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Juliusz Kleeberg

Juliusz Kleeberg, né le à Trembowla (actuellement en Ukraine), mort le à Sydney en Australie, frère de Franciszek Kleeberg est un diplomate et général polonais. En 1939, le général Kleeberg fut l'attaché militaire à l'ambassade de Pologne à Paris et à ce titre, après l'armistice de 1940, il participa aux commissions de démobilisation des militaires polonais par les autorités françaises. Le général Kleeberg fut le chef de tous les militaires polonais internés dans les GTE de la zone Sud (Groupement de travailleurs étrangers) auprès du gouvernement polonais exilé à Londres.

Juliusz Kleeberg
L'attaché militaire de l’Ambassade polonaise à Paris le colonel Juliusz Kleeberg (à droite) et son adjoint le major Iljiński (à gauche)
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Sydney
Nationalité
Activités
Autres informations
Arme
Cavalerie polonaise sous la IIe RĂ©publique (d)
Grade militaire
Conflits
Distinctions
Liste détaillée
Croix d'or du MĂ©rite
Croix des Troupes de Charles
Croix de la Valeur
Chevalier de la Légion d'honneur‎
MĂ©daille de guerre (1918-1921) (d)
Officier de l'ordre Polonia Restituta
Médaille de la commémoration de l'indépendance (1928) (d)

Biographie

Après la compagne de Pologne, Kleeberg a réussi à passer en France où de jusqu'à il servait en tant qu'attaché militaire et où s'est reconstruite une armée polonaise pour continuer le combat contre l'Allemagne nazie aux côtés de ses alliés français.

Après la dĂ©faite de la France, il restait environ 15 000 soldats Polonais qui n'avaient pas rĂ©ussi Ă  gagner la Grande-Bretagne. Ils se concentraient en zone libre, profitant de l'assistance des autoritĂ©s militaires françaises. L'ambassade et les consulats polonais rentrèrent de Lisbonne oĂą ils avaient Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s auparavant, et s'occupèrent d'eux. En vertu d'un accord tacite entre l'ambassade polonaise, dirigĂ©e par StanisĹ‚aw ZabieĹ‚Ĺ‚o, l'attachĂ© militaire le gĂ©nĂ©ral Juliusz Kleeberg et les autoritĂ©s de Vichy, les soldats polonais qui n'Ă©taient pas rentrĂ©s dans leurs foyers, furent intĂ©grĂ©s dans des compagnies de travail (Groupement de travailleurs Ă©trangers) oĂą ils se trouvèrent sous commandement polonais. Il y avait environ 20 compagnies de ce genre et le nombre des soldats passa de 8.000 Ă  5.000 environ[1].

Outre l'activité d'abord semi-légale qui consistait à fournir de l'aide matérielle aux soldats et aux réfugiés civils, les consulats polonais devinrent bientôt des centres de conspiration et de renseignements. Le général Kleeberg fut nommé chef des "Forces Armées Polonaises en France" par le ministre-président, le général Władysław Sikorski, et c'est à lui justement qu'étaient subordonnées les compagnies de travail[2].

L'organisation, sous les ordres du général Kleeberg, s'occupait des renseignements et dirigeait l'évacuation clandestine vers la Grande-Bretagne, par mer ou par les Pyrénées, l'Espagne et le Portugal. Dans les compagnies de travail, l'instruction militaire se faisait sous la direction du colonel diplômé, Józef Jaklicz, nommé remplaçant du général J. Kleeberg.

A la suite de l'intervention allemande, l'ambassade polonaise à Vichy fut officiellement liquidée en , mais elle continua à fonctionner sous le manteau de la Direction des Bureaux Polonais. Les "Forces Armées Polonaises en France" profitaient de l'assistance de l'administration militaire française sous forme de l'Organe de Liquidation de l'Armée Polonaise en France, l'OLAP, dirigé par le capitaine T. Hospitalier.

En 1942, le général Kleeberg avait noué des contacts étroits avec le général Giraud. On conclut un accord prévoyant l'emploi d'un corps de troupes polonaises en cas de débarquement des forces alliées dans le sud de la France[3].

Tout s'effondra avec l'occupation de la Zone libre en . On ordonna une évacuation en masse des soldats polonais par les Pyrénées, mais elle ne réussit que partiellement. Le général Kleeberg dut abandonner la France, activement recherché par la Gestapo qui avait arrêté Stanisław Zabiełło. Beaucoup de Polonais furent internés en Espagne dans le fameux camp Miranda del Ebro. Néanmoins les "Forces Armées Polonaises en France" continuaient d'exister et le colonel Jaklicz devint leur commandant en chef.

En 1943, le général Kleeberg s'est évacué en Italie où de janvier à , il fut représentant du gouvernement polonais en exil dirigé, après la mort tragique du général Sikorski en 1943, par Stanisław Mikołajczyk.

Après la démobilisation, il s'établit en Australie où il trouva la mort dans un accident de voiture le .

Notes et références

  1. W. Pobog-Malinowski, L'effort polonais militaire et clandestin en France 1939-1945, Paris, , pp.43-45
  2. Jean Medrala, Les réseaux de renseignements franco-polonais 1940-1944, l'Harmattan, , p.22
  3. Witold Zaniewicki, L'armée polonaise clandestine en France (1942) d'après des archives inédites, Dualpha,

Bibliographie

  • Witold Zaniewicki, L'ArmĂ©e polonaise clandestine en France (1942), Editions Dualpha,
  • Jean Medrala, Les rĂ©seaux de renseignements franco-polonais 1940-1944, RĂ©seau F, Marine, Famille-InteralliĂ©, RĂ©seau F2, Étoile, PSW-Afrique, Enigma-Équipe 300, Suisse 3, Édition : Paris ; Budapest ; Torino : l'Harmattan , 2005
  • Janine Ponty, Les polonais dans la rĂ©sistance en France, Hommes & Migrations  AnnĂ©e 1991  1148  pp. 27-29
  • Edmond Gogolewski, La Pologne et les polonais dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale, Presses Universitaires du Septentrion ()
  • Frederic Dessberg, Le Triangle Impossible: Les Relations Franco-soviĂ©tiques Et Le Facteur Polonais Dans Les Questions De SecuritĂ© En Europe 1924-1935, European Interuniversity Press ()
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