Kenan Evren
Kenan Evren, né le à Alaşehir et mort le à Ankara, est un militaire et homme d'État turc. Il est chef de l'État de 1980 à 1989.
Kenan Evren | ||
Kenan Evren en 1988. | ||
Fonctions | ||
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Président de la république de Turquie | ||
– (7 ans) |
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Premier ministre | Bülend Ulusu Turgut Özal Ali Bozer (intérim) |
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Prédécesseur | Lui-même (président du Conseil de sécurité, de facto) | |
Successeur | Turgut Özal | |
Président du Conseil de sécurité nationale de la république de Turquie (chef de l'État, de facto) | ||
– (2 ans, 1 mois et 26 jours) |
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Premier ministre | Bülend Ulusu | |
Prédécesseur | İhsan Sabri Çağlayangil (président de la République, intérim) Fahri Korutürk (président de la République) |
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Successeur | Lui-même (président de la République) | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Ahmet Kenan Evren | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | AlaÅŸehir (Empire ottoman) | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Ankara (Turquie) | |
Nationalité | turque | |
Conjoint | Sakine Evren (1922-1982) | |
Profession | militaire | |
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Présidents de la république de Turquie | ||
Biographie
Jeunesse et carrière militaire
Issu d'une famille originaire des Balkans, le jeune Kenan Evren sert dans l'armée à partir de 1938. Officier, il participe à la guerre de Corée en 1953 au sein de la brigade turque, avant d'être promu général en 1964. Enfin, en 1978, il devient chef de l'état-major de l'armée turque.
Coup d'État
Le , Evren dirige le coup d'État qui renverse le gouvernement du Premier ministre Süleyman Demirel, dissout le Parlement et suspend les libertés publiques. Placé à la tête du Conseil de sécurité nationale, il exerce les fonctions de chef de l'État.
Présidence
Avec l'adoption de la Constitution en novembre 1982, il devient le septième président de la république de Turquie, fonction qu'il occupe jusqu'en .
Les déclarations de 2007
En 2007, l'ancien commandant putschiste va faire des déclarations qui vont surprendre aussi bien ses adversaires que ses amis, les médias et l'opinion publique. Tout en réitérant que le coup d'État de 1980 avait été, de son point de vue, nécessaire, il affirme que l'interdiction de la langue kurde avait été une erreur. Il ajoute même que tout enseignant travaillant dans les régions kurdes devait maîtriser la langue kurde[1].
La même année, il affirme dans un entretien que la Turquie doit désormais passer à un système fédéral. Le pays devrait, d'après sa proposition, se composer de huit provinces : Ankara, İstanbul, İzmir, Adana, Erzurum, Diyarbakır, Eskişehir, Trabzon. Il affirme aussi que le Parti de la société démocratique (DTP), le parti pro-kurde, devrait pouvoir entrer et siéger à l'assemblée nationale, et que le barrage électoral de 10 % devrait être supprimé[2].
Condamnation
À la suite du putsch de 1980, des centaines de milliers de personnes sont arrêtées, environ 250 000 inculpées, 50 détenus sont exécutés, des dizaines d'autres personnes meurent en prison sous la torture et des dizaines de milliers de Turcs prennent le chemin de l'exil. Tout cela n'empêche pas Kenan Evren de vivre une retraite paisible jusqu'à la réforme de la Constitution voulue par le gouvernement Erdoğan en 2010, réforme qui supprime l'immunité judiciaire des militaires. Il est le premier putschiste jugé pour « crimes contre l'État » en avril 2012[3] et condamné en 2014 à la prison à vie.
Mort
Son état de santé se détériore à partir de 2009 et nécessite de nombreux soins. Placé sous respiration artificielle, il meurt le , à l'âge de 97 ans, dans un hôpital militaire d'Ankara[4].
Notes et références
- « "Kürtçeyi yasaklamamız hataydı" », CNN Türk,‎ (lire en ligne)
- « Evren'in 8 eyaleti », Hürriyet,‎ (lire en ligne)
- « La Turquie entame le procès des généraux putschistes de 1980 », L'Express, 4 avril 2012.
- « Décès de l'ex-président Kenan Evren, le « Pinochet turc » », le Monde avec l'AFP, les 9 et 10 mai 2015.
Liens externes
- (en) « Présentation de Kenan Evren sur le site de la présidence Turque »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)