Kelly Loeffler
Kelly Loeffler, née le à Bloomington (Illinois), est une femme d'affaires et femme politique américaine. Membre du Parti républicain, elle est sénatrice de la Géorgie au Congrès des États-Unis depuis sa nomination par le gouverneur Brian Kemp en 2020, succédant au démissionnaire Johnny Isakson. Elle est battue lors du second tour début 2021, face au démocrate Raphael Warnock.
Kelly Loeffler | |
Portrait officiel de Kelly Loeffler (2019). | |
Fonctions | |
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Sénatrice des États-Unis | |
– (1 an et 14 jours) |
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Circonscription | GĂ©orgie |
LĂ©gislature | 116e |
Groupe politique | RĂ©publicain |
Prédécesseur | Johnny Isakson |
Successeur | Raphael Warnock |
Biographie | |
Nom de naissance | Kelly Lynn Loeffler |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bloomington (Illinois, États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti républicain |
Diplômée de | Université de l'Illinois à Urbana-Champaign Université DePaul |
Biographie
Origine et carrière professionnelle
Kelly Loeffler est originaire de Bloomington dans l'Illinois[1]. Elle grandit dans la ville voisine de Stanford[2], où elle travaille dans la ferme familiale spécialisée dans la production de soja[1].
Elle est diplômée en administration des affaires d'un baccalauréat universitaire de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign en 1992 et d'un master de l'université DePaul en 1999[1] - . Entre ces diplômes, elle travaille pendant quatre ans chez Toyota[2] dans le marketing[3]. Après ses études, elle travaille pour les fonds d'investissement de Citibank, William Blair et The Crossroads Group[2].
En 2002 elle rejoint la place boursière d'Atlanta IntercontinentalExchange[2] - [3], une société fondée par son futur mari Jeff Sprecher[1]. Pendant 15 ans, elle est directrice marketing et chargée des relations avec les investisseurs[3]. En 2018, elle devient directrice générale de Bakkt, la branche de IntercontinentalExchange spécialisée dans l'échange de bitcoins[2].
Parallèlement à ses activités professionnelles, Loeffler est impliquée dans plusieurs associations[1]. En 2011, elle acquiert la franchise de basketball féminin du Dream d'Atlanta[2].
Carrière politique
Lors de l'élection présidentielle américaine de 2012, Loeffler soutient Mitt Romney, donnant environ 750 000 dollars à sa campagne[1]. Deux ans plus tard, elle envisage de se présenter aux élections sénatoriales en Géorgie mais ne concrétise pas sa candidature[1] - [2].
Après la démission du sénateur Johnny Isakson pour des raisons de santé, son nom est évoqué pour entrer au Sénat des États-Unis. Sa possible nomination est critiquée par le président Donald Trump et ses proches, qui lui préfèrent le représentant Doug Collins, fidèle défenseur du président durant la procédure de destitution à la Chambre des représentants[4]. Le , le gouverneur Brian Kemp la nomme officiellement pour succéder à Isakson[4]. Il espère notamment que ce choix permettra d'apporter les voix des femmes de banlieues, souvent critiques vis-à -vis du président et de plus en plus favorables aux démocrates. Sa fortune, estimée à plusieurs centaines de millions de dollars, est également un argument invoqué en faveur de sa nomination : elle s'engage à dépenser plus de 20 millions de dollars de sa fortune personnelle pour les élections de novembre 2020 où le siège est remis en jeu[5]. Loeffler prête serment le [6]. Elle devient alors la première femme sénatrice de Géorgie depuis Rebecca Latimer Felton, en 1922[2].
Début 2020, alors que la Covid-19 commence à se propager dans le monde, elle vend ses actions pour plusieurs millions de dollars, quelques semaines avant que la bourse ne s'effondre. Elle accusait alors pourtant les démocrates d'être trop alarmistes concernant le coronavirus et avait affirmé que « l'économie est forte »[7].
Kelly Loeffler est candidate pour tenter de conserver son siège lors de l'élection sénatoriale partielle du . Elle affronte 19 autres candidats, dont le représentant républicain Doug Collins — fervent partisan de Trump — et le révérend démocrate Raphael Warnock, soutenu par l'essentiel de son parti dont l'ancien président Barack Obama. La sénatrice mène une campagne conservatrice, affichant son soutien aux politiques de Donald Trump[8] - [9]. Elle lève plus de 28 millions de dollars (dont 20 sont issus de sa fortune personnelle) contre 22 millions pour Warnock et 6 pour Collins[9]. Le , Kelly Loeffler obtient 25,9 % des voix et se qualifie pour le second tour. Si elle est distancée par Raphael Warnock (32,9 %), elle devance Doug Collins (20 %) qui lui apporte aussitôt son soutien[8]. Comme son collègue David Perdue, lui aussi contraint à un second tour, elle refuse de reconnaître la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle, alors que celui-ci a remporté la Géorgie (une première pour un démocrate depuis 1992). Dans un second tour serré à fort enjeu, qui doit décider du parti qui sera majoritaire au Sénat pour le prochain mandat, les républicains attaquent Warnock qu'ils qualifient de « radical »[10]. Le , Kelly Loeffler est finalement battue par le démocrate, qui rassemble 51 % des suffrages[11].
À la suite de l'invasion du Capitole par des partisans de Donald Trump, elle déclare finalement renoncer à contester l'élection de Joe Biden[12].
Positions politiques
Loeffler se décrit comme une républicaine conservatrice : « pro-vie […] pro-deuxième amendement, pro-Trump, pro-armée, et pro-mur »[2].
Famille
Elle est mariée au patron de la bourse de New York, Jeffrey C. Sprecher[7].
Notes et références
- (en) Jim Denery, « Who is Kelly Loeffler? », sur ajc.com, The Atlanta Journal-Constitution, (consulté le ).
- (en) Greg Giroux, « GOP Businesswoman Kelly Loeffler Appointed to Senate in Georgia », sur about.bgov.com, Bloomberg News, (consulté le ).
- (en) « Kelly Loeffler: Chief Executive Officer, Bakkt », sur ir.theice.com (consulté le ).
- (en) Christine Hauser et Jacey Fortin, « Kelly Loeffler Will Fill Georgia Senate Seat, Setting Up a Clash With Trump », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
- (en) Patricia Murphy, « Who is Kelly Loeffler? », sur rollcall.com, Roll Call, (consulté le ).
- (en) Marianne Levine, « Kelly Loeffler sworn in as new Georgia senator », sur politico.com, Politico, (consulté le ).
- Paris Match, « Coronavirus : des sénateurs américains ont vendu leurs actions... dès février », sur parismatch.com,
- (en) Michelle Bocanegra, « Republican Loeffler, Democrat Warnock head to Georgia Senate runoff », sur politico.com, Politico, (consulté le ).
- (en) Emma Hurt, « Loeffler Beats Collins For Spot In Senate Special Election Runoff », sur wabe.org, WABE, (consulté le ).
- (en) Amber Phillips, « What you need to know about the Georgia Senate runoff elections », sur washingtonpost.com, The Washington Post, (consulté le ).
- (en) Nick Niedzwiadek, « Warnock bests Loeffler in Georgia runoff », sur politico.com, Politico, (consulté le ).
- Baptiste Bouthier, « Aux Etats-Unis, les républicains au bord de l'implosion », sur liberation.fr, Libération,
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- (en) Biographical Directory of the United States Congress
- (en) C-SPAN
- (en) Politifact