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Juan Atkins

Juan Atkins est un musicien américain né le [1]. Il est considéré comme l'un des trois pères fondateurs d'un style particulier de musique électronique : la techno. Son style s'oriente plus particulièrement vers le son electro.

Juan Atkins
Description de cette image, également commentée ci-après
Model 500 durant le DEMF 2007 Ă  DĂ©troit
Informations générales
Surnom Model 500
Infiniti
Genre musical Techno de DĂ©troit, electro, techno minimale
Années actives 1981 à aujourd'hui
Labels Metroplex

Biographie

NĂ© en 1962 au nord-ouest de DĂ©troit, Juan Atkins commence la musique en jouant de la guitare basse et de la batterie. Alors qu'il est adolescent, ses parents dĂ©mĂ©nagent dans la petite ville de Belleville situĂ©e au sud-ouest de DĂ©troit. Il y Ă©coute notamment les Ă©missions de radio animĂ©e par un certain Charles Johnson plus connu sous le nom de The Electrifying Mojo. Cet homme clĂ© sĂ©vit de 1977 Ă  1982 sur la radio locale WGPR puis trois ans sur WJLB. Lors de ses Ă©missions, il programme aussi bien le funk « extra-terrestre Â» produit par Funkadelic ou Parliament que des groupes europĂ©ens de pop synthĂ©tique tels Kraftwerk, Telex, les expĂ©rimentations post-disco de Giorgio Moroder, sans oublier de la new wave, de la musique soul, Prince, etc. Ce mĂ©lange aura une grande importance dans l'Ă©mergence de la techno.

En 1973-74, Juan Atkins assiste à un concert des Funkadelic dont la musique et les excentricités scéniques l'impressionnent. Il déclarera « J'ai été élevé au biberon des Funkadelic ».

En 1977, Juan Atkins ressent - selon ses dires - une « claque Â» musicale au moment de la sortie de I Feel Love, le tube chantĂ© par Donna Summer et composĂ© par Giorgio Moroder.

En 1979, il découvre un an après sa sortie le titre The Robots extrait de l'album de Kraftwerk Man Machine. Pour Juan Atkins, l'ère de la musique électronique a ainsi commencé avec ces deux titres.

Au lycée de Belleville, Juan Atkins se lie d'amitié avec deux jeunes musiciens Derrick May et Kevin Saunderson avec lesquels il crée le collectif Deep Space Soundworks. Les trois compères seront plus tard considérés comme les pères fondateurs de la techno. C'est à ce moment que Juan Atkins achète son premier synthétiseur, un Korg MS-10.

Après le lycĂ©e, Juan Atkins Ă©tudie la musique au Washtenaw County Community College oĂą il rencontre Richard Davis (qui se fait appeler « 3070 Â»), prĂ©sentĂ© comme un « expert en synthĂ©tiseur Â» et ami de The Electrifying Mojo. Il possĂ©dait notamment Ă  l'Ă©poque un Roland RS-09 et une boĂ®te Ă  rythmes Roland Boss DR-55.

En 1981, The Electrifying Mojo passe rĂ©gulièrement l'album Computer World de Kraftwerk. Juan Atkins et Rick Davis crĂ©ent le groupe Cybotron et sortent leur premier single Alleys Of Your Mind sur leur label Deep Space Records. Selon Atkins, il s'en vendit Ă  DĂ©troit 15 000 exemplaires. Juan Atkins est alors très influencĂ© par la pop synthĂ©tique auquel il mĂ©lange des influences plus funk. Juan Atkins dira Ă©galement s'ĂŞtre inspirĂ© de la pensĂ©e du futurologue Alvin Toffler telle qu'exprimĂ©e dans ses livres Future Shock et The Third Wave. L'un des chapitres de The Third Wave s'intitule ainsi Techno-Rebels.

En 1982, Cybotron produit un nouveau single, Cosmic Cars, sur Deep Space Records puis en 1983 son premier album Enter chez Fantasy Records. Clear, le dernier titre instrumental de cet album va faire l'objet la même année d'un single 12" chez Fantasy. Il est considéré comme la matrice du son electro.

En 1984, le morceau Techno City de Cybotron fait apparaître le mot techno dans le domaine musical. Cette appellation sera concrétisée en 1988 avec la compilation Techno! The New Dance Sound Of Detroit réalisée par le label britannique Ten Records Ltd.

En 1985, à la suite d'un désaccord d'ordre musical avec Rick Davis (ce dernier étant plus attiré par le rock), Juan Atkins quitte Cybotron et fonde le label Metroplex. Il produit ses premiers titres (No UFO's, The Chase, Night Drive, Interference) sous le pseudonyme Model 500. Ces titres seront compilés en 1993 par le label belge R&S Records dans Classics (compilation publiée en vinyle et CD).

Au début des années 1990, il remixe de nombreux artistes et collabore à de nouveaux projets au sein des labels R&S Records et Tresor. Son premier album, Deep Space, sort en . Fin 1998, Atkins collabore de nouveau avec le label Tresor sous le pseudonyme Infiniti.

DĂ©but 1999, il publie un nouvel album, Mind and Body sur le label R&S Records.

Model 500

Utilisé à partir de 1985, Model 500 a été le pseudonyme privilégié de Juan Atkins pour ses productions electro solo. Depuis 2008, Model 500 a été reconverti en une formation live regroupant Juan Atkins et trois membres d'Underground Resistance: Mad Mike, Mark Taylor et DJ Skurge.

The Belleville Three

The Belleville Three est un trio de DJs/producteurs regroupant Juan Atkins, Kevin Saunderson et Derrick May.

Discographie partielle

Sous le nom de Model 500 (Ă  partir de 1985)

Sous le nom de Channel One (1986-1987)

  • Technicolor (Metroplex, 1986)
  • It's Channel One (Thunder Records, 1987)

Sous le nom d'Audio Tech (1987-1997)

  • I'm Your Audio Tech (Express Records, 1987)
  • Urban Alternative 2 (Mboz, 1997)

Sous le nom de Triple XXX (1987)

  • The Bedroom Scene (Express Records, 1987)

Sous le nom de Infiniti (1991-1995)

  • The Infiniti Collection (Tresor, 1996)
  • Never Tempt Me (Tresor, 1998)
  • Skynet (Tresor, 1998)

Sous le nom de Model 600 (2002)

Juan Atkins (sous son propre nom)

  • Wax Trax! Mastermix Volume 1 (Wax Trax!, 2005)
  • The Berlin Sessions (Tresor, 2005)
  • 20 Years Metroplex: 1985 - 2005 (Tresor, 2005)

Voir aussi

Bibliographie

  • Guillaume Bara, La techno, Paris, Librio, 1999.
  • Nicolas Dambre, Mix, Éditions Alternatives, 2001.
  • Laurent Garnier, David Brun-Lambert, Electrochoc, Paris, Flammarion, coll. Documents, 2003.
  • Mathieu Guillien, Pour une dĂ©finition musicologique de la techno de DĂ©troit, mĂ©moire de Master 1 soutenu Ă  l'UniversitĂ© Paris IV-Sorbonne, 2004
  • Ariel Kyrou, Techno Rebelle – Un siècle de musiques Ă©lectroniques, prĂ©face de Jean-Yves Leloup, postface de Jean-Philippe Renoult, Paris, DenoĂ«l, coll. X-TrĂŞme, 2002.
  • (en) Jon Savage, Techno City, an Evaluation of the History of Cybotron, notes du CD de Cybotron, Interface: The Roots of Techno, Berkeley, Fantasy, 1994.
  • Peter Shapiro, Modulations, Une histoire de la musique Ă©lectronique, Éditions Allia, 2004.
  • (en) Dan Sicko, Techno Rebels – The Renegades of Electronic Funk, New York, Billboard Books, 1999.
  • David Toop, Ocean of Sound, ambient music, mondes imaginaires et voix de l'Ă©ther, traduit par Arnaud RĂ©veillon, Paris, L'Éclat, Coll. Kargo, 2004.

Références

Liens externes

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