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John Seward Johnson II

John Seward Johnson II (né le à New Brunswick au New Jersey et mort le à Key West en Floride)[1] est un sculpteur américain[2].

John Seward Johnson II
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Décès

Key West, Floride, États-Unis
Nationalité
Activité
Formation
Forman School (en)
Père
John Seward Johnson (en)
Mère
Ruth Dill (d)
Fratrie
Mary Lea Johnson Richards (en)
James Loring Johnson (d)
Enfant
John Seward Johnson III (en)
Site web
Ĺ’uvres principales

Il est Ă©galement le petit-fils de Robert Wood Johnson I, cofondateur de la compagnie Johnson & Johnson.

Biographie

Également connu sous les noms de J. Seward Johnson, Jr. et de Seward Johnson, John Seward Johnson II est né en 1930 au New Jersey. Son père était le fils Robert Wood Johnson I, un des fondateurs de la multinationale médicale et pharmaceutique Johnson & Johnson. Sa mère, Ruth Dill, était la sœur de l’actrice Diana Dill.

Waiting, sculpture de John Seward Johnson Ă  Sydney, Australie.

Après son service militaire durant la guerre de Corée, Johnson travaille pour Johnson & Johnson jusqu’en 1962, quand son oncle Robert Wood Johnson II le congédie. Il se tourne alors vers la peinture avant de se consacrer à la sculpture à partir de 1968[3].

Il se fait d'abord connaître par ses statues en bronze ou en aluminium peint, représentant des personnages de la vie de tous les jours et souvent mis en contexte. Il crée également des sculptures monumentales, souvent inspirées de photographies, et des reproductions de toiles célèbres en trois dimensions et en grand format.

Johnson a été mêlé à la saga judiciaire après le décès de son père en 1983 qui avait légué l'entièreté de sa fortune à sa jeune épouse Barbara Piasecka Johnson. Une entente hors-cour a finalement été conclue en faveur des six enfants plaignants pour un partage d’environ 12 % de l’héritage.

Ĺ’uvres principales

L'œuvre de Seward Johnson se regroupe en trois catégories principales[4] :

  • L’homme de la rue, personnages grandeur nature et dans des poses de la vie courante.
  • Derrière le cadre, reproduction en trois dimensions et en grand format d’œuvres connues d'artistes peintres, principalement impressionnistes.
  • IcĂ´nes, reproductions souvent monumentales de personnages connus ou de scènes cĂ©lèbres.

Quelques-unes de ces Ĺ“uvres :

