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Joseph Cesari

Joseph Césari, surnommé Jo Césari, « Jo le Chimiste » ou encore « Le chimiste aux doigts d'or », né le et mort le est un célèbre chimiste producteur d'héroïne, membre de la French Connection.

Joseph Cesari
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Biographie
Naissance
Décès
(à 57 ans)
Marseille 9e
Nom de naissance
Joseph André Césari
Activité
Autres informations
Membre de

Biographie

Joseph André Césari naît le à Bastia et est d'abord employé comme garçon de bord sur des paquebots assurant la liaison entre Marseille et l'Indochine française puis devient ensuite débitant de boissons. Ce serait son demi-frère, Dominique Albertini, ancien préparateur en pharmacie, qui l'initie à la fabrication de l'héroïne. Dominique Albertini, chimiste surdoué, en fuite depuis 1963, a fait ses classes dans le laboratoire clandestin de Bandol, installé par Paul Carbone dans les années 1930.

Césari se fait rapidement remarquer par ses qualités professionnelles de chimiste et sa discrétion nécessaires à son activité. Il devient le chimiste le plus célèbre de la French Connection. Il est notamment surnommé « Monsieur 98 % » en référence aux quantités d'héroïne qu'il parvient à synthétiser après plusieurs étapes de transformation et de purification dont il a le secret. Il parvient à produire avec un kilogramme de morphine-base, généralement en provenance de Turquie, 980 grammes d'héroïne no 4 sous forme de fine poudre blanche d'une pureté exceptionnelle de 98 %, là où ses concurrents chimistes ne dépassent pas un rendement de 60 à 70 % d'héroïne pour un kilogramme de morphine-base[1].

S'enrichissant ostensiblement et menant un grand train de vie, il achète à son nom une superbe demeure près de Rians, composée de deux maisons de maître, une ferme, une bergerie ainsi que des écuries, sur un terrain de 420 hectares dans le département du Var.

Première arrestation en 1964

Césari est arrêté le avec cinq complices, Albert Véran, son épouse Anna Palladino, Roger Caluzzi, Jean Gallorini et Roger Chaves, en possession de 60 kg de morphine-base et 80 kg d'héroïne[2]. De manière à ne pas se faire repérer par les truands, les policiers se sont déguisés en chasseurs et ont simulé un accident de chasse. « Jo le chimiste » est condamné à 7 ans de prison ferme, quatre millions de francs d'amende et 300 000 francs de dommages et intérêts. En , après sept ans de détention, il est libéré. Son demi-frère, Dominique Albertini est décédé le durant la détention de Césari.

Reprise des activités criminelles et seconde arrestation en 1972

Le , Césari est de nouveau arrêté pour un motif identique. Comme la législation pénale visant les tranfiquants de drogue s'est considérablement durcie et qu'il est en situation de récidive, il encourt vingt années de réclusion et, compte tenu de son âge, risque de mourir sans avoir retrouvé la liberté. Tous ses biens sont au nom de son épouse qui est aussi arrêtée.

Suicide en prison

Le , Joseph Césari est trouvé pendu dans sa cellule de la prison des Baumettes au moyen d'une corde fabriquée avec des draps et est déclaré mort à l'âge de 57 ans[3].

Avec sa mort, son héroïne d'une pureté exceptionnelle disparaît du marché.

Notes et références

  1. « Joseph Césari s'est donné la mort dans sa cellule », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  2. Le Monde, « Joseph Césari qui a fabriqué 250 kilos d'héroïne tente de se faire passer pour un " amateur " », sur lemonde.fr (consulté le )
  3. « Drogue : le F.B.I. contre Marseille », sur Le Nouvel Observateur,

Bibliographie

  • Jérôme Pierrat, Une histoire du milieu, 2003 et Caïds Story, un siècle de grand banditisme, 2011
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