Underground Resistance
Underground Resistance, connu sous le sigle UR (à prononcer You Are), est un label de musique électronique et un collectif de producteurs, de musiciens et de DJ fondé à Détroit le par Mike Banks (dit « Mad Mike »), Jeff Mills, Robert Hood et Darwin Hall (alias « D-Ha »).
Filiale | Los Hermanos, Red Planet, Somewhere In Detroit, Soul City |
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Fondation | 1990 |
Fondateur |
Mike Banks Jeff Mills |
Genre |
Techno de DĂ©troit Electro |
Pays d'origine | États-Unis |
Siège | Détroit |
Site web | Underground Resistance |
Pays d'origine | Détroit États-Unis |
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Genre musical | Techno, electro |
Années actives | Depuis 1990 |
Labels |
Underground Resistance Submerge Recordings Somewhere In Detroit Tresor |
Site officiel | undergroundresistance.com |
Membres |
Mad Mike James Pennington Andre Holland Cornelius Harris Dan Caballero Frankie Fultz Galaxy 2 Galaxy Gerald Mitchell Ghetto Tech Marc Floyd Mark Taylor Milton Baldwin Chuck Gibson Raphael Merriweathers Jr. Santiago Salazar |
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Anciens membres |
Jeff Mills Robert Hood DJ Rolando Drexciya |
Comme la plupart des labels techno de Détroit, Underground Resistance est majoritairement composé d'artistes Noirs américains, mais il est bien davantage impliqué dans la communauté noire de Détroit et plus engagé politiquement contre une situation sociale toujours très difficile pour les Afro-Américains de cette ville. Inspiré de l'éthos militariste de Public Enemy, le label fonctionne en autarcie, disposant non seulement de ses propres studios d'enregistrement mais aussi de sa propre structure de distribution : Submerge. UR a toujours mis en avant la production musicale et l'ego du musicien (ou du disc-jockey) en retrait, d'où un anonymat revendiqué (utilisation systématique de pseudonymes, peu ou pas d'apparitions dans les médias).
Origines
C'est dans les ghettos noirs de Détroit qu'est né Underground Resistance. Le collectif porte en lui cette volonté forte de rester en marge des systèmes de production musicale classiques, et de privilégier la musique au musicien
Dans les années 1990, Underground Resistance a incarné un idéal, de changement social face à une histoire marquée par la ségrégation ethnique, sociale et spatiale, et de combat contre l'imposition des majors et de la société de consommation.
Si UR symbolise à lui seul la techno de Détroit, son catalogue n'en est pas moins très varié, inspiré tant par le funk, le P-funk et le son de la Motown que par la soul ou la house de Chicago. Dans le domaine plus strictement électronique, on retrouve des influences de musique industrielle et d'EBM (soit les premiers pas de Jeff Mills en tant que producteur), ainsi que de nombreux éléments Electro propres à Kraftwerk et Cybotron. Jusqu'en 1992, la plupart des productions du label ont été le fait de Mike Banks, Jeff Mills et Robert Hood (selon diverses combinaisons ou en solo, sous les noms Underground Resistance, X-101 ou X-102). Jeff Mills et Robert Hood ont ensuite quitté la formation pour poursuivre leurs carrières personnelles, avec succès.
Pour Mike Banks, UR a été et reste une plateforme destinée avant tout aux artistes de Détroit. Il est resté fidèle à sa ligne de conduite inflexible, communautaire et indépendante, au détriment d'un succès international toujours à portée de main.
Style et production
En tant que collectif de producteurs, DJ et musiciens, Underground Resistance a produit de nombreux artistes aux sonorités diverses et variées. Le collectif définit ses genres musicaux comme étant : « Hi-tech soul, Cosmic jazz-funk, Riot disco, Timeless electro » [1], révélant ainsi son goût pour l’éclectisme et le mélange des styles, tout en montrant ses influences du hip-hop, de la Motown, du funk, de la soul, ou de la house[2].
La techno de Underground Resistance garde cependant dans son côté très industriel la trace de Detroit et a forgé l'image de la techno de Detroit[3].
UR est à l'origine de morceaux fondateurs d'une techno militante et politique. Punisher, sorti en 1991, envoie ainsi un message fort de rage, de misère et de colère, sur fond de référence à Kraftwerk[4].
Membres
Membres actuels
Liste non exhaustive des membres actuels.
- Buzz Goree
- Cornelius Harris, alias Atlantis
- DJ 3000
- DJ Dex, alias Nomadico
- Milton Baldwin, alias DJ Skurge
- James Pennington, alias Suburban Knight
- Lamont Norwood, alias DJ Digital
- Mike Banks
- Raphael Merriweathers Jr., alias The Unknown Soldier
- Santiago Salazar alias DJ S²
- Scan 7
- DJ Stingray
Anciens membres
- Drexciya
- Jeff Mills
- Robert Hood
- Darwin Hall alias D-Ha
- DJ Rolando alias The Aztec Mystic
Labels
Le collectif est Ă l'origine de plusieurs labels, parmi lesquels on peut compter : Happy Records, Happy Soul, Red Planet, World Power Alliance, Somewhere In Detroit, Submerge[1].
Discographie partielle
1990 : Underground Resistance - Your Time Is Up (UR-001) |
1991 : Underground Resistance - Nation 2 Nation (UR-005)
Notes :
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1991 : X-101 - Sonic Destroyer (UR-013.5)
Notes :
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1992 : Underground Resistance - World 2 World (UR-020)
Notes :
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1999 : The Aztec Mystic - Knights Of The Jaguar EP (UR-049)
Notes :
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Bibliographie
- Guillaume Bara, La Techno, Paris, Librio, 1999 (ISBN 978-2277302650)
- Laurent Garnier, David Brun-Lambert, Electrochoc, Paris, Flammarion, coll. Documents, 2003 (ISBN 2080683926)
- Mathieu Guillien, Pour une définition musicologique de la Techno de Détroit, mémoire de Master 1 soutenu à l'Université Paris IV-Sorbonne, 2004
- Ariel Kyrou, préface de Jean-Yves Leloup, postface de Jean-Philippe Renoult, Techno Rebelle – Un siècle de musiques électroniques, Paris, Denoël, coll. X-Trême, 2002 (ISBN 978-2207253526)
- (en) Dan Sicko, Techno Rebels – The Renegades of Electronic Funk, New York, Billboard Books, 1999 (ISBN 978-0823084289)
- David Toop, trad. Arnaud Réveillon, Ocean of Sound, ambient music, mondes imaginaires et voix de l'éther, Paris, L'Éclat, Coll. Kargo, 2004 (ISBN 978-2841621736)
Notes et références
- (en) « UNDERGROUND RESISTANCE - info », sur facebook.com
- « Mad Mike : le fondateur d'Underground Resistance en interview dans Trax Magazine », sur Traxmag.com
- « Underground Resistance », sur novaplanet.com
- Quentin Monville, « Morceau classique : “Punisher” d’Underground Resistance, la révolte depuis 1991 », Les Inrocks - en ligne,‎ (lire en ligne).