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José Ignacio de Márquez

José Ignacio de Márquez, né à Ramiriquí (Vice-royauté de Nouvelle-Grenade) le et mort à Bogota le , est un avocat et homme d'État colombien. Il fut le deuxième président de la République de Nouvelle-Grenade de 1837 à 1841[1].

José Ignacio de Márquez
Illustration.
Portrait de José Ignacio de Márquez.
Fonctions
2e président de la République de Nouvelle-Grenade

(4 ans)
Élection 1er avril 1837
Vice-président Domingo Caycedo
Prédécesseur Francisco de Paula Santander
Successeur Pedro Alcántara Herrán
Vice-président de la République de Nouvelle-Grenade

(4 ans)
Président Francisco de Paula Santander
Prédécesseur Création du poste
Successeur Domingo Caycedo
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ramiriqui ( Vice-royauté de Nouvelle-Grenade)
Date de décès
Lieu de décès Bogota ( États-Unis de Colombie)
Parti politique Sans étiquette
Conjoint María Antonia del Castillo y Vargas Machuca
Profession Avocat
Religion Catholicisme

José Ignacio de Márquez
Présidents de la Colombie

Biographie

Márquez est né à Ramiriquí, Boyacá et mort à Bogota à l'âge de 86 ans[2].

Il a étudié au Colegio Mayor de San Bartolomé à Bogotá, où il a étudié la jurisprudence et obtenu son diplôme d'avocat à l'âge de 20 ans.

Carrière politique

En 1821, Márquez est élu délégué au Congrès de Cucuta et à 27 ans, il est élu président du congrès. À ce titre, il inaugure et prête serment au général Simón Bolívar, président de la Grande-Colombie et au général Francisco de Paula Santander, en tant que vice-président.

En 1831, Márquez est nommé secrétaire au Trésor par le président Domingo Caycedo.

Dès 1830, le nouveau pays est en butte aux prétentions de son voisin du sud, la nouvelle république d'Équateur, qui considère que les provinces qui appartenaient autrefois à la Real audiencia de Quito (Pasto, Popayán et Buenaventura) sont sous sa juridiction. La Nouvelle-Grenade, pour sa part, s'en tient au redécoupage de la Grande Colombie effectué en 1824 et considère ces provinces comme siennes car faisant partie de l'ancien District de Nouvelle-Grenade. La crise diplomatique débouche sur un affrontement armé entre le 7 février et le qui voit la victoire de la Nouvelle-Grenade[3]. Malgré la signature d'un traité, les tensions diplomatiques entre les deux pays continueront jusqu'à la signature en 1916 du traité Muñoz Vernaza-Suárez[4], qui fixe définitivement la frontière commune[5].

Pendant ce temps, le la convention Grenadine fait officiellement de la Nouvelle-Grenade une république appelée République de Nouvelle-Grenade. Une nouvelle constitution est adoptée le qui établit un régime présidentiel et le général Francisco de Paula Santander, de retour d'exil, est élu président par le Congrès à titre provisoire. Santander est réélu en 1833 pour quatre ans.

Le Congrès élit Márquez comme vice-président auprès du général Santander. Ainsi, le 10 mars 1832, lors d'un voyage à l'étranger de Santander, Márquez occupa la présidence en tant que président par intérim.

Présidence

Le , le général José María Obando est battu lors de l'élection présidentielle par Márquez[6].

La décision du Congrès de supprimer les couvents mineurs de la région de Pasto provoque le le soulèvement de la population très catholique de la région, avec le soutien des fédéralistes libéraux auxquels il sert de prétexte et du général Juan José Flores, dirigeant de l'Équateur voisin. C'est le début de la Guerre des Suprêmes. Le général Pedro Alcántara Herrán est nommé par Márquez pour mater la rébellion et le à Buesaco il met en déroute la force principale des insurgés de Pasto[7]. La réduction des dernières poches de résistance conduit à la capture de José Erazo. Ce dernier accuse le général José María Obando, probable candidat du parti d'opposition aux prochaines élections présidentielles, d'être impliqué dans l'assassinat du maréchal bolivien Antonio José de Sucre en 1830. Obando est forcé de quitter Bogota. Il se dirige vers Pasto et rejoint la rébellion. La mort de Francisco de Paula Santander en mai 1840 en fait le chef de l'opposition. Il sort de Pasto et démarre une insurrection en juillet 1840. Celle-ci est matée par le gouvernement central de Márquez grâce à l'aide du président équatorien Juan José Flores[8].

Cette intervention extérieure provoque un soulèvement général. Les chefs rebelles prononcent la sécession de leurs provinces transformées en États souverains, se donnent le titre de « chefs suprêmes » (en espagnol : jefes supremos, d'où le nom de ce conflit), et déclarent qu'ils ne réintégreront la Nouvelle-Grenade que lorsque celle-ci sera devenue une fédération. Toutefois les insurgés libéraux ne peuvent parvenir à s'unir politiquement et militairement ce qui conduit à la déroute de José María Obando, leur unique leader ayant assez de prestige pour briguer la présidence. Ils ressortent donc de ce conflit passablement affaiblis. Le président Márquez termine son mandat de manière énergique grâce à cette guerre.

Notes et références

  1. Arismendi Posada, Ignacio; Gobernantes Colombianos; trans. Colombian Presidents; Interprint Editors Ltd., Italgraf, Segunda Edición; Page 37; Bogotá, Colombia; 1983
  2. Arismendi Posada, Ignacio; Gobernantes Colombianos; trans. Colombian Presidents; Interprint Editors Ltd., Italgraf, Segunda Edición; Page 40; Bogotá, Colombia; 1983
  3. (es) « Guerra del Cauca y Tratado de Pasto »
  4. (es) Traité Muñoz Vernaza-Suárez [PDF], sur www.sogeocol.edu.co
  5. (es) Frontière entre la Colombie et l'Équateur, sur www.sogeocol.edu.co
  6. (es) Javier Ocampo López, José Ignacio de Márquez, Bibliothèque Luis Ángel Arango
  7. (es) Eugenio Gutiérrez Cely, Márquez y la guerra de los supremos. Caudillos regionales contra el gobierno central, Revista Credencial Historia no 45 (septembre 1993), Bibliothèque Luis Ángel Arango
  8. (es) Francisco U. Zuluaga R., José María Obando : omisión, traición y rebelión, Revista Credencial Historia no 19 (juillet 1991), Bibliothèque Luis Ángel Arango

Liens externes

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