Juda Allahondoum
Juda Allahondoum est un journaliste tchadien, fondateur et directeur de la publication du journal le Visionnaire. Il est Ă©galement patron de la presse tchadienne. En octobre 2017, un des articles qu'il a publiĂ©s et dans lequel il critique fortement le gouvernement d'Idriss DĂ©by lui vaut d'ĂȘtre arrĂȘtĂ©. Ă la suite de son procĂšs, les charges s'Ă©tant rĂ©vĂ©lĂ©es fausses, il est libĂ©rĂ© le mois suivant.
| Juda Allahondoum | |
| Nationalité |  Tchad
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|---|---|
| Profession | Journaliste |
| Spécialité | Investigation |
| MĂ©dias actuels | |
| Pays | Tchad
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CarriĂšre journalistique
Durant plus de dix ans, Juda Allahondoum est directeur de publication du journal L'Union. En 2015, il fonde le journal hebdomadaire Le Visionnaire, dont il devient le directeur de publication[1].
DĂ©mĂȘlĂ©s politiques
Arrestation puis libération
Dans le numĂ©ro 66 du Visionnaire (11-), Juda Allahondoum accuse le PDG de la compagnie Tchadienne Air Inter 1, d'utiliser certains de ses avions dans le trafic d'armes vers la Syrie[1]. L'affaire avait dĂ©jĂ commencĂ© un mois plus tĂŽt, avec une lettre adressĂ©e le 18 septembre par la prĂ©sidence Ă Moustapha Abakar, directeur gĂ©nĂ©ral de l'AutoritĂ© de lâaviation civile du Tchad, qui recommandait Ă ce dernier de faire la lumiĂšre sur l'immatriculation TT-WAG accordĂ©e Ă un Airbus A330-300 d'Air Inter 1[2].
Le , Juda Allahondoum est arrĂȘtĂ©, d'abord au motif d'« entrave Ă la justice », puis d'« usurpation de titre de journaliste ». Il est incarcĂ©rĂ© Ă la prison d'AmsinĂ©nĂ©. Son jugement a lieu le 2 novembre[3] - [4].
Il est relaxé le , les charges contre lui s'étant révélées fausses[5].
Accusation de parti-pris
Le , le journaliste MakaĂŻla Nguebla accuse Juda Allahondoum d'ĂȘtre Ă la solde du Mouvement patriotique du salut et d'Idriss DĂ©by, et de ne s'ĂȘtre approchĂ© de l'opposant Saleh Kebzabo que pour mieux le combattre. Il l'accuse Ă©galement d'ĂȘtre financĂ© par le groupe de BTP Almanna dirigĂ© par Abakar Tahir Moussa[6].
Reconnaissance
Le , Juda Allahondoum est réélu patron de la presse tchadienne pour deux ans par ses pairs[7].
Notes et références
- « Affaire du journaliste Juda Allahondoum : la justice tchadienne est-elle sous influence politique ? », RSF, (consulté le ).
- « Tchad : pourquoi le PrĂ©sident Idriss DĂ©by a limogĂ© la ministre de lâAviation civile, Madame Haoua Acyl, cousine germaine de la PremiĂšre Dame Hinda DĂ©by ? », Tchad Pages, (consultĂ© le ).
- « Tchad : l'arrestation du directeur d'un journal provoque l'indignation », Radio France internationale,â (lire en ligne).
- (en) « Chadian journalist imprisoned after report on airline's alleged weapons smuggling », CPJ, (consulté le ).
- « Tchad : le journaliste Juda Allahondoum a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© », Radio France internationale,â (lire en ligne).
- MakaĂŻla Nguebla, « DĂ©chĂ©ance de Kebzabo, acte II: Voici comment le journaliste Juda Allahondoum s'est engagĂ© aux cĂŽtĂ©s de Baltazar et Avenir pour dĂ©truire Kebzabo », Makaila,â (lire en ligne).
- Stanyslas Asnan, « Juda Allahondoum, reconduit Ă la tĂȘte du patronat de presse tchadienne », Le Pays,â (lire en ligne).