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K…

K… est un opéra de Philippe Manoury sur un livret de lui-même, André Engel et Bernard Pautrat, créé en 2001 à Paris. L'histoire est adaptée du roman de Franz Kafka, Le Procès, de 1925.

K…
Genre opéra contemporain
Nbre d'actes douze scènes
Musique Philippe Manoury
Livret Philippe Manoury
André Engel
Bernard Pautrat
Langue
originale
allemand
Sources
littéraires
Le Procès (1925), Franz Kafka
Durée (approx.) 1h40
Création 7 mars 2001
opéra Bastille, Paris

Historique

K…, deuxième opéra du compositeur français Philippe Manoury, est une commande de l'Opéra de Paris[1]. Dans un premier temps dirigé vers Lumière d'août de William Faulkner, le choix du livret se porte finalement sur une adaptation de Le Procès de Franz Kafka, que le compositeur rédige d'abord lui-même une version[2]. Le metteur en scène André Engel est associé au projet et lui propose de retravailler le texte avec la participation du dramaturge Bernard Pautrat[2]. Philippe Manoury compose ensuite sa partition pendant vingt mois dans les studios de l'Ircam[2]. Sur les conseils des solistes pendant les répétitions, le compositeur révise plusieurs fois les parties vocales de sa partition[2].

K… est créé le à l'opéra Bastille sous la direction de Dennis Russell Davies et dans une mise en scène d'André Engel et des décors de Nicky Rieti, avec l'Orchestre de l'Opéra national de Paris[3] - [4]. La production est reprise en avril 2003 à l'opéra Bastille[5].

Description

K… est un opéra de douze scènes en allemand d'une durée d'environ cent minutes[2]. Les scènes suivent presque exactement l'ordre des chapitres du livre[2]. La partition inclut de l'électronique en plus des parties orchestrales qui intègre soixante dix musiciens[2]. Le son est ainsi spatialisé par des haut-parleurs disposés dans la salle, diffusant également des captations du réel tels que des bruits de foules et de machines à écrire, modulés électroniquement avec un clavier MIDI[6] - [2]. Par ailleurs, il remplace les chœurs, qu'on lui demande d'éviter, par un dispositif virtuel de quarante voix grâce à la synthèse vocale[2] mais mets également en place un orchestre virtuel[6].

RĂ´les

Les rôles de K… comportent les personnages suivants, associés à leur tessiture et leurs créateurs[7] :

Rôle Tessiture Créateur
Joseph K baryton Andreas Scheibner
Leni / La femme de l'huissier soprano Susan Anthony
Mademoiselle BĂĽrstner soprano Eva Jenis
Une femme mezzo-soprano Nora Gubisch
Le directeur adjoint / L'avocat baryton Nicolas Cavallier
Le juge d'instruction basse Gregory Reinhart
Totorelli ténor Kenneth Riegel
Block / L'huisser ténor Wolfgang Ablinger-Sperrhacke
Franz ténor Wilfried Gahmilch
Willem / Un homme ténor Ian Thompson
L'oncle ténor Robert Wörle
Le surveillant basse Youri Kissin
Le témoin baryton Nigel Smith

Instrumentation

L'instrumentation de K… comprend ces instruments suivants[7] :

  • Bois : 3 flĂ»tes, 3 hautbois, 3 clarinettes, 3 bassons ;
  • cuivres : 4 cors, 4 trompettes, 3 trombones, tuba ;
  • percussions : 3 percussionnistes, 4 timbales ;
  • autre : 2 harpes, piano/synthĂ©tiseur, cĂ©lesta ;
  • cordes : 14 violons, 12 violons II, 10 altos, 8 violoncelles, 6 contrebasses.

Analyse et réception critiques

K… rappelle dans son traitement du chant et de la voix, les opéras d'Alban Berg, Wozzeck et Lulu[3] - [4].

Références

  1. Brice Tissier, « Vox et machina : lorsque l’électronique redéploie la voix dans les opéras de Philippe Manoury (En écho, 60e Parallèle, K…, La Frontière, La Nuit de Gutenberg) », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, vol. 15, no 2,‎ , p. 55–69 (lire en ligne).
  2. Erikson Franck, « Le K Manoury », sur L'Express, (consulté le ).
  3. « K... capital », sur Libération, (consulté le ).
  4. Bruno Serrou, « La maturité de K… de Philippe Manoury », sur ResMusica, (consulté le ).
  5. Placido Carrerotti, « K... - Manoury », sur Forumopera.com, (consulté le ).
  6. Marc Battier, « Notes sur l'électronique dans un opéra récent : K... de Philippe Manoury », Musurgia, vol. 10 « L'opéra au second xxe siècle », no 2,‎ , p. 43-49 (lire en ligne Accès limité).
  7. « K… », sur le site de l'Ircam.

Liens externes

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