jinmu, le premier empereur lĂ©gendaire descendant de la divinitĂ© solaire, Amaterasu, selon les plus anciennes chroniques existantes : le Kojiki et le Nihon shoki.

Célébration de Kigensetsu, avant 1940.

Concernant l'origine de cette date mythique, en 604, la cour du Yamato commença Ă  adopter le comput chinois en cycles de soixante ans, partagĂ©es en branches reprĂ©sentĂ©es par les signes du zodiaque chinois, et en tiges, suivant les cinq Ă©lĂ©ments. Il lui fallut alors fixer un point de dĂ©part Ă  ce calendrier. Les savants de l'Ă©poque combinĂšrent alors deux Ă©lĂ©ments pour obtenir cette date : tout d'abord, l'annĂ©e « coq-cadets du mĂ©tal » est considĂ©rĂ©e comme une annĂ©e de grand changement. Il fallait donc trouver une telle annĂ©e, et ils utilisĂšrent pour cela un deuxiĂšme principe : les Ăšres de vingt-et-un cycles de soixante annĂ©es, reconnues par les maĂźtres du calendrier. Ils retrouvĂšrent l'annĂ©e « coq-cadets du mĂ©tal » prĂ©cĂ©dente : l'an 601 de l'Ăšre commune, et remontĂšrent 21 x 60 ans auparavant : -660 de l'Ăšre commune[1]. L'avĂšnement de cet empereur mythique marquant la crĂ©ation supposĂ©e de l'État japonais, il ne pouvait avoir lieu Ă  un autre moment qu'au premier jour du premier mois de l'ancien calendrier.

Lorsque le calendrier occidental fut adopté au début de l'Úre Meiji, cette date comme les autres fut adaptée au calendrier grégorien, et a été fixée au de l'an -660.

Autrefois appelĂ©e Kigen-setsu (简慃節, « jour de l’Empire »), cette journĂ©e fut officiellement instituĂ©e en 1872 puis supprimĂ©e aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Les hasards de l'histoire firent que le fut le jour oĂč le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Douglas MacArthur proposa la premiĂšre version de la Constitution du Japon.

Cette fĂȘte fut rĂ©introduite dans le calendrier officiel en 1966, Ă©tant toujours officieusement fĂȘtĂ©e par les Japonais. Elle est l’occasion de pavoiser les bĂątiments et de rĂ©flĂ©chir sur son appartenance Ă  la Nation.

Elle est parfois critiquĂ©e, notamment par le parti communiste japonais, pour ne pas respecter les principes constitutionnels de souverainetĂ© du peuple et de sĂ©paration entre religion et État[2].

Notes et références

  1. Francine HĂ©rail, Histoire du Japon, des origines Ă  Meiji, Paris, Publications orientalistes de France, , 462 p. (ISBN 2-7169-0238-0, lire en ligne), p. 21.
  2. Rightists and constitutional revisionists seek to impose 'national origin myth' in disregard of historical facts, Japan Press Weekly ().
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