John Walker Lindh
John Phillip Walker Lindh (né le ) est un citoyen américain capturé en tant que combattant ennemi des États-Unis pendant l'invasion de l'Afghanistan en . Après avoir purgé une peine de prison de 17 ans aux États-Unis à partir de 2002, il a été relâché sous probation pour les trois années suivantes.
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
John Philip Walker Lindh |
Nationalités | |
Formation |
Redwood High School (en) |
Activité |
Lieux de détention |
Qala-i-Jangi (), Camp Rhino (en) (), USS Bataan (- |
---|
Biographie
Converti à l'islam sunnite en Californie à l'âge de 16 ans, Lindh se rend au Yémen en 1998 pour étudier l'arabe et demeure 10 mois sur place. Il y retourne en 2000, puis se rend en Afghanistan pour soutenir les talibans. Il reçoit un entraînement dans un camp militaire situé à Al-Farouq, près de Kandahar. Au camp, il suit des formations données par Oussama ben Laden, chef d'al-Qaïda à cette époque. Après les attentats du 11 septembre 2001, il rejoint les forces militaires qui s'opposent au gouvernement afghan lorsqu'il apprend que les États-Unis collaborent avec l'Alliance du Nord. Lindh a également reçu un entraînement d'Harakat ul-Mujahidin, une organisation jugée terroriste par les États-Unis, dont la base se trouvait au Pakistan[1] - [2].
John Walker Lindh a par la suite été capturé en tant que combattant ennemi des États-Unis pendant l'opération Enduring Freedom (invasion de l'Afghanistan) en . Il a été emprisonné à la forteresse de Qala-i-Jangi, en attente de son transfert vers les États-Unis pour y être jugé. Il participe à la mutinerie de Qala-e-Jangi, un violent affrontement entre, d'un côté, des prisonniers et des talibans et, de l'autre côté, les forces armées alliées pendant lequel au moins cinq cents prisonniers ont été tués[3]. Jugé devant une cour fédérale des États-Unis en , Lindh plaide coupable à deux chefs d'accusations, ce qui lui vaut 20 ans de prison sans libération.
Lindh se faisait appeler Sulayman al-Faris pendant son temps en Afghanistan, mais préfère Abu Sulayman al-Irlandi en 2010[4]. À la suite de sa capture, les médias américains ont préféré l’appeler « John Walker » puisqu'il est citoyen américain[5]. Néanmoins, des médias le surnomment le « Taliban américain »[6].
John Walker Lindh a été libéré le après 17 ans d'incarcération, pour bonne conduite, mais a dû accepter plusieurs restrictions de probation à cause de son soutien à l'idéologie islamiste[7]. La probation s'applique pendant les trois années suivantes[8] - [9].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « John Walker Lindh » (voir la liste des auteurs).
- (en) Statement of Facts, Département de la Justice des États-Unis, (lire en ligne)
- (en) Jane Mayer, The Dark Side : The Inside Story of How the War on Terror Turned into a War on American Ideals, New York, Doubleday, , 392 p. (ISBN 978-0-385-52639-5), p. 73
- (en) Gina Lennox, Forged by war : Australians in combat and back home, Melbourne Universitu Publishing, , p. 20.
- (en) « Cageprisoners: The Ballad of the Fleas » [archive du ], pub, (consulté le )
- (en) Josh Tyrangiel, « The Taliban Next Door », Time magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) « The Real Story of John Philip Walker Lindh–"The American Taliban"–as Told by His Father, Frank Lindh », The Peter Collins Show,
- Matthew Barakat, « 'American Taliban' Lindh freed after 17 years in prison », Associated Press,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Tom Winter et Pete Williams, « 'American Taliban' John Walker Lindh to be released from prison next month », NBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) « John Walker Lindh, The 'American Taliban,' Set To Be Released », sur NPR.org (consulté le )