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John Trevor

Sir John Trevor, né vers 1637 et mort le [1], est un homme politique et juge gallois du royaume d'Angleterre.

John Trevor
Illustration.
Portrait par William Bond.
Fonctions
Président de la Chambre des communes d'Angleterre
– (de facto)
2 juillet 1687 (de jure)
Monarque Jacques II
Prédécesseur William Williams
Successeur Henry Powle
–
Monarque Marie II et Guillaume III
Prédécesseur Henry Powle
Successeur Paul Foley
Master of the Rolls
–
Prédécesseur John Churchill
Successeur Henry Powle
–
Prédécesseur Henry Powle
Successeur Joseph Jekyll
Membre du Conseil privé
–
Monarque Jacques II
–
Monarque Marie II et Guillaume III
–
Monarque Anne
Biographie
Date de naissance v. 1637
Date de décès
Lieu de décès Londres
Nationalité anglais (1637-1707)
britannique (1707-1717)
Parti politique tory
Conjoint Jane Mostyn
Enfants quatre fils, deux filles
Diplômé de Inner Temple

Biographie

Il grandit dans les environs de Chirk, au pays de Galles. Ă€ l'issue d'Ă©tudes de droit au Inner Temple, il est appelĂ© au barreau en 1661 et entame une carrière lucrative de barrister (avocat). Il est fait chevalier en janvier 1671 après avoir diverti le roi Charles II en visite au Inner Temple. En 1673 Charles le fait Conseiller du roi (King's Counsel), titre prestigieux d'avocat, et la mĂŞme annĂ©e il est Ă©lu dĂ©putĂ© du village de Castle Rising (dans le comtĂ© anglais du Norfolk) Ă  la Chambre des communes du Parlement d'Angleterre, Ă  l'occasion d'une Ă©lection partielle Ă  laquelle il est le seul candidat. Il siège avec les dĂ©putĂ©s du « parti de la Cour Â», groupe informel favorable au gouvernement. Il y est très actif, prenant souvent la parole, participant Ă  de nombreuses commissions parlementaires et en prĂ©sidant plusieurs. Il siège pour le village de Bere Alston aux parlements de 1679 et de 1680, et vote contre la proposition de loi visant Ă  exclure le prince Jacques, catholique, de la succession au trĂ´ne. Il estime : « Le Parlement peut disposer de la Couronne mais ne peut pas, sans raison, bannir Â» le prince. DĂ©putĂ© du comtĂ© gallois du Denbighshire au parlement de 1681, il y est cette fois peu actif. Il est ensuite brièvement maire de Holt de 1682 Ă  1683[1].

Il est dĂ©putĂ© de la ville galloise de Denbigh et de ses environs au parlement de 1685, le seul du règne de Jacques II. Membre du group tory, il est loyal Ă  ce nouveau roi catholique que les dĂ©putĂ©s whigs avaient voulu exclure de l'accès au trĂ´ne. John Trevor est choisi comme prĂ©sident de ce « parlement loyal Â», bien que son très fort strabisme complique parfois sa tâche de gestion des dĂ©bats. Ă€ l'Ă©tĂ©, il succède Ă  John Churchill, dĂ©cĂ©dĂ©, comme Master of the Rolls, c'est-Ă -dire comme prĂ©sident de la section civile de la Cour d'appel d'Angleterre et du pays de Galles, tout en continuant Ă  prĂ©sider la Chambre des communes. Bien qu'ayant une majoritĂ© tory, ce parlement s'oppose en novembre Ă  la volontĂ© du roi d'autoriser des catholiques Ă  ĂŞtre officiers dans l'armĂ©e ; Jacques suspend alors le parlement, qui ne siĂ©gera plus avant sa dissolution formelle en 1687. En , John Trevor est fait membre du Conseil privĂ© du roi. En , alors que les forces nĂ©erlandaises du prince Guillaume d'Orange sont arrivĂ©es en Angleterre pour renverser le roi, Trevor demeure loyal Ă  Jacques et continue de siĂ©ger au Conseil privĂ©[1].

Sir John Trevor

Il ne siège pas initialement au parlement de convention de 1689, mais y entre au mois de mai comme député de Bere Alston après une élection partielle. Il est député de Yarmouth, ville de l'île de Wight, au parlement de 1690, et est choisi à nouveau par les députés pour le présider, malgré les réticences du nouveau gouvernement. En il retrouve une place au Conseil privé, celui des nouveaux monarques Marie II et Guillaume III, et en 1693 il redevient Master of the Rolls, fonction dont il avait été privé à la Révolution. Début , toutefois, une commission parlementaire se constitue pour enquêter sur des accusations corruption à son encontre. Il est démontré qu'en 1693 le conseil de la cité de Londres a résolu de lui verser une somme d'argent en récompense pour l'adoption d'une proposition de loi relative aux dettes de créanciers de la cité. Le , après le rapport de la commission, les députés en débattent durant quatre heures, puis adoptent une motion reconnaissant John Trevor coupable d'un délit à ce sujet. Il présente ses excuses, mais le roi Guillaume III autorise la Chambre à élire un nouveau président, et la Chambre des communes expulse Trevor formellement le , le privant à la fois de sa présidence et de son siège de député. Il est limogé du Conseil privé le même jour. En avril, il est accusé également d'avoir été soudoyé par la Compagnie anglaise des Indes orientales, mais le parlement est ajourné avant que les députés ne puissent étudier cette accusation[1].

Cette expulsion pour dĂ©lit commis dans le cadre de ses fonctions de prĂ©sident de la Chambre est sans prĂ©cĂ©dent. Il est probable que des facteurs politiques y aient jouĂ© un rĂ´le, les whigs Ă©tant alors dominants et John Trevor Ă©tant « l'un des rares tories exerçant encore une haute fonction Â». MalgrĂ© sa disgrâce, il demeure Master of the Rolls jusqu'Ă  sa mort, et en il est rĂ©intĂ©grĂ© au Conseil privĂ© par la nouvelle reine Anne. Il meurt Ă  Londres en [1].

Références

  1. (en) "TREVOR, Sir John (c.1637-1717)", in B.D. Henning (Ă©d.), The History of Parliament: the House of Commons 1660-1690, 1983

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