Kassaman
Kassaman ou Qasaman (en arabe : قَسَمًا, « nous témoignons » ; en berbère : ⵜⴰⴳⴰⵍⵍⵉⵜ Tagallit, «Nous Jurons») est l'hymne national de l'Algérie. Ses paroles ont été écrites par le poète nationaliste Moufdi Zakaria.
قَسَمًا (ar) / ⵜⴰⴳⴰⵍⵍⵉⵜ (ber) | ||
Qasaman (ar) / Tagallit (ber) | ||
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Nous témoignons ! / Le Serment | ||
Partition de l'hymne national algérien. | ||
Hymne national de | Algérie | |
Paroles | Moufdi Zakaria 25 avril 1955 |
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Musique | Mohamed Fawzi | |
Adopté en | 1963 | |
Fichier audio | ||
Kassaman | ||
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Fichier audio externe | Hymne Algerie + Paroles | |
Histoire de Kassaman
Moufdi Zakaria, militant nationaliste pendant la guerre d'Algérie, est approché en 1955 par Rebbah Lakhdar à la demande d'Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda, qui lui demandent d'écrire un hymne national[1]. Zakaria propose très vite un poème, Fach’hadou (« Témoignez-en ! »)[2], qu'il aurait, selon une version répandue, écrit avec son sang sur les murs de la cellule 69 de la prison Barberousse, le [3] ; celui-ci est immédiatement adopté, puis renommé Kassaman (« Nous jurons ! »)[2].
La première composition musicale de l'hymne est écrite par l'Algérien Mohamed Touri, à Alger[1]. Cette composition n'étant pas jugée satisfaisante, on demande alors au Tunisien Mohamed Triki de composer la musique, avec l'aide d'une chorale algérienne, à Tunis. Son résultat n'ayant lui non plus pas été retenu, on demande finalement à Mohamed Fawzi, compositeur égyptien, d'écrire la partition musicale de l'hymne[1]. Cette dernière composition reste, aujourd'hui, la musique de l'hymne algérien.
Kassaman est officiellement adopté comme hymne national peu après l'indépendance de l'Algérie, en 1963[4].
Alors qu'il avait été décidé en 1986 que les paroles intégrales de l'hymne soient « réservé(es) aux congrès du FLN et à l'investiture du président de la République », en mai 2023, l'un de ses couplets accusant nommément la France et lui demandant de rendre des comptes est « inscrit désormais au protocole pour toutes les commémorations et cérémonie officielles en présence du président de la République » et aussi lors « des visites officielles des chefs d'État »[5]. Ces paroles du troisième couplet sont les suivantes :
« Ô France ! Le temps des palabres est révolu. Nous l'avons clos comme on ferme un livre. Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi ! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra. Car nous avons décidé que l'Algérie vivra. Soyez-en témoin ! »[5].
Paroles
Paroles en arabe | Translittération | Traduction française (Nous témoignons !)[6] |
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قسما بالنازلات الماحقات
يا فرنسا قد مضى وقت العتاب
اسمعوها واستجيبوا للندا |
Qasamân bi-n-nâzilâti l-mâḥiqât
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Nous témoignons ! par les tempêtes dévastatrices abattues sur nous
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Notes et références
- « Une existence née pour un hymne national », L'Expression, 11 novembre 2009
- « Que connaissez-vous de Kassaman ? », L'Expression, 18 novembre 2007
- Belkacem Ahcène-Djaballah, « Qassaman », sur almanach-dz.com, 24 mai 2008
- Article 75 de la Constitution de 1963.
- Erwan Seznec, « L’Algérie rétablit un vieux couplet anti-France dans son hymne national », sur Le Point, (consulté le )
- « Hymne National Algérien - Kassaman », sur Hymne National (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- La partition, le texte en arabe et en français de l'Hymne - Site de la Présidence algérienne
- Algerie - Hymne National Complet (Chant + Paroles) - النشيد الوطني الجزائري - YouTube [vidéo]
- L'Hymne National Algérien, Kassaman - YouTube [vidéo]