Julienne-Christine Piachaud
Julienne-Christine Mayras Piachaud est née le à Ivry-sur-Seine, d'une famille originaire de Lanas en Ardèche[1]. Elle fut la cheffe du Service de sténographie du secrétariat de la Société des Nations pendant dix-neuf ans, de 1922 à 1941[2] - [1]. Elle est décédée le à Saint-Rémy-de-Provence.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 83 ans) Saint-RĂ©my-de-Provence |
Nationalités | |
Activités |
Sténographe, cheffe de service |
Conjoint |
Biographie
Julienne, de son nom de naissance Mayras, aurait travaillé en tant que sténographe pendant neuf ans, en tant que secrétaire personnelle dans sa région d'origine[1]. Elle rejoint Genève en 1920, et la Société des Nations à vingt-cinq ans, d'abord en tant que simple sténographe, puis devient cheffe de service deux ans plus tard, en 1922[2] - [1]. À cette époque, un service de sténographie et de dactylographie est indispensable au bon fonctionnement d'une administration et est en général exclusivement féminin[1]. C'est également le cas à la Société des Nations, où c'est le plus grand service de tout le Secrétariat, composé de plus de cinquante femmes en 1932, toutes sous la supervision de Julienne Piachaud[1].
Toutefois, Julienne Piachaud est victime de discrimination et n'est pas considérée à l'égal de ses collègues masculins des services de distribution et de ronéographie[1]. Elle s'en plaint au secrétaire général dès sa promotion en 1922, mais en 1929, elle est toujours payée 2 750 francs de moins que son collègue masculin chargé de la distribution[1]. Julienne Piachaud, malgré quelques problèmes anecdotiques avec ses supérieurs, a la réputation d'avoir une main de fer au sein de son service, tout en protégeant toujours ses employées en cas de conflits internes au Secrétariat[1].
Julienne Piachaud présentera elle-même une requête contre le Secrétariat de la Société des Nations le pour contester une décision de licenciement en date du [3]. Le secrétariat lui donne raison en [3]. Selon certaines sources, elle quitte le Secrétariat après la mort de son mari[1], René-Louis Piachaud, en 1941[4]. Julienne l'avait fait engager au Secrétariat puis l'avait épousé en 1923, ce qui lui fit perdre sa nationalité française, remplacée par la nationalité suisse de son mari, une pratique systématique à l'époque[1]. On ne sait rien de ses occupations après son départ de la Société des Nations. Son mari, connu de l'histoire genevoise comme écrivain polémique, est décrit comme « peu méfiant devant le fascisme et le franquisme »[4]; ses archives sont conservées à la Bibliothèque de Genève.
Hommages
- L'association l’Escouade rend hommage à Julienne-Christine Mayras dans le cadre du projet 100Elles
- L'association Claude Louis Piachaud rend hommage à toutes les veuves de poètes en citant Julienne-Christine Mayras dans une narration faisant référence à une musique, portée en secret par des femmes présentes dans des œuvres telles que Let it be. La narration a pour titre : "McCartney, Nazaré, siamo re"
- Une rue de la vielle ville de Genève porte son nom depuis 2020[5].
Notes et références
- « Julienne-Christine Piachaud », sur 100 Elles* (consulté le )
- « LONSEA - League of Nations Search Engine », sur www.lonsea.de (consulté le )
- « Tribunal Administratif de la Société des Nations », sur www.ilo.org, Tribunal Administratif de la SDN, Jugement numéro 33, (consulté le )
- « Piachaud, René-Louis », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
- Rue Julienne-Piachaud.