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Joseph Évrard

Joseph Alphonse Marie Évrard ( - ) est un ecclésiastique français, évêque de Meaux de 1937 à 1942.

Joseph Évrard
Image illustrative de l’article Joseph Évrard
Biographie
Nom de naissance Joseph Évrard
Naissance
Muncq-Nieurlet
Décès
Saint-Omer
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Meaux
–

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Joseph Évrard est né le , à Muncq-Nieurlet, dans une famille de notables paysans, conservateurs et catholiques (il était le fils de Joseph Évrard (rentier) et de Marie Daullé). Il reçoit une éducation chrétienne dans sa famille, puis au collège des Jésuites de Boulogne, au moment de la « guerre scolaire » en 1901, enfin au collège Saint-Bertin de Saint-Omer. Il se destine très tôt à la vocation sacerdotale et est ordonné prêtre le . Néanmoins, sa vive intelligence le conduit à compléter sa formation à Rome d'où il revient en 1914, docteur en droit canon.

Il est nommé professeur au Grand Séminaire d'Arras quand survient la guerre qu'il accomplit comme brancardier et aumônier volontaire (au 208e régiment d’infanterie). De 1919 à 1929, il enseigne la morale et l'apologétique au Grand Séminaire tout en assurant le service de deux paroisses dévastées et privées de prêtre. En 1929, il est nommé curé de la paroisse minière de Bruay-en-Artois où il se distingue par son dynamisme, par son désir de se rapprocher de ses ouailles et de développer l'Action catholique. Il poursuit la même œuvre à Calais où il est archiprêtre de 1933 à 1937.

Il est consacré évêque le pour le diocèse de Meaux par l'évêque d'Arras, Mgr Dutoit. Il s'y efforce d'accomplir sa tâche avec talent, mais s'y révèle plus pasteur qu'administrateur, d'où des critiques que cet homme de la "campagne" supporte mal. Malade, il abandonne sa charge en pour un repos prolongé et finit par démissionner en 1942. Il devient alors évêque titulaire de Dionysopolis.

Pendant de longues années, il se transforme en un évêque itinérant qui visite les paroisses du diocèse d'Arras et d'autres régions de France. Il est l'observateur attentif d'une époque, celle de la Seconde Guerre et des années d'après-guerre, au miroir de la chrétienté. Guidé par son âme de pasteur, il participe aussi à toutes les manifestations de la foi religieuse et est l'un des artisans essentiels du « Grand Retour » de la Vierge de Boulogne dans l'immédiat après-guerre. D'une foi profonde, conscient de sa mission, son souci constant consiste à rapprocher les âmes de Dieu et de développer la ferveur chrétienne. Il sait se rapprocher de ses nombreuses ouailles, mêlant dans sa réflexion les réalités les plus concrètes qui font leur vie quotidienne aux plus hautes spéculations philosophiques.

La publication de ses prônes dominicaux révèle la richesse de ses connaissances théologiques et profanes. Ses notes précieuses et les analyses pertinentes qu'il tire de ses observations lors des visites de paroisse constituent un matériau précieux dans le domaine de la sociologie religieuse qui se développe alors sous l'égide de Gabriel Le Bras, avec lequel il entretient d'étroites relations. Elles portent aussi la marque de ses convictions personnelles ainsi que de sa grande intelligence.

Retiré à Saint-Omer dès 1947, il ralentit ses activités au tournant des années soixante, quand l'âge vient. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1962. Il meurt le , à l'âge de 85 ans.

Distinctions

Bibliographie

  • Christelle Saint-Maxin, Monseigneur Joseph Évrard (1889-1974), UniversitĂ© du littoral, MĂ©moire de maĂ®trise, 1998

Sources

  1. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
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