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Kanao Inouye

Kanao Inouye (äș•äžŠćŠ ć„ˆé›„) ( - [1]) est un citoyen canadien d'origine japonaise, reconnu coupable de haute trahison et de crimes de guerre pour ses actions durant la Seconde Guerre mondiale. SurnommĂ© la « Kid de Kamloops », il sert d'interprĂšte et de gardien de camp de prisonniers pour l'armĂ©e impĂ©riale japonaise et la police politique du Kenpeitai.

Kanao Inouye
Image illustrative de l’article Kanao Inouye
Kanao Inouye en détention britannique en 1945.
Information
Nom de naissance äș•äžŠćŠ ć„ˆé›„
Naissance
Kamloops, Colombie-Britannique, Canada
DĂ©cĂšs
Prison de Stanley, Hong Kong
Cause du décÚs Pendaison
Surnom Le Kid de Kamloops
Actions criminelles Haute trahison
Arrestation

Biographie

Jeunesse et formation

Kanao Inouye est un nisei (Canadien d'origine japonaise de seconde gĂ©nĂ©ration). Son pĂšre, Tadashi Inouye, a Ă©migrĂ© de Tokyo en Colombie-Britannique, et a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© pour son service dans l'armĂ©e canadienne durant la PremiĂšre Guerre mondiale[2]. Bien que son pĂšre soit mort en 1926, Inouye, lors de son premier procĂšs, dĂ©crira sa vie au Canada comme heureuse. Sa famille entretient nĂ©anmoins des liens Ă©troits avec le Japon, oĂč son grand-pĂšre, Chotahara Inouye, est dĂ©putĂ© Ă  la Chambre des pairs[2]. AprĂšs son diplĂŽme de l'Ă©cole technique de Vancouver (en), la famille d'Inouye le pousse Ă  se rendre au Japon pour poursuivre ses Ă©tudes, ce qu'il fait en 1938 et oĂč il se trouve toujours au moment oĂč Ă©clate la Seconde Guerre mondiale[2] - [3].

Années de guerre

En 1942, Inouye est enrĂŽlĂ© dans l'armĂ©e impĂ©riale japonaise en tant qu'interprĂšte. NommĂ© sergent, il est affectĂ© au camp de prisonniers de Sham Shui Po Ă  Hong Kong, qui hĂ©berge des prisonniers de guerre canadiens de la garnison de la colonie. Inouye est connu pour sa brutalitĂ© inhabituelle. Il bat des prisonniers au hasard, dĂ©clarant que c'est en reprĂ©sailles au racisme et Ă  la discrimination qu'il a endurĂ© au Canada. Contrairement Ă  son tĂ©moignage sur son enfance lors de son procĂšs, il leur aurait dit : « Quand j'Ă©tais au Canada, j'ai subi toutes sortes d'abus. [...] Ils m'ont traitĂ© de petit bĂątard jaune. Maintenant, oĂč est votre soi-disant supĂ©rioritĂ©, espĂšce de sales racailles ?[4] - [5] ».

Inouye est renvoyé de l'armée l'année suivante, mais en 1944, il est enrÎlé de nouveau comme interprÚte pour la célÚbre police militaire du Kenpeitai à Hong Kong. Les témoins au procÚs déclarent qu'il était un tortionnaire enthousiaste de personnes soupçonnées d'espionnage ou de traßtrise. D'anciens prisonniers de guerre déclarent qu'Inouye était responsable de la torture de plusieurs prisonniers de guerre canadiens et d'autres civils[2] - [5] - [6] - [7].

Condamnation et exécution

AprĂšs la capitulation du Japon en aoĂ»t 1945, Inouye est arrĂȘtĂ© Ă  Kowloon et jugĂ© pour crimes de guerre par un tribunal militaire britannique. En 1946, il est reconnu coupable d'avoir torturĂ© des prisonniers de guerre et des civils. Il est accusĂ© du meurtre de quatre dĂ©tenus, mais est acquittĂ© de ces charges. Dans des circonstances normales, le moindre verdict lui aurait Ă©pargnĂ© la vie, puisque les tribunaux britanniques pour crimes de guerre ne condamnaient personne Ă  mort si aucune de leurs victimes n'Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ©e. Cependant, Inouye est condamnĂ© Ă  mort au motif que sa citoyennetĂ© canadienne constitue une circonstance aggravante[8].

Le verdict est renvoyĂ© en appel, car en tant que citoyen canadien, Inouye ne peut ĂȘtre poursuivi pour crimes de guerre commis par une armĂ©e ennemie[8]. En avril 1947, Inouye est jugĂ© pour haute trahison. Il est reconnu coupable et condamnĂ© Ă  mort. Le , il est exĂ©cutĂ© par pendaison Ă  la prison de Stanley Ă  Hong Kong. Son dernier mot est « Banzai ![9] ».

Postérité

Inouye est probablement l'un des deux seuls Canadiens de l'histoire à avoir fait l'objet de poursuites pour crimes de guerre[2] (le deuxiÚme étant Omar Khadr, qui en 2010 a plaidé coupable à ce que la commission militaire de Guantånamo a qualifié de crimes de guerre commis en Afghanistan, bien qu'il soit depuis gracié)[10] - [11].

Voir aussi

Notes et références

  1. « Inouye Kanao Faces Trial: Arguments Over Nationality (Hong Kong Trials)Canada ALPHA ćŠ æ‹żć€§ćČ維會 », sur www.alpha-canada.org (consultĂ© le )
  2. Brode P, "Canada's war criminal Kanao Inouye", Esprit de Corps, December 2002.
  3. Granatstein J, "The Last Good War: An Illustrated History of Canada in the Second World War 1939–1945" 2005: Douglas and McIntyre. p. 60.
  4. Greenhous B, "'C' Force to Hong Kong: A Canadian Catastrophe 1941–1945" 1997: Dundurn Press. p. 130.
  5. Woo T, "Responsibility" The Fighting 44s: Uniting the Asian Conscience, April 17, 2006.
  6. Michael Souza, « The Life of a Veteran: Biography of Henry Anthony Souza », sur www.macaneselibrary.org (consulté le )
  7. « Hong Kong's War Crimes Trials Collection », sur hkwctc.lib.hku.hk (consulté le )
  8. « Hong Kong's War Crimes Trials Collection », sur hkwctc.lib.hku.hk (consulté le )
  9. Roland CG, "Long Night's Journey Into Day: Prisoners of War in Hong Kong and Japan 1941 - 1945" 2001: Wilfrid Laurier University Press. p. 315–316.
  10. Americas Quarterly "Canadian Omar Khadr Sentenced for War Crimes" November 2, 2010.
  11. Human Right Watch "Omar Khadr’s ordeal: When a war crime isn’t a war crime"
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