Julien Estival
Julien Estival, né le à Clermont-Ferrand, est un auteur-compositeur-interprète et poète français.
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Biographie
Jeunesse et formation
Julien Estival naît d’un père français et d’une mère espagnole, qui a fui l’Espagne franquiste avec sa famille au début des années 1960 pour venir s’installer à Clermont-Ferrand[1].
Il passe son enfance et son adolescence à Pont-du-château[1]. Il intègre en 1998 la classe d’hypokhâgne du Lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, puis 2001 il obtient une maîtrise de lettres modernes, où il soutient un mémoire sur le poète contemporain Guy Goffette[2].
Les années "Sam" (2002-2008)
Entre-temps, Julien Estival apprend la guitare, compose, écrit des chansons et se produit pour la première fois sur scène sous le pseudonyme « Sam » en 2002[3]. S’ensuivent de nombreuses dates dans les cafés-concerts de France, puis en 2008 sort un premier album autoproduit, Entre vos seins, dont l’édition limitée comprend notamment un stéréoscope en carton[4]. S’appuyant sur l’imagerie des pin-ups de Gil Elvgren, les textes à la fois érotiques et mélancoliques racontent « des histoires simples et concises qui évoquent les rapports homme-femme de façon tour à tour drôles, salées, tendres ou piquantes »[5].
Il joue alors en première partie d’artistes comme Arthur H, La Grande Sophie, Julien Doré, Thomas Dutronc, Les innocents ou encore Carmen Maria Vega. Ses prestations sont remarquées par le label Polydor-Universal Music Group, avec lequel il signe un contrat d'artiste en .
Depuis 2010
En , il participe aux 32es Rencontres d’Astaffort, parrainées par Thomas Dutronc. Il y fait notamment la rencontre de deux auteurs, Lydia Dejugnac et Aurélie Antolini, avec qui il signe trois chansons, Vulgaire, J'en ai vu d'autres et Dans quel état j'aime qui seront insérées plus tard dans ses albums Adulescent et Puceau. En 2011, il se voit remettre à Nantes le prix du Centre des écritures de la chanson des mains de Francis Cabrel[6].
Parallèlement au travail sur son propre album, Julien Estival enregistre une reprise de Mourir pour une nuit sur l’album La Maison bleue fêtant les quarante années de carrière de Maxime Le Forestier et participe en au concert événement donné par le chanteur dans le cadre du festival des Francofolies de La Rochelle[7]. Il chante également aux côtés de Maxime Le Forestier trois soirs de suite au Grand Rex à Paris en [8], aux côtés de Calogero, Juliette ou Emily Loizeau.
La Vie promise[9], premier album enregistré sous ses vrais nom et prénom [10] paraît en , suivi à l’automne d'une tournée d’une vingtaine de dates, dont la première partie de Maxime Le Forestier au Casino de Paris. Il est coréalisé avec ses musiciens Xavier Gatepain et Stéphane Cieluch[11]. Les singles Les Heures plus belles et Notre histoire – adaptation française de la chanson 9 Crimes de Damien Rice, enregistrée en duo avec Morgane Imbeaud[12] – sont diffusés sur les réseaux radios. Le titre de l'album, La Vie promise, est quant à lui un clin d'œil au recueil de poèmes du même nom de Guy Goffette.
Julien Estival publie en l'album Adulescent, qui renoue avec les thèmes et l’esthétique d’Entre vos seins[13] et comprend deux reprises : Sous les jupes des filles, reprise aux accents flamenco de la célèbre chanson d'Alain Souchon, et J'aime les filles de Jacques Dutronc. Le clip de T'es gentille est réalisé à Berlin par la réalisatrice Gabriela Tscherniak.
Quatrième album studio de l'artiste, Puceau, dont le titre « ramène inévitablement vers l'adolescence » et dont les dix chansons sont comme autant d'« auto-fictions »[14], sort en . Réalisé à nouveau avec ses musiciens Xavier Gatepain et Stéphane Cieluch, l'album « au ton acidulé » selon lui[14], qui fait la part belle aux synthétiseurs et boîtes à rythmes inspirés des années 1980, est un « clin d'oeil à la culture pop qui [l']a bercé »[14] adolescent. L'écrivaine Cécile Coulon chante en duo sur Je compte sur mes doigts et signe les paroles de la chanson Byactol blues. L'album comprend également une reprise du standard Laisse tomber les filles écrit et composé par Serge Gainsbourg.
Poésie
En , Julien Estival publie son premier recueil de poèmes, Une barque pour demain, aux éditions du Cygne, interrogation sur la mort inspirée par le décès d'une amie et dont le titre est une référence à la barque de Charon (mythologie), « passeur des Enfers qui faisait traverser les âmes d'une rive à l'autre, moyennant une obole »[15]. Certains poèmes étaient déjà parus en 2003 dans le numéro 80 de la revue Arpa.
En , il publie son deuxième recueil de poèmes, D'entre les vivants (éditions du cygne), dont le point de départ est cette fois-ci « une photo du père d'Anne Frank, le regard perdu dans le vague »[16] (Otto Frank). Fervent lecteur de poètes comme Philippe Jaccottet[16] ou Paul de Roux, Julien Estival y interroge, entre inquiétude et espoir, « l'horreur et la beauté [qui] cohabitent dans un même monde »[16].
Discographie
Singles
Participations
Publications
Recueils de poésies
- Une barque pour demain, Paris, éditions du cygne, (ISBN 978-2-84924-300-8, présentation en ligne)
- D'entre les vivants, Paris, éditions du cygne, (ISBN 978-2-84924-410-4, présentation en ligne)
Distinctions
RĂ©compenses
- 2011 : Prix du Centre des Ă©critures de la chanson[6], remis par Francis Cabrel et Voix du sud
Notes et références
- « Le Moulinois Julien Estival sort son premier album chez Polydor/Universal la semaine prochaine », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « GOFFETTE Guy », sur servicedulivre.be (consulté le ).
- Centre France, « Après dix ans de Sam, Julien Estival a pris, hier, le relais », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
- « Sam... entre vos seins... - Les Corps de Muses », sur Les Corps de Muses (consulté le ).
- « Julien Estival en concert : place de concert, billet, billetterie et liste des concerts », sur ConcertAndCo (consulté le ).
- https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/francis-cabrel-remet-le-prix-voix-du-sud-nantes-258036
- http://www.parismatch.com/Culture/Musique/Maxime-Le-Forestier-adosse-a-ses-souvenirs-148452
- Service de presse, « Concert exceptionnel 'Musicorama Maxime Le Forestier' sur Europe 1 », sur europe1.fr, (consulté le ).
- « Julien Estival - « La Vie Promise » : La chronique », sur quai-baco.com (consulté le ).
- « La vie promise de Julien Estival », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
- « Stéphane Cieluch et Xavier Gatepain ont co-réalisé l’album du chanteur moulinois Julien Estival », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- http://www.chartsinfrance.net/Julien-Estival/news-89290.html
- « Julien Estival, éternel « Adulescent » », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Julien Estival: "mes chansons sont comme des auto-fictions" », sur 7 Jours à Clermont, (consulté le )
- « Julien Estival : la poésie éternellement contemporaine », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Le musicien Julien Estival sort un deuxième recueil de poèmes », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).