  • The Awakening (1980), une sculpture monumentale de 21 m en cinq sections. Chacune reprĂ©sente une partie du corps d'un ĂŞtre gĂ©ant qui lutte pour Ă©merger du sable dans lequel il est emprisonnĂ©. L'Ĺ“uvre est installĂ©e dans le ComtĂ© du Prince George, Maryland.
Thataway, sculpture réaliste et grandeur nature de John Seward Johnson au Mirador Resort & Spa au Mont-Pèlerin, Suisse.
  • Double Check (1982), une sculpture grandeur nature d'un homme fouillant dans son porte-documents. L'Ĺ“uvre a Ă©tĂ© abimĂ©e durant les attentats du 11 septembre 2001 Ă  New York. Elle a Ă©tĂ© restaurĂ©e et installĂ©e au parc Zuccotti, anciennement le Liberty Plaza Park.
  • Hitchhiker (1983), un auto-stoppeur sur la route menant au campus de l'UniversitĂ© Hofstra dans l'État de New York.
  • Allow Me (1984), un homme tenant un parapluie Ă  Portland dans l'Oregon.
  • DĂ©jeuner DĂ©jĂ  Vu (1994), une reproduction tridimensionnelle de la toile d'Édouard Manet, Le DĂ©jeuner sur l'herbe, installĂ©e Ă  Hamilton dans le New Jersey. Johnson explore ici les limites entre la rĂ©alitĂ© et la reprĂ©sentation en proposant une reproduction en trois dimensions et grandeur nature de l'Ĺ“uvre de Manet. L'effet est renforcĂ© par l’installation de l’œuvre dans le parc au milieu de la vĂ©gĂ©tation.
  • Copyright Violation!! (2004), clin d'Ĺ“il ironique de Johnson Ă  l'Ă©gard des critiques Ă  son Ă©gard sur le non-respect des droits d’auteur. La sculpture reprĂ©sente le peintre Claude Monet en train de peindre une Ĺ“uvre de Jonhson, If It Were Time, elle-mĂŞme une reproduction de l'Ĺ“uvre de Monet intitulĂ©e Terrasse Ă  Sainte-Adresse. Johnson incite ainsi Ă  se questionner sur la notion d'Ĺ“uvre d'art originale.
  • Unconditional (plusieurs versions depuis 2005), Ă©voque deux photographies cĂ©lèbres de la mĂŞme scène, V-J Day in Times Square , du photographe Alfred Eisenstaedt, et Kissing the War Goodbye, de Victor Jorgensen. L'Ĺ“uvre provoqua une polĂ©mique sur les droits d’auteur. Johnson prĂ©texte qu'il s'est inspirĂ© de la photographie de Jorgensen, libre de droits, mais la reproduction des membres infĂ©rieurs et des souliers (non visibles sur la photographie de Jorgensen) est identique Ă  ce qu'on voit sur la photographie d'Eisenstaedt, dont les droits d'utilisation sont protĂ©gĂ©s.
Forever Marilyn, sculpture de John Seward Johnson à Chicago, été 2011, devant la Tribune Tower.
  • First Ride (2006), un père aide sa fille sur son vĂ©lo, sculpture installĂ©e Ă  Carmel (Indiana).
  • Forever Marilyn (2011), une reproduction de m de haut d'une cĂ©lèbre scène du film Sept ans de rĂ©flexion de Billy Wilder dans lequel Marilyn Monroe se tient au-dessus d'une bouche d'aĂ©ration du mĂ©tro. InstallĂ©e durant l'Ă©tĂ© 2011 Ă  Chicago, l'Ĺ“uvre a gĂ©nĂ©rĂ© une certaine polĂ©mique en raison de l'exposition des sous-vĂŞtements.

Controverses

Le travail de Seward Johnson fait souvent l'objet de controverses. L'utilisation de logiciels informatiques pour modéliser un sujet en trois dimensions et même fabriquer la sculpture, ainsi que les sujets eux-mêmes, souvent à partir d'une œuvre ou d'un travail déjà connu, soulèvent des doutes non seulement quant à la légitimité de la démarche, mais également sur la valeur artistique intrinsèque de telles productions.

Bien que les œuvres de Johnson attirent un public populaire enthousiaste, elles sont jugées sévèrement dans les milieux muséaux et par les critiques d'art qui n'y voient qu'une imitation sans valeur. Plusieurs œuvres suscitent également des objections par rapport à la notion de propriété intellectuelle.

Philanthropie

Johnson contribue généreusement à l'art contemporain. Lui-même subventionne souvent ses propres expositions, avant de faire don de ses œuvres à des fins caritatives.

En 1974, il crée la Johnson Atelier Technical Institute of Sculpture, une fonderie qui lui permet de produire ses propres œuvres, mais également celles de jeunes sculpteurs de talent, attirés par la qualité des installations.

En 1984, il met sur pied la fondation The Sculpture Foundation, par laquelle il fait connaître son travail et celui d’autres sculpteurs. Il a dans ce but acheté un vaste terrain à Hamilton dans le New Jersey pour y installer, à partir de 1992, le Grounds for Sculpture où plus de deux cents sculptures contemporaines sont disséminées dans le parc aménagé. L'ensemble offre ainsi un cadre invitant au public pour se familiariser avec la sculpture et l'art contemporains. Parmi les artistes exposés, mentionnons Clement Meadmore, Anthony Caro, Beverly Pepper, Kiki Smith, George Segal, Magdalena Abakanowicz, Isaac Witkin et bien sûr Seward Johnson lui-même.

Notes et références

  1. (en) Neil Genzlinger, « J. Seward Johnson Jr., Sculptor of the Hyper-Real, Dies at 89 », sur The New York Times, (consulté le )
  2. (en-US) Matt Schudel, « Seward Johnson, Johnson & Johnson heir who sculpted real-life images in bronze, dies at 89 », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) J. D. Reed, « Seward's Follies », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Gary Stoller, « Enchanting Sculpture Park May Be New Jersey's Best-Kept Secret », sur Forbes (consulté le )

Liens externes

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