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KH-7

Keyhole 7 ou KH-7 (nom de code Gambit 1) est une série de satellites de reconnaissance optique américains placés en orbite entre 1963 et 1967. Placés sur une orbite basse, ces satellites à la durée de vie brève (9 jours) réalisaient des images avec une résolution spatiale de 60 cm et envoyaient en fin de mission les données ainsi collectées dans une capsule de retour unique équipée d'un bouclier thermique et d'un parachute. Le KH-7 était généralement chargé d'effectuer des photos détaillées des sites repérés au préalable par des satellites de reconnaissance de la série des KH-4. Les KH-7 a été remplacé par une version améliorée, la série des KH-8/Gambit 3.

Description de cette image, également commentée ci-après
KH-7 avec sa capsule de retour en partie démontée
Données générales
Organisation Drapeau des États-Unis Armée de l'Air américaine
Constructeur Drapeau des États-Unis General Electric
Domaine Reconnaissance militaire
Type de mission Reconnaissance optique
Nombre d'exemplaires 38
Statut Série retirée du service
Autres noms Gambit 1, Key Hole 7
Lancement 1963-1967
Lanceur Atlas-LV3/Agena-D
Durée de vie jusqu'à 9 jours
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 1 873 kg
Source d'Ă©nergie batteries
Vue de l'atoll de Moruroa par un satellite de reconnaissance américain KH-7 le 26 mai 1967.

Historique

Contexte

Au début des années 1960 les États-Unis et l'Union soviétique sont plongés dans la guerre froide, une guerre larvée se traduisant par la participation à des conflits dans plusieurs pays tiers et par une course aux armements effrénée. Chacun des deux pays développe des missiles balistiques intercontinentaux et une flotte de bombardiers porteurs de l'arme nucléaire. La mesure des forces de l'Union soviétique joue un rôle clé dans les décisions stratégiques du gouvernement américain. Pour obtenir ces informations, celui-ci a recours à des avions de reconnaissance photographiques comme l'U-2 qui sont équipés de caméras fournissant des images du sol avec une résolution spatiale de 60 cm et survolent le territoire de l'URSS à très haute altitude, hors de portée de la défense anti-aérienne. Les premiers satellites de reconnaissance de la famille des KH-1 réalisent également des images mais la résolution de l'ordre de 7,5 mètres est souvent insuffisante. En 1960 un U-2 est abattu par un missile SA-2 tiré par la défense anti-aérienne soviétique qui capture le pilote Francis Gary Powers. Les vols des avions de reconnaissance au-dessus du territoire soviétique sont définitivement suspendus. Dans le contexte ce la guerre froide il est urgent de trouver une autre source d'informations photographique et le président américain Eisenhower donne son accord pour le lancement du projet Gambit consistant à développer un satellite de reconnaissance pouvant fournir des photos d'une résolution du même ordre que celui des U-2[1].

Un projet secret

Le projet Gambit devait être développé dans le plus grand secret. Les responsables américains hésitent initialement à confier ce projet à l'US Air Force car celle-ci n'est pas habituée à maintenir le secret autour de ses programmes contrairement à la CIA qui a prouvé son savoir en menant à bien le développement de l'avion de reconnaissance U-2 et développe à la même époque le satellite de reconnaissance Corona. Pour maintenir le secret autour de Gambit, l'US Air Force décide de classifier désormais tous ses programmes militaires spatiaux dans le cadre d'une stratégie baptisée Raincoat. Le programme est d'abord baptisé Programme I avant de recevoir son nom de code Gambit (stratagème). L'origine de cette désignation n'est pas connue mais elle pourrait être une allusion aux risques pris dans le cadre de ce programme qui s'appuie sur des technologies nouvelles. Contrairement à l'autre projet de satellite de reconnaissance Samos E-6 développé par l'US Air Force et largement connu de la presse, les dispositions prises pour maintenir par le secret seront efficaces puisque aucune fuite ne se produira durant plusieurs années[1].

Architecture

L'objectif du projet Ă©tait de disposer d'images suffisamment dĂ©taillĂ©es pour permettre d'identifier les caractĂ©ristiques des objets observĂ©s. Par exemple non seulement d'identifier la prĂ©sence d'un silo de missile mais Ă©galement de connaitre l'Ă©paisseur du bĂ©ton de la paroi pour en dĂ©duire la puissance et/ou la prĂ©cision de la frappe nuclĂ©aire capable d'anĂ©antir cette installation. Pour atteindre cet objectif, la sociĂ©tĂ© Kodak propose d'utiliser un tĂ©lescope rĂ©flĂ©chissant (donc basĂ© sur des miroirs et non des lentilles) permettant d'obtenir un grossissement suffisant sans allonger de manière trop importante la partie optique. L'utilisation de tĂ©lescopes rĂ©flĂ©chissant est Ă  l'Ă©poque rĂ©pandue uniquement pour des applications en astronomie. Le miroir primaire lourd et Ă©pais pour pouvoir ĂŞtre pointĂ© vers le sol devait ĂŞtre installĂ© Ă  l'avant du satellite mais cette position Ă©tait occupĂ©e par la capsule de retour. L'architecture retenu consiste Ă  placer un miroir rĂ©flĂ©chissant mobile placĂ© au fond d'une ouverture sur la face du satellite pointĂ© vers la Terre. Le rayonnement lumineux vertical Ă©tait rĂ©flĂ©chi dans une direction horizontale par ce dispositif vers le miroir primaire. Le miroir rĂ©flĂ©chissant pouvait pivoter sans doute d'environ 30° pour prendre des images stĂ©rĂ©oscopiques des objets permettant ainsi de reconstituer leur taille. Les miroirs rĂ©flĂ©chissants utilisĂ©s par les tĂ©lescopes terrestres Ă©taient trop lourds (plusieurs tonnes) pour une application spatiale, et le constructeur du mettre au point des techniques (non rĂ©vĂ©lĂ©es Ă  ce jour) pour allĂ©ger le miroir primaire de 112 centimètres de diamètre qui occupait pratiquement toute la section du satellite (152 centimètres de diamètre). La longueur focale Ă©tait de 196 centimètres. Des dispositifs dĂ©diĂ©s Ă©taient chargĂ©s de maintenir la tempĂ©rature de l'ensemble dans une fourchette suffisante pour limiter la dĂ©formation de la gĂ©omĂ©trie de la partie optique. Une autre innovation est la mise au point d'un dispositif entrainant le film argentique exposĂ© Ă  la mĂŞme vitesse que celle de dĂ©filement de l'image de la surface dĂ©coulant de la vitesse orbitale du satellite. Cette vitesse n'Ă©tait pas connue avec prĂ©cision au lancement mais pouvait ĂŞtre dĂ©terminĂ©e une fois le satellite sur son orbite et transmise ensuite au système pilotant la camĂ©ra. Le film utilisĂ© avait une largeur de 23 centimètres. Depuis une altitude de 167 km, la largeur de la surface filmĂ©e Ă©tait d'environ 22 kilomètres. Compte tenu de la technique de dĂ©filement du film utilisĂ©e la camĂ©ra pouvait filmer une portion de terrain de cette largeur mais dont la longueur pouvait ĂŞtre comprise entre 4 et 741 kilomètres. En moyenne les prises de vue avaient une longueur d'une quarantaine de kilomètres[1].

Choix du constructeur

Ă€ l'Ă©poque du dĂ©marrage du projet, Lockheed Ă©tait le fournisseur exclusif des satellites dĂ©veloppĂ©s pour le compte de l'ArmĂ©e de l'Air amĂ©ricaine. Celle-ci, souhaitant diversifier ses sources, avait exclu cette entreprise de l'appel d'offres lancĂ© durant l'Ă©tĂ© 1960 pour la rĂ©alisation du satellite de reconnaissance Samos E-6 dont le dĂ©veloppement dĂ©marrait au mĂŞme moment que celui de KH-7. La construction de ces deux satellites est confiĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© General Electric. L'Ă©tage Agena utilisĂ© par les satellites de reconnaissance antĂ©rieurs est toujours lĂ  pour placer le satellite sur son orbite mais il ne sert plus fournir l'Ă©nergie et contrĂ´ler l'orientation du satellite une fois celui-ci en orbite. Il est larguĂ© et ce rĂ´le est repris par l'OCV (Orbital Control Vehicle), une structure longue de 5 mètres pour un diamètre de 1,52 mètre. Pour contrĂ´ler l'orientation du satellite l'OCV utilisait un système de propulsion Ă  gaz froid et des capteurs d'horizon. Compte tenu de l'Ă©troitesse du champ de vue de la camĂ©ra du KH-7, la prĂ©cision de ce système Ă©tait essentielle pour que la cible visĂ©e puisse ĂŞtre photographiĂ©e. Les responsables du projet avaient des doutes sur la capacitĂ© de ce système et lancèrent le dĂ©veloppement du KH-6/Lanyard un an plus tard (). Celui-ci dotĂ© d'une rĂ©solution spatiale intermĂ©diaire devait pouvoir remplacer le KH-7 durant la phase de mise au point et constituait une assurance en cas de dĂ©faillance de ce satellite très innovant[2].


Carrière opérationnelle

En 1967 le premier exemplaire de la famille KH-7 Gambit est placĂ©e en orbite[3]. Avec une rĂ©solution spatiale de 60 cm il joue un rĂ´le complĂ©mentaire par rapport au KH-4. Ce dernier permet de dĂ©tecter des sites intĂ©ressants que le KH-7 est chargĂ© de photographier de manière dĂ©taillĂ©e. Les photographies obtenues permettent d'identifier les objets au sol (navire, missile, avion) et d'avoir une première idĂ©e de leurs caractĂ©ristiques grâce Ă  l'Ă©valuation de leurs dimensions. Le satellite Gambit circule sur une orbite comprise entre 110 et 280 km et utilise un miroir de 1,2 mètre de diamètre[4].

Caractéristiques techniques

Le satellite KH-7 est un engin spatial indĂ©pendant de l'Ă©tage Agena contrairement aux satellites de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente (KH-4). Le satellite d'une masse d'environ 2 tonnes est stabilisĂ© 3 axes. Il est constituĂ© par un module OCV (Orbital Control Vehicle) prenant la forme d'un cylindre d'un diamètre de 1,52 mètre et long de 5 mètres avec Ă  son extrĂ©mitĂ© une capsule de retour SRV (reentry vehicle) de forme conique haut de 80 cm et d'une diamètre de 70 centimètres. Ce dernier dĂ©veloppĂ© dans le cadre du programme Corona (KH-1 Ă  KH-4) a une masse d'environ 160 kg et contient une rĂ©trofusĂ©e Star 12 de Thiokol d'une masse de 33 kg dont 23 kg de propergol solide. La partie optique est constituĂ© par un tĂ©lescope disposant d'un miroir primaire de 112 centimètres de diamètre et d'une focale de 196 centimètres. La camĂ©ra utilise un dispositif qui fait que la pellicule exposĂ©e dĂ©file Ă  la mĂŞme vitesse que le dĂ©placement apparent du site photographiĂ© dĂ» au dĂ©placement du satellite ce qui permet de limiter le floutĂ©. Lorsqu'il se trouve Ă  une altitude de 167 km (altitude normale Ă  son pĂ©rigĂ©e), les images prises ont une largeur de 22 km et une bande de 741 kilomètres peut ĂŞtre photographiĂ©e en continu. La rĂ©solution spatiale est alors comprise entre 61 et 91 centimètres[3].

  • SchĂ©mas KH-7
  • SchĂ©ma du satellite KH-7
    Schéma du satellite KH-7
  • SchĂ©ma du KH-7 au lancement avec l'Ă©tage Agena qui sera larguĂ© une fois en orbite.
    Schéma du KH-7 au lancement avec l'étage Agena qui sera largué une fois en orbite.

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Levée du secret militaire sur le programme

Comme tous les satellites de reconnaissance amĂ©ricain, le programme KH-7 est couvert par le secret militaire durant son dĂ©veloppement et la carrière opĂ©rationnelle des satellites. Le dernier lancement d'un KH-7 et la levĂ©e du secret est pratiquement acquise en 1998 mais un Ă©vĂ©nement externe, sans doute les essais nuclĂ©aire de l'Inde dont les prĂ©paratifs ont Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment masquĂ©s pour ne pas ĂŞtre vus par les satellites de reconnaissance amĂ©ricains, entrainent un report de cette mesure. En 2002 le gouvernement amĂ©ricain diffuse 19 000 photographies furent dĂ©classifiĂ©es en 2002 (voir lien en bas de page) prises par le KH-7 sans fournir de prĂ©cision sur l'origine de ces photos. Les dĂ©tails du programme et les caractĂ©ristiques des satellites ont Ă©tĂ© dĂ©classifiĂ©es en 2011 mais plusieurs annĂ©es auparavant les interviews de personnalitĂ©s impliquĂ©es dans le programme ainsi que la publication de certains documents avaient permis de reconstituer en grande partie ces Ă©lĂ©ments[1] - [5].

Liste des satellites KH-7

Lancement du KH-7 n°26 en 1966.
Radar de la défense anti-missiles soviétique situé à Kabinka photographié par un satellite KH-7 en 1967.

Les neuf premiers lancements sont réalisés depuis Point Arguello (en), les suivants depuis la Vandenberg Air Force Base. Il y eut au total 38 missions, dont 34 retournèrent des photographies. Au total, les photos de 30 missions furent exploitables.

Liste des satellites[3] - [2].
Nom No. mission Lancé le Autre nom ID COSPAR Lanceur Périgée (km) Apogée (km) Inclinaison (deg) Remarque
KH7-1 4001 1963-07-12 OPS-1467 1963-028A Atlas Agena D 164 164 95,4Étage Agena non largué volontairement
KH7-2 4002 1963-09-06 OPS-1947 1963-036A Atlas Agena D 168 263 94,4Étage Agena non largué volontairement
KH7-3 4003 1963-10-25 OPS-2196 1963-041A Atlas Agena D 144 332 99,1Étage Agena non largué volontairement
KH7-4 4004 1963-12-18 OPS-2372 1963-051A Atlas Agena D 122 266 97,9
KH7-5 4005 1964-02-25 OPS-2423 1964-009A Atlas Agena D 173 190 95,7
KH7-6 4006 1964-03-11 OPS-3435 1964-012A Atlas Agena D 163 203 95,8
KH7-7 4007 1964-04-23 OPS-3743 1964-020A Atlas Agena D 150 366 103,6
KH7-8 4008 1964-05-19 OPS-3592 1964-024A Atlas Agena D 141 380 101,1Des problèmes affectent l'étage Agena et le module OCV mais les photos sont récupérées
KH7-9 4009 1964-07-06 OPS-3684 1964-036A Atlas Agena D 121 346 92,9
KH7-10 4010 1964-08-14 OPS-3802 1964-045A SLV-3 Agena D 149 307 95,5
KH7-11 4011 1964-09-23 OPS-4262 1964-058A SLV-3 Agena D 145 303 92,9
KH7-12 4012 1964-10-08 OPS-4036 1964-F11 SLV-3 Agena D Échec du lancement à la suite d'une défaillance de l'étage Agena
KH7-13 4013 1964-10-23 OPS-4384 1964-068A Atlas Agena D 139 271 88,6
KH7-14 4014 1964-12-04 OPS-4439 1964-079A SLV-3 Agena D 158 357 97Explosion d'une des batteries embarquées
KH7-15 4015 1965-01-23 OPS-4703 1965-005A SLV-3 Agena D 146 291 102,5
KH7-16 4016 1965-03-12 OPS-4920 1965-019A SLV-3 Agena D 93 155
KH7-17 4017 1965-04-28 OPS-4983 1965-031A SLV-3 Agena D 180 259 95,7
KH7-18 4018 1965-05-27 OPS-5236 1965-041A SLV-3 Agena D 149 267 95,8
KH7-19 4019 1965-06-25 OPS-5501 1965-050B SLV-3 Agena D 151 283 107,6Aucune image récupérée
KH7-20 4020 1965-07-12 OPS-5810 1965-F07 SLV-3 Agena D Échec du lancement
KH7-21 4021 1965-08-03 OPS-5698 1965-062A SLV-3 Agena D 149 307 107,5
KH7-22 4022 1965-09-30 OPS-7208 1965-076A SLV-3 Agena D 98 164 95,6
KH7-23 4023 1965-11-08 OPS-6232 1965-090B SLV-3 Agena D 145 277 93,9Nombre limité d'images récupérées
KH7-24 4024 1966-01-19 OPS-7253 1966-002A SLV-3 Agena D 150 269 93,9
KH7-25 4025 1966-02-15 OPS-1184 1966-012A SLV-3 Agena D 148 293 96,5
KH7-26 4026 1966-03-18 OPS-0879 1966-022A SLV-3 Agena D 162 208 101
KH7-27 4027 1966-04-19 OPS-0910 1966-032A SLV-3 Agena D 139 312 116,9
KH7-28 4028 1966-05-14 OPS-1950 1966-039A SLV-3 Agena D 133 358 110,5
KH7-29 4029 1966-06-03 OPS-1577 1966-048A SLV-3 Agena D 143 288 86,9
KH7-30 4030 1966-07-12 OPS-1850 1966-062A SLV-3 Agena D 137 236 95,5
KH7-31 4031 1966-08-16 OPS-1832 1966-074A SLV-3 Agena D 146 358 93,3
KH7-32 4032 1966-09-16 OPS-1686 1966-083A SLV-3 Agena D 148 333 93,9
KH7-33 4033 1966-10-12 OPS-2055 1966-090A SLV-3 Agena D 155 287 91
KH7-34 4034 1966-11-02 OPS-2070 1966-098A SLV-3 Agena D 159 305 91Aucune image récupérée
KH7-35 4035 1966-12-05 OPS-1890 1966-109A SLV-3 Agena D 137 388 104,6
KH7-36 4036 1967-02-02 OPS-4399 1967-007A SLV-3 Agena D 136 357 102,4
KH7-37 4037 1967-05-22 OPS-4321 1967-050A SLV-3 Agena D 135 293 91,5
KH7-38 4038 1967-06-04 OPS-4360 1967-055A SLV-3 Agena D 149 456 104,8

Notes et références

  1. (en) Dwayne A. Day, « Ike’s gambit: The development and operations of the KH-7 and KH-8 spy satellites (page 1) », sur The Space Review,
  2. (en) Dwayne A. Day, « Ike’s gambit: The development and operations of the KH-7 and KH-8 spy satellites (page 2) », sur The Space Review,
  3. (en) Gunter Krebs, « KH-7 Gambit-1 », sur Gunter's Space Page (consulté le )
  4. (en) gosnold, « History of the US reconnaissance system », sur Satellite Observation - Observing Earth Observation satellites,
  5. (en) « Déclassified Records », sur NRO, National Reconnaissance Office (consulté le )

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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