Kasbah des Oudayas
La kasbah des Oudaya(s), ou Oudaïa(s), est un ancien camp militaire fortifié situé à Rabat et bâti au XIIe siècle. Depuis 2012, la kasbah est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco [1]. On y trouve notamment un des premiers palais bâti par la dynastie royale des Alaouites, toujours régnante.
Type | |
---|---|
Construction |
XIIe siècle |
Patrimonialité |
Patrimoine culturel du Maroc (d) |
Pays | |
---|---|
RĂ©gion | |
Commune |
Coordonnées |
34° 01′ 55″ N, 6° 50′ 10″ O |
---|
Histoire
Origine
La kasbah fut probablement édifiée sur un ancien emplacement romain, le ksar des Benitargas.
Les Almoravides et les Almohades
La kasbah des Oudayas
initialement au XIIe siècle par les Almoravides pour lutter contre les tribus berghouatas. Elle ne devient importante qu'avec les Almohades, qui en font un camp militaire, un ribat surplombant l'embouchure du fleuve Bouregreg et le nomment Mehdiya. La kasbah sert de base aux armées marocaines partant à la conquête de l'Andalousie, dirigées par la dynastie almohade.
La république du Bouregreg
En 1609, le roi Philippe III d’Espagne expulse près d’un million de morisques, 2 000 immigrants s’installent dans la kasbah. Les nouveaux venus se révoltent et deviennent indépendants. C’est la naissance de la république du Bouregreg ou république de Salé de 1621 à 1647. C'est essentiellement un repaire de corsaires et de pirates, qui viennent vendre leurs prisonniers chrétiens à proximité, au souk El Ghezel.
Le palais alaouite
La dynastie alaouite entreprend à son tour des travaux d'aménagement du site entre 1757 et 1789, puis entre 1790 et 1792[2]. La famille royale alaouite y fait construire un de ses premiers palais au Maroc.
La révolte des Oudaya contre le sultan
En 1833, la tribu Oudaya issue du Sahara est chassée des environs de Fès, la capitale du Maroc de l'époque, par le sultan Moulay Abderrahmane et déplacée vers les environs de Rabat, tandis que les chefs de la tribu sont logés à la Kasbah[3]. On lui donne définitivement le nom de kasbah des Oudayas ou kasbah des Oudaïas[3].
Monuments
L'histoire du site est visible Ă travers les monuments qui composent la Kasbah tels que :
- l'enceinte almohade et sa fameuse porte monumentale (bab el-Kébir, un des emblèmes de l'architecture almohade) ;
- La demeure royale de la dynastie alaouite (toujours régnante) ;
- La mosquée Jamaa el Atiq ;
- La maison princière dressée à l'ouest ;
- l'ouvrage militaire du borj Sqala.
Culture contemporaine
Le site accueille chaque année le festival international des arts et de la culture « Été des Oudayas »[4].
Galerie
- L'enceinte extérieure
- Mosquée Jamaa al-Atiq
- Enceinte de la kasbah
- Entrée du jardin des Oudayas
- Jardin des Oudayas
- Jardin des Oudayas
- Ruelle de la kasbah
- Ruelle de la kasbah
- Ruelle de la kasbah
Références
- « Rabat, capitale moderne et ville historique : un patrimoine en partage - Cartes », sur whc.unesco.org, Unesco (consulté le )
- Jamal HAJJAM, « Rabat : La Kasbah des Oudayas, noyau historique de la Capitale », sur L'Opinion Maroc - Actualité et Infos au Maroc et dans le monde. (consulté le )
- Hammouche et Monqid 2022, p. 39.
- Les artistes Hadda Ouakki, Samira Kadiri et Saida Fikri à l’« Eté des Oudayas ». Femmes du Maroc, juillet 2019. Lire en ligne
Bibliographie
- Abdelhafid Hammouche et Safaa Monqid, Espaces et genre dans le monde arabe : Des transformations urbaines aux mutations des rapports de sexe, KARTHALA Editions, , 252 p. (ISBN 978-2-8111-2862-3, lire en ligne)
- Oeuvre collective, Le livre d'or du Maroc, Italie, Casa Editrice Bonechi, , 128 p. (ISBN 978-88-7009-841-9, lire en ligne)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « Qasaba des Ûdâya (Oudayas) », sur www.qantara-med.org
- « Anciennes photos de la kasbah des Oudayas », www.toutrabat.com