José Inácio da Costa Martins
José Inácio da Costa Martins (1938, São Bartolomeu de Messines, Silves - , Ciborro, Montemor-o-Novo) est un militaire et homme politique portugais. Parmi les chefs de la Révolution des Œillets, il devient ministre du Travail dans quatre gouvernements successifs mais doit s'exiler après une tentative de coup d'état communiste infructueuse.
José Inácio da Costa Martins | |
Fonctions | |
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Ministre du Travail | |
– | |
Premier ministre | Vasco dos Santos Gonçalves |
Gouvernement | IIe, IIIe, IVe et Ve gouvernement provisoire portugais |
Membre du Conseil d'État du Portugal | |
– | |
Président | António de Spínola |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | São Bartolomeu de Messines, Silves |
Date de décès | |
Lieu de décès | Ciborro, Montemor-o-Novo |
Nature du décès | Accident aérien |
Nationalité | Portugal |
Parti politique | Parti communiste portugais |
Entourage | Vasco dos Santos Gonçalves et Ernesto Melo Antunes |
Profession | Colonel de la Force aérienne portugaise |
Biographie
Révolution des Œillets
José Inácio da Costa Martins est un militaire de carrière. Sous la période de la dictature salazariste, il accède au poste de capitaine dans la Force aérienne portugaise. Il manifeste son désaccord avec le régime autoritaire et est arrêté à trois reprises pour avoir exprimé ses opinions politiques.
En 1974, il est un des chefs de la Révolution des Œillets, renversant la dictature. En effet, en tant que capitaine au sein des Forces aériennes, il est chargé de prendre militairement l'aéroport de Lisbonne le , considéré comme un des deux points stratégiques qui ont permis la victoire du coup d'état.
Carrière politique
Le dictateur António de Oliveira Salazar ayant été renversé, le président António de Spínola lui succède et ce-dernier nomme Costa Martins au Conseil d'État du Portugal le .
Lorsque l'homme politique de gauche Vasco dos Santos Gonçalves arrive à la tête du gouvernement, il décide de nommer José Inácio da Costa Martins, qui est alors proche du Parti communiste portugais, à un poste important. Le , Costa Martins obtient ainsi la fonction de Ministre du Travail au sein du IIe gouvernement provisoire portugais. Il parvient également à conserver cette charge au cours des IIIe, IVe et Ve gouvernements provisoires portugais, soit jusqu'au . À cette date, il est toutefois remplacé par João Pedro Tomás Rosa.
Exil puis retour
Le , il participe à un coup d'état mené par des militaires et hommes politiques communistes et d'extrême-gauche dont le but était de protester contre l'arrivée au pouvoir de personnalités démocrates chrétiennes de droite. Le coup d'état est un échec, Costa Martins est dégradé et on lui retire sa fonction de capitaine dans les Forces aériennes. Il se voit donc forcé de s'exiler à Cuba puis en Angola, deux pays alors dirigés par des gouvernements communistes.
En 1978, son ami Ernesto Melo Antunes, autre communiste entre-temps devenu président de la Commission constitutionnelle et donc fortement respecté au sein de la sphère politique portugaise, l'aide à revenir au Portugal. José Inácio da Costa Martins attaque alors en justice l'état pour l'avoir dégradé et, remportant son procès, il est réintégré dans l'armée et, en raison de son ancienneté, il obtient la fonction de colonel des Forces aériennes.
Le , il décède dans un accident aérien à Ciborro (dans la municipalité de Montemor-o-Novo).