Katalin Karády
Katalin Karády, née Katalin Mária Kanczler le à Budapest et morte le à New York, est une actrice et chanteuse hongroise.
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Karády Katalin |
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Magyar–Szovjet Baráti Társaság (d) |
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Actrice de premier plan dans les films hongrois réalisés entre 1939 et 1945, elle est mieux connue en dehors de la Hongrie en tant que « Juste parmi les nations » pour avoir sauvé un certain nombre de Juifs hongrois[1].
Biographie
Née Katalin Kanczler[2] en 1910 dans une famille pauvre de sept enfants[1], elle fuit la misère en épousant un de ses soupirants à l'âge de dix-huit ans[3]. Revenue en 1938 en Hongrie, elle se fait remarquer pour sa beauté dans les années 1930, jouant dans des opérettes et pièces de théâtre à Budapest[2].
Elle débute au cinéma devant la caméra de Lajos Zilahy dans Le Printemps mortel[2]. Au début des années 1940, elle est l'une des actrices hongroises les plus en vue du pays[1]. Grâce à ses contacts, elle fait revenir le compositeur György G. Dénes du front russe mais ses positions anti-allemandes font d'elle la cible de la presse d'extrême droite du pays[1].
Pendant la guerre, elle est la compagne du général Istzvan Újszászy, qui participe à la rencontre secrète entre Américains et Hongrois en 1944 nommée l'opération Sparrow, dans laquelle elle joue un rôle important aussi[4].
Le , peu après l'occupation allemande du pays, au cœur de la nuit, elle est arrêtée par la Gestapo. Emmenée au siège de celle-ci, elle est interrogée par le chef de la Gestapo locale. Refusant de parler, elle est emprisonnée à la prison de la Zrinyi, où elle entame une grève de la faim[2]. Torturée, elle passe trois mois en prison avant d'être libérée[1]. Elle est accusée d'être une espionne britannique car elle refuse de prendre part à la propagande fasciste du gouvernement hongrois[5].
Le sort Machita, un film dans lequel elle joue une espionne s'inspirant de Mata Hari. C'est son dernier film avant la fin de la Seconde Guerre mondiale[5].
En 1949, elle tourne dans son dernier film sous la direction d’Imre Apáthi, Forró mezök[5].
En 1951, elle quitte la Hongrie pour le Brésil et ne revient dans son pays d'origine que dans les années 1970[6]. Après son départ, elle quitte l'industrie du film définitivement[4].
Le , elle reçoit à titre posthume le titre de Juste parmi les nations pour avoir caché des enfants et les avoir sauvés d'un massacré perpétré par les Croix fléchées sur les rives du Danube à l'hiver 1944[6] - [1].
Elle meurt le à New York et est enterrée au Cimetière de Farkasrét à Budapest[3].
Hommages
- En 2018, la Société du théâtre dramatique hongrois du comté de Transcarpatie met en scène la pièce Cigarette smoking sur la vie de Karády pour son 25e anniversaire[7].
Galerie
- Plaque commémorative sur son ancienne villa de Budapest
- Tombe de Katalin Karády au cimetière de Farkasrét.
Liens externes
- (en) Katalin Karády sur l’Internet Movie Database
Références
- « Karády, Katalin », sur db.yadvashem.org (consulté le )
- (en) Daniel-Charles Luytens, Secrets de police : Les plus célèbres fiches de police du temps passé, Jourdan, , 280 p. (ISBN 978-2-39009-169-1, lire en ligne)
- (en) « Katalin Karady », sur Find a Grave
- (en) Dorota Ostrowska, Francesco Pitassio et Zsuzsanna Varga, Popular Cinemas in East Central Europe : Film Cultures and Histories, I.B.Tauris, , 352 p. (ISBN 978-1-78672-239-3, lire en ligne)
- (en) John Cunningham, Hungarian Cinema : From Coffee House to Multiplex, Wallflower Press, , 258 p. (ISBN 978-1-903364-79-6, lire en ligne)
- (hu) MTI, « Karády Katalin a Kennedy fivĂ©rek közbenjárására kapott amerikai vĂzumot », Index,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- (hu) Origo, « Nemzetközi fesztivállal ĂĽnneplik a 25 Ă©ves beregszászi szĂnházat », http://www.origo.hu/,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )