Joseph Eglem
Joseph Arthur Ghislain Yvon Eglem, né le à Châtelet et décédé en en Allemagne, est un militaire de carrière belge. Il se marie à Lier le avec Leonia Van In.
Biographie
Première Guerre mondiale
Fervent patriote, il se présente le comme volontaire de guerre à l'Hôpital Militaire d'Anvers. Il est incorporé au T.A.S.S. 5 D.A. (Troupe Auxiliaire Service Sanitaire 5e division armée). Le il est désigné d'office par le médecin principal Lebrun pour les formations sanitaires de Calais (organisation des hôpitaux de la base de Calais) et mis à disposition du Général Jean-Baptiste ROLAND, médecin de la 6e Division Armée.
Le , il est désigné d'office pour le C.I. de Saint-Lô et promu Caporal le . Le , présent au Centre Instruction Sous-Lieutenant Auxiliaire Infanterie de Bayeux puis retourne mi-décembre à Saint-Lô promu sergent puis adjudant le . Il redevient sergent à sa demande pour aller au front et est incorporé le au 12e de ligne. Il est aimé et respecté de ses hommes et fortement apprécié par tous ses supérieurs. Il est grièvement blessé par balle à Moorslede, au cours des violents combats pendant l’attaque du lors de l’offensive des Flandres - Bataille de l’Yser. Commissionné Sous-Lieutenant Auxiliaire d'Infanterie le 1er mai 1919 ensuite nommé Sous-Lieutenant d'infanterie le 1er novembre 1919.
Entre-deux-guerres
Eglem quitte le 12e de ligne le désigné pour être détaché à l'hôpital de Liège pour donner les éléments d'un enseignement militaire aux jeunes médecins et infirmiers jusque fin , il passe alors au Dépôt Divisionnaire de la 3e Division Armée. Nommé Lieutenant le par A.R. Il est ensuite réaffecté le au 12e de Ligne (réorganisation). Satisfait à l'examen de Capitaine le et finalement nommé Capitaine le . Prête serment le . Il assure un excellent service et le est muté au 14e de Ligne. Son état de santé va subitement péricliter. Le , il est mis en congé pour 30 jours de convalescence. Son invalidité de guerre, sa bronchite chronique emphysémateuse et son rhumatisme. ne lui permettent plus de prendre le commandement d'un régiment d'active. Déçu, il lutte contre cette décision mais en vain. Il est mis en pension anticipée le . Le couple habite alors au 17 de la rue des Échevins à Ixelles.
Seconde Guerre mondiale
Il a, dès le lendemain de la capitulation de la Belgique, entrepris de former un groupe de résistance qu'il intègre plus tard, en , dans le réseau baptisé 3 Mousquetaires dont il est un des trois fondateurs et cela par l'union avec deux autres groupes déjà formés par Ernest Havaux et René Watteau. Il est le Commandant de Section Porthos (de son nom de code). Le réseau fait partie du service renseignement et action et service renseignement zéro[1]. Il fait également partie de l'Opération Conjugal et reçoit des directives de Londres via l'agent parachutiste Jean Scohier. Son état-major est composé de Joseph dit Julien Lincé, Jacques Storck, Jean Pirnay, Jules Waroquet ... Ces dirigeants de sa section ont de nombreux contacts avec la Légion belge, le commandant Claser lui-même, mais surtout avec Richard Defroyennes un des adjoints de ce dernier. Des réunions régulières sont organisées avec d’autres chefs de groupe d’autres réseaux. Nombreuses dans le secteur Jette et Laeken.
Ses agents de Bruxelles recrutent, forment et organisent des groupes dans tout le pays. Leurs activités sont les sabotages, renseignements militaires, politiques, économiques, l’aide aux réfractaires, juifs, alliés et personnes en fuite, émission de faux papiers, la propagande anti allemande tracts et la distribution de journaux clandestins. Le , il prévient des membres du groupe dont Willy Manderveld qu'ils étaient recherchés par la Gestapo, leurs noms étant sur une liste.
Joseph Eglem se fait arrêter le [1]. Il subit de très nombreux interrogatoires et est inculpé par les allemands pour espionnage, aide à l'ennemi ... Les allemands veulent le faire juger par un tribunal militaire en Allemagne. Il est déporté au camp de concentration de Dachau où il arrive le . Le matricule 100883 y décède le .
Titres et décorations
- 3 Chevrons de Front (25-08-1919)
- Croix de Guerre 1914-1918 O.J.A. (le 03-02-1919)
- MĂ©daille de la Victoire 1914-1918 le (11-10-1919)
- Médaille commémorative de la campagne 1914-1918 (le 15-11-1919)
- Chevalier de l’Ordre de la Couronne (A.R. 24879 du 08-04-1930)
- MĂ©daille du Volontaire Combattant (A.R. 28921 du 08-09-1930)
- Chevalier de l’Ordre de Léopold (A.R. 713 du 08-04-1935)
- Croix du Feu (A.R. du 15-11-1935)
- Croix de l’Yser en date du 20.07.1919 (A.R. du 12-01-1922)
- Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold II avec palmes
- Croix de Guerre 1940-1945 avec palmes
- MĂ©daille de la RĂ©sistance 1940-1945
- Médaille commémorative de la Guerre 1940-1945 Deux éclairs entrecroisés
Bibliographie
- Fernand Strubbe, Services secrets belges 1940-1945, Union des services de renseignement et d'action,
- Philippe Leblanc, Comète, le réseau derrière la ligne DD, Memogrames les Éditions de la Mémoire, Arquennes,
- Yaëlle Van Crombrugge, Les Espions Zéro dans l'ombre du pouvoir, 1940-1944, Éditions Racine,
Notes et références
- CEGES AA 1033/262-2, 263-1, 263-2