Kaibara Ekken
Kaibara Ekken (貝原 益軒) ou Ekiken, aussi connu sous le nom d'Atsunobu (篤信), né le au domaine de Fukuoka et décédé à l'âge de 83 ans le , est un botaniste et philosophe néoconfucianiste japonais.
貝原 益軒
Naissance |
Domaine de Fukuoka, Japon |
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Décès | |
Nationalité | Japonaise |
Profession |
Philosophe, botaniste |
Biographie
Issu d'une famille de conseillers des daimyo du domaine de Fukuoka dans la province de Chikuzen (actuelle préfecture de Fukuoka), Kaibara accompagne son père à Edo en 1648 puis est envoyé à Nagasaki pour étudier la science occidentale un an plus tard. Sur l'insistance de son père, il continue ses études en tant que rōnin de 1650 à 1656. Il revient ensuite au service du clan Kuroda qui lui permet de continuer ses études à Kyoto. À la mort de son père en 1665, il retourne à Fukuoka[1].
Les deux plus importantes contributions de Kaibara à la culture japonaise sont l'étude de la nature basée sur un mélange de la science naturelle occidentale et du néoconfucianisme, et la traduction des complexes écrits néoconfucéens en japonais véhiculaire.
Dans le domaine scientifique, Kaibara se confine uniquement sur la botanique et le Materia medica (en) et se concentre sur les « lois de la nature ». Kaibara est à l'époque aussi célèbre au Japon que Charles Darwin aujourd'hui pour ses apports scientifiques. Il fait progresser l'étude de la botanique au Japon avec son ouvrage Yamato honzō (« Herbes médicinales du Japon »), une étude séminale des plantes japonaises. Le japonologue allemand Philipp Franz von Siebold le surnomme l'« Aristote du Japon[1] ».
Kaibara est également connu pour ses manuels de savoir-être, comme le changement du système éthique confucéen basé sur les enseignements de Zhu Xi vers des manuels d'« aide à soi-même ». En tant qu'enseignant et philosophe, il apparaît que le principal but de Kaibara dans la vie est de faire avancer la pensée néoconfucéenne dans la culture japonaise. Dans ce contexte, il est surtout connu pour ses ouvrages « Préceptes pour enfants » et « Études pour femmes » (Onna daigaku), mais les universitaires modernes pensent qu'ils furent en réalité écrits par d'autres auteurs. Bien que ses premières œuvres sont incontestablement de sa plume, la plus ancienne copie existante (1733) se termine avec les lignes « comme enseigné par notre professeur Ekiken Kaibara » et l'éditeur de l'époque note que le texte fut écrit à partir de conférences de « notre professeur Kaibara »[2].
Œuvres
- Dazaifu jinja engi (Histoire du Dazaifu Tenman-gū)[3]
- Jingikun (Leçons sur les divinités)[3]
- Onna daigaku (Études pour femmes), c. 1729[4].
- Shinju heikō aimotorazaru ron (Traité sur la non-divergence du Shinto et du Confucianisme)[3]
- Yamato honzō (Herbes médicinales du Japon ), 1709.
- Yamato sōhon (Herbes du Japon)[5]
- Yōjōkun (Le livre des principes de vie nourrissants), 1713[5]
Notes et références
- Yonemoto, Marcia. (2003). Mapping Early Modern Japan: Space, Place, and Culture in the Tokugawa Period (1603–1868). p. 49.
- Ko, Dorothy et al. (2003). Women and Confucian Cultures in Premodern China, Korea, and Japan. p. 199.
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Bibliographie
- Kaibara, Ekiken et Shingoro Takaishi. (1905). Women and the Wisdom of Japan (Basil Hall Chamberlain, traducteur). London: John Murray.…Click link for digitized, full-text copy of this book
- Ko, Dorothy, JaHyun Kim Haboush and Joan R. Piggott. (2003). Women and Confucian Cultures in Premodern China, Korea, and Japan. Berekeley: University of California Press. (ISBN 0-520-23138-4)
- Yonemoto, Marcia. (2003). Mapping Early Modern Japan: Space, Place, and Culture in the Tokugawa Period (1603–1868). Berkeley: University of California Press. (ISBN 0-520-23269-0)
Liens externes
- East Asia Institute, Université de Cambridge: Further reading/bibliography
- Archives nationales du Japon, rouleaux illustrés et textes de Kaibara Eiken:
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kaibara Ekken » (voir la liste des auteurs).