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Joseph Mathon de la Cour

Charles-Joseph Mathon de la Cour, né le à Lyon où il est mort guillotiné le , est un homme de lettres, journaliste et traducteur français.

Joseph Mathon de La Cour
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  55 ans)
Lyon
Nom de naissance
Charles-Joseph Mathon de La Cour
Nationalité
Activités
Période d'activité
Père
Parentèle
Antoine-Marin Lemierre (beau-frère)
Autres informations
A travaillé pour
Journal de Lyon (d) (-)
Almanach des Muses (-)
Journal des Dames ( - )
Membre de

Biographie

Fils du mathématicien Jacques Mathon de La Cour, il termina ses études à Paris, et se fit connaitre dans le monde par la variété de ses connaissances[1]. Devenu le beau-frère du poète Antoine-Marin Lemierre, il entretint des relations suivies avec les lettrés et les artistes, qui eurent souvent recours à sa générosité, et remporta plusieurs prix dans les concours de l’Académie des Inscriptions et d’autres sociétés savantes[1].

Rappelé à Lyon, en 1770, par la mort de son père, il continua d’y cultiver les lettres et d’y encourager tout ce qui avait un but d’utilité publique[1]. Après avoir contribué à la fondation de la Société philanthropique, il entretint pendant quelque temps un lycée propre à faciliter aux artistes l’exposition de leurs œuvres[1].

Il chercha Ă  rendre l’eau du RhĂ´ne commune dans tous les quartiers de la ville ; il fit venir Ă  ses frais des ouvriers de Paris, afin de rendre le pain meilleur et moins cher au moyen de la mouture Ă©conomique[1]. C’est encore Ă  lui qu’on dut les secours aux mères nourrices ainsi qu’un asile pour les jeunes enfants[1]. Rapportant tout au bien gĂ©nĂ©ral, il nĂ©gligeait le soin de ses propres affaires et ne songeait qu’à celles des autres[1]. Plus d’une fois, il supplĂ©a par des emprunts Ă  l’insuffisance de ses revenus dans l’unique motif de rendre plus de services[1].

Il a été élu à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le 2 mai 1780[2].

En 1784, il fonda le Journal de Lyon[3], et y fit insérer un grand nombre de morceaux en vers et en prose[1]. Il a en outre coopéré à la rédaction des premiers volumes de l’Almanach des Muses, du Journal de Musique, du Journal des dames de à [2], et de plusieurs Almanachs de Lyon[1].

Par les Ă©crits qu’il publia sur la rĂ©forme des finances, Mathon s’associa aux principes de la RĂ©volution française, mais il fut victime de son attachement pour ses concitoyens, dont il avait voulu, durant le siège de Lyon, partager les dangers et les souffrances[1]. Traduit devant le Tribunal rĂ©volutionnaire de Lyon, pour avoir rempli les fonctions de prĂ©sident de section après le renversement de Chalier, , il ne chercha pas Ă  Ă©luder le sort qui l’attendait :

« Tu Ă©tais noble, lui dit le prĂ©sident Dorfeuille, tu n’as pas quittĂ© Lyon pendant le siège ; lis le dĂ©cret, tu peux prononcer toi mĂŞme sur ton sort. Il est sĂ»r, rĂ©pondit Mathon, que cette loi m’atteint, et je saurai mourir[1]. »

Condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Lyon, le , il fut guillotiné, le même jour[1]. Il était connu dans le monde par l’amabilité de son caractère[1]. Enfin, les archives de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon contiennent plusieurs mémoires de sa composition[1].

Publications

Testament de M. Fortuné Ricard, édition italienne, 1787
  • Lettres Ă  Madame***, sur les peintures, les sculptures et les gravures exposĂ©es dans le salon du Louvre en 1763, 1763.
  • OrphĂ©e et Eurydice, tragĂ©die-opĂ©ra, par M. Calsabigi, traduite de l’italien, avec des rĂ©flexions sur cette pièce, 1764.
  • Par quelles causes et par quels degrĂ©s les lois de Lycurgue se sont altĂ©rĂ©es chez les LacĂ©dĂ©moniens jusqu’à ce qu’elles ayent Ă©tĂ© anĂ©anties, Lyon et Paris, 1767, in-8°.
    Cette dissertation, couronnée la même année par l’Académie des Inscriptions, avait inspiré à l’auteur l’idée de composer une histoire de Lacédémone, mais cet ouvrage n’a pas paru.
  • Discours sur le danger de la lecture des livres contre la religion par rapport Ă  la sociĂ©tĂ©, 1770.
  • Discours sur les meilleurs moyens de faire naitre et d’encourager le patriotisme dans une monarchie : qui a remportĂ© le prix dans l’AcadĂ©mie de Châlons-sur-Marne, le 25 aout 1787, Paris, Cuchet & Gattet, , 56 p. (lire en ligne).
  • Collection de comptes-rendus, pièces authentiques, Ă©tats et tableaux concernant les finances de France depuis 1758 jusqu’en 1787, 1788.
  • Discours sur le patriotisme français ; Lyon, 1762, in-8°.
  • Lettres sur l’Inconstance, Paris, 1763, in-12, Ă  l’occasion de la comĂ©die de Dupuis et Desronais, par CollĂ©.
  • Lettres sur les peintures, sculptures et gravures exposĂ©es au salon du Louvre, Paris, 1763-1765-1767, 3 vol. in-12.
  • OrphĂ©e et Euridice, opĂ©ra trad. de l’italien, 1765, in-12.
  • Lettre sur un fait concernant l’inoculation, 1765, in-8°.
  • Sur le danger de la lecture des livres contre la religion, Paris, 177o, in-8°.
    Discours couronné par l’Académie de l’immaculée Conception de Rouen.
  • Lettres sur les Rosières de Salency, Lyon, 1782, in-12.
  • Testament de M. FortunĂ© Ricard, maitre d'arithmĂ©tique Ă  D***, Lyon, (lire en ligne), in-8°.
    • (it) Metodo aritemetico di far molto con poco ossia testamento aritmetico-politico, Venise, Antonio Graziosi, (lire en ligne)
  • Collection des comptes-rendus, pièces authentiques, Ă©crits et tableaux concernant les finances de la France depuis 1758 jusqu’en 1789, Paris, 1788, in-4°.
  • Sur le patriotisme dans une monarchie ; Paris, 1788, in-8°.
    Discours ayant obtenu un prix à l’Académie de Châlons-sur-Marne en 1787.

Notes et Références

  1. Ferdinand Höfer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours : avec les renseignement bibliographiques et l’indication des sources à consulter, t. 34, Paris, Firmin Didot, , 1023 p. (lire en ligne), p. 261-3.
  2. Dict. Académiciens de Lyon, p. 856.
  3. Claude LABROSSE, « Journal de Lyon », sur dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr (consulté le ).

Sources

  • Ferdinand Höfer, Nouvelle biographie gĂ©nĂ©rale depuis les temps les plus reculĂ©s jusqu’à nos jours : avec les renseignement bibliographiques et l’indication des sources Ă  consulter, t. 34, Paris, Firmin Didot, , 1023 p. (lire en ligne), p. 261-3
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littĂ©ratures, Paris, Hachette, 1876, p. 1357
  • Collectif et Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des AcadĂ©miciens de Lyon : 1700-2016, Ă©d. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN 978-2-9559-4330-4, prĂ©sentation en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Liens externes

